Lore book/fr: Difference between revisions

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<languages/>Les '''livres d'histoire''' et les parchemins d'histoire sont l'un des principaux moyens de connaître l'histoire dans le jeu.
<languages/>Les '''livres d'histoire''' et les parchemins d'histoire sont l'un des principaux moyens de connaître l'histoire dans le jeu.


Les livres d'histoire peuvent être obtenus en [[panning|orpaillant]], en les achetant chez les [[trading|marchands]] et en pillant des [[ruin|ruines]] à la surface et sous terre.
Les livres d'histoire peuvent être obtenus en {{ll|panning|orpaillant}}, en les achetant chez les {{ll|trading|marchands}} et en pillant des {{ll|ruin|ruines}} à la surface et sous terre.
Les parchemins d'histoire ne peuvent être qu'achetés chez les marchands.
Les parchemins d'histoire ne peuvent être obtenus en orpaillant.


Pour lire un livre d'histoire, placez-le dans la barre d'outils, appuyez sur le {{tnt|Using|bouton droit de la souris}} et il sera ajouté à votre Journal. Vous pouvez ouvrir votre Journal avec la touche "J".
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Il existe 6 catégories principales d'histoires : les lettres, Jonas Falx, Tobias, la recherche, les archives de résonance et les chroniques, et chacune d'entre elles peut consister en plusieurs histoires différentes, et chaque histoire comporte généralement plusieurs parties.
Il existe 6 catégories principales d'histoires : les lettres, Jonas Falx, Tobias, la recherche, les archives de résonance et les chroniques, et chacune d'entre elles peut consister en plusieurs histoires différentes, et chaque histoire comporte généralement plusieurs parties.
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''Grand livre de l'Intendant, date inconnue''
''Grand livre de l'Intendant, date inconnue''


''Nos stocks alimentaires sont épuisés. Il ne reste plus que la viande séchée de loup et de lapin. En gros, il ne nous reste plus qu'à mâcher du cuir. Nos gilets, nos ceintures, nos bottes. Nous tirons nos derniers souffles. La division de chasseurs a réussi à piéger deux écureuils en bonne santé et un oison gris, il y a moins de dix heures, je pense. Ce n'était pas assez pour nourrir tous les ouvriers. Ceux dans les mines ont été prioritaires, leur travail l'exigeait. Malgré le repas supplémentaire, leur santé se dégrade. Nous manquons d'options. De plus, Joseph, Barda et Jarin ont été emmenés ce jour-là. Ils ne se sont pas laissés faire. Les autres ont peut-être encore une chance. Je dois le croire, pour mon propre bien.''
''Nos stocks alimentaires sont épuisés. Il ne reste plus que la viande séchée de loup et de lapin. En gros, il ne nous reste plus qu'à mâcher du cuir. Nos gilets, nos ceintures, nos bottes. Nous tirons notre dernier souffle. La division de chasseurs a réussi à piéger deux écureuils en bonne santé et un oison gris, il y a moins de dix heures, je pense. Ce n'était pas assez pour nourrir tous les ouvriers. Ceux dans les mines ont été prioritaires, leur travail l'exigeait. Malgré le repas supplémentaire, leur santé se dégrade. Nous manquons d'options. De plus, Joseph, Barda et Jarin ont été emmenés ce jour-là. Ils ne se sont pas laissés faire. Les autres ont peut-être encore une chance. Je dois le croire, pour mon propre bien.''


=== Partie 2 ===
=== Partie 2 ===
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''C'était un homme bon. Je ne serais pas ici aujourd'hui sans son aide. Néanmoins, je ne peux rien faire pour lui ou ses proches. Ils sont comme tant d'autres ici.''
''C'était un homme bon. Je ne serais pas ici aujourd'hui sans son aide. Néanmoins, je ne peux rien faire pour lui ou ses proches. Ils sont comme tant d'autres ici.''


''Restez en paix, mon ami. Je suis désolé.''
''Reposez en paix, mon ami. Je suis désolé.''


=== Partie 3 ===
=== Partie 3 ===
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=== Confession ===
=== Confession ===


:Voir tapisserie [[Tapestry#Holy|"Saint"]]
:Voir tapisserie {{ll|Tapestry#Holy|"Saint"}}


''J'ai conduit ces gens ici, dans ces profondeurs infernales. Je les ai livrés aux ténèbres et à la famine comme des agneaux à l'autel, et pourquoi ? Cette création monstrueuse... Je crains de la reconnaître comme mon enfant. Les gens ordinaires la voient comme si c'était le Salut. Comme si c'était Dieu lui-même. Et ils me voient comme le Messie. Je marche le long de leurs allées et de leurs abris précaires, et je frémis devant ce qui reste de l'humanité.''
''J'ai conduit ces gens ici, dans ces profondeurs infernales. Je les ai livrés aux ténèbres et à la famine comme des agneaux à l'autel, et pourquoi ? Cette création monstrueuse... Je crains de la reconnaître comme mon enfant. Les gens ordinaires la voient comme si c'était le Salut. Comme si c'était Dieu lui-même. Et ils me voient comme le Messie. Je marche le long de leurs allées et de leurs abris précaires, et je frémis devant ce qui reste de l'humanité.''
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=== Détérioration ===
=== Détérioration ===


:Voir tapisserie [[Tapestry#Schematic_C|Schéma C]]
:Voir tapisserie {{ll|Tapestry#Schematic_C|Schéma C}}


''Des clameurs incessantes. Les gens crient. Je suis inquiet. Les choses étaient plus calmes avant. Nous avions presque abandonné. Personne n'a parlé, nous avons juste travaillé désespérément sur le projet. Mais maintenant, il est presque temps de le réveiller et les gens sont excités. Ils sont trop excités.''
''Des clameurs incessantes. Les gens crient. Je suis inquiet. Les choses étaient plus calmes avant. Nous avions presque abandonné. Personne n'a parlé, nous avons juste travaillé désespérément sur le projet. Mais maintenant, il est presque temps de le réveiller et les gens sont excités. Ils sont trop excités.''
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=== Le retour ===
=== Le retour ===


=== Partie 1 ===
==== Partie 1 ====


''Je me suis réveillé dans le noir. Tout était sombre. Tout était douloureux. Chaque inspiration était une agonie.''
''Je me suis réveillé dans le noir. Tout était sombre. Tout était douloureux. Chaque inspiration était une agonie.''
Line 111: Line 111:
''Je pouvais enfin m'examiner. Tout faisait encore mal. J'étais cassé. Chair à moitié partie. Articulations manquantes. Pas de jambe. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé après que la maladie noire ait atteint ma tête.''
''Je pouvais enfin m'examiner. Tout faisait encore mal. J'étais cassé. Chair à moitié partie. Articulations manquantes. Pas de jambe. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé après que la maladie noire ait atteint ma tête.''


=== Partie 2 ===
==== Partie 2 ====


''Il m'a fallu de nombreuses années pour retrouver ma concentration. Autour de moi, l'humanité a recommencé à s'adapter et à s'épanouir.''
''Il m'a fallu de nombreuses années pour retrouver ma concentration. Autour de moi, l'humanité a recommencé à s'adapter et à s'épanouir.''
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=== Réflexion===
=== Réflexion===


=== Partie 1 ===
==== Partie 1 ====


''Je ne suis pas du genre intellectuel. J'ai appris dès mon plus jeune âge que la vie est plus facile à appréhender comme une tâche : il y a du travail à faire, alors faites-le et ne vous plaignez pas. Penser semblait être un luxe.''
''Je ne suis pas du genre intellectuel. J'ai appris dès mon plus jeune âge que la vie est plus facile à appréhender comme une tâche : il y a du travail à faire, alors faites-le et ne vous plaignez pas. Penser semblait être un luxe.''
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''Je m'égare. Permettez-moi de commencer depuis le début et pardonnez-moi mes lacunes.''
''Je m'égare. Permettez-moi de commencer depuis le début et pardonnez-moi mes lacunes.''


=== Partie 2 ===
==== Partie 2 ====


''J'ai suis allé voler sur le domaine des Falx une fois, étant jeune homme. J'avais l'intention de rapporter à la maison plusieurs livres de notre blé et peut-être une poignée de pièces. Je n'ai pas osé en prendre trop. La plupart du temps, le vieux seigneur Falx ignorait notre village insignifiant à l'ombre de son fief, mais c'était un homme dur et rigoureux qui ne souffrirait pas l'insulte d'un vol. J'avais néanmoins l'intention de le voler.''
''J'ai suis allé voler sur le domaine des Falx une fois, étant jeune homme. J'avais l'intention de rapporter à la maison plusieurs livres de notre blé et peut-être une poignée de pièces. Je n'ai pas osé en prendre trop. La plupart du temps, le vieux seigneur Falx ignorait notre village insignifiant à l'ombre de son fief, mais c'était un homme dur et rigoureux qui ne souffrirait pas l'insulte d'un vol. J'avais néanmoins l'intention de le voler.''
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''C'est ici, dans l'ombre nocturne, que je suis tombé sur lui : le fils du seigneur, Jonas, trébuchant dans l'obscurité en direction de la bibliothèque. Pour dire vrai, je crus à mon arrêt de mort lorsqu'il me découvrit. Cependant, aucun mal ne me fut fait.''
''C'est ici, dans l'ombre nocturne, que je suis tombé sur lui : le fils du seigneur, Jonas, trébuchant dans l'obscurité en direction de la bibliothèque. Pour dire vrai, je crus à mon arrêt de mort lorsqu'il me découvrit. Cependant, aucun mal ne me fut fait.''


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''Le garçon cherchait également à éviter la cruauté de son père, et en moi il vit un allié. Je connaissais les forêts et les sentiers autour de ces terres, ainsi que les endroits paisibles. Avec le temps, je les lui fit découvrir. Mon intrusion sur le domaine devint chose courante. Je lui racontais la terre et la vie des fermiers, et en contrepartie il m'offrait des leçons d'écriture, d'art et de philosophie naturelle.''
''Le garçon cherchait également à éviter la cruauté de son père, et en moi il vit un allié. Je connaissais les forêts et les sentiers autour de ces terres, ainsi que les endroits paisibles. Avec le temps, je les lui fit découvrir. Mon intrusion sur le domaine devint chose courante. Je lui racontais la terre et la vie des fermiers, et en contrepartie il m'offrait des leçons d'écriture, d'art et de philosophie naturelle.''
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''Cet arrangement continua dans le secret jusqu'au jour où le vieux Falx mourut et où je pus franchir la porte d'entrée en tant qu'invité d'honneur. De la même manière, Jonas fut accueilli et honoré lorsqu'il vint dans mon village.''
''Cet arrangement continua dans le secret jusqu'au jour où le vieux Falx mourut et où je pus franchir la porte d'entrée en tant qu'invité d'honneur. De la même manière, Jonas fut accueilli et honoré lorsqu'il vint dans mon village.''
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''Nous étions devenu rapidement des amis. Des frères. Nous étions préparés pour la tempête à venir.''
''Nous étions devenu rapidement des amis. Des frères. Nous étions préparés pour la tempête à venir.''


=== Partie 3 ===
==== Partie 3 ====


''Ensemble, nous sommes allés à l'université. Jonas, jusqu'à présent, avait fait l'objet de beaucoup de discussions dans la haute société. Ceux qui l'avaient rencontré le considéraient comme une sorte de prodige. Un génie scientifique. Associé à sa seigneurie nouvellement héritée, il était censé faire de grandes choses. Il s'était inscrit à Caydehill pour réaliser ce potentiel. Cherchant à avoir mon propre impact sur ce pays, je l'ai accompagné comme valet de chambre.''
''Ensemble, nous sommes allés à l'université. Jonas, jusqu'à présent, avait fait l'objet de beaucoup de discussions dans la haute société. Ceux qui l'avaient rencontré le considéraient comme une sorte de prodige. Un génie scientifique. Associé à sa seigneurie nouvellement héritée, il était censé faire de grandes choses. Il s'était inscrit à Caydehill pour réaliser ce potentiel. Cherchant à avoir mon propre impact sur ce pays, je l'ai accompagné comme valet de chambre.''
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''Pour ma part, j'avais échoué de façon lamentable à déclencher toute sorte de bouleversement social. Les nobles de l'université ne me prêtaient pas attention, à moins de regards noirs et de menaces directes. Les ouvriers, les chauffeurs et les cuisiniers ont traité mes paroles comme un poison effrayant. Seul Jonas écoutait jamais mes espoirs d'un monde pacifique et équitable libéré des chaînes du servage. Parfois, je soupçonnais qu'il me faisait simplement plaisir en m’écoutant, mais maintenant je sais ce qu’il en était réellement.''
''Pour ma part, j'avais échoué de façon lamentable à déclencher toute sorte de bouleversement social. Les nobles de l'université ne me prêtaient pas attention, à moins de regards noirs et de menaces directes. Les ouvriers, les chauffeurs et les cuisiniers ont traité mes paroles comme un poison effrayant. Seul Jonas écoutait jamais mes espoirs d'un monde pacifique et équitable libéré des chaînes du servage. Parfois, je soupçonnais qu'il me faisait simplement plaisir en m’écoutant, mais maintenant je sais ce qu’il en était réellement.''


=== Partie 4 ===
==== Partie 4 ====


''C'est à ce moment, quelques années plus tard, qu'un changement s'est produit. Bien qu'il n'ait jamais daigné en parler, je crois que Jonas a fait une sorte de percée. Ses inventions devinrent tout aussi merveilleuses et monstrueuses. Les eidolons, les locustes , les choses sans lesquelles notre entreprise échouerait : il les a créés et les a partagés librement avec le monde. Les gens, qu'ils soient ordinaires ou titrés, ont commencé à le voir comme une lumière brillante qui les guiderait vers une nouvelle ère. En vérité, peut-être cela se serait-il produit sans la grande adversité à laquelle nous avons été bientôt confrontés.''
''C'est à ce moment, quelques années plus tard, qu'un changement s'est produit. Bien qu'il n'ait jamais daigné en parler, je crois que Jonas a fait une sorte de percée. Ses inventions devinrent tout aussi merveilleuses et monstrueuses. Les eidolons, les locustes , les choses sans lesquelles notre entreprise échouerait : il les a créés et les a partagés librement avec le monde. Les gens, qu'ils soient ordinaires ou titrés, ont commencé à le voir comme une lumière brillante qui les guiderait vers une nouvelle ère. En vérité, peut-être cela se serait-il produit sans la grande adversité à laquelle nous avons été bientôt confrontés.''
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''J'étais là quand on lui a annoncé la nouvelle. Je me souviens avoir trouvé étrange que son visage soit devenu pâle pendant un instant et qu'il ait semblé trembler de peur. Mais il n'y avait rien d'étrange à cela, je le vois maintenant. Il s'est enfermé dans son laboratoire et m'a demandé de ne pas le déranger. Pendant des mois, il a continué ainsi, ne sortant que pour manger et boire. Son apparence juvénile s'est rapidement détériorée et il semblait qu'un grand poids pesait sur lui. Il émergea à temps pour la Diète, avec un lourd et encombrant tas de schémas.''
''J'étais là quand on lui a annoncé la nouvelle. Je me souviens avoir trouvé étrange que son visage soit devenu pâle pendant un instant et qu'il ait semblé trembler de peur. Mais il n'y avait rien d'étrange à cela, je le vois maintenant. Il s'est enfermé dans son laboratoire et m'a demandé de ne pas le déranger. Pendant des mois, il a continué ainsi, ne sortant que pour manger et boire. Son apparence juvénile s'est rapidement détériorée et il semblait qu'un grand poids pesait sur lui. Il émergea à temps pour la Diète, avec un lourd et encombrant tas de schémas.''


=== Partie 5 ===
==== Partie 5 ====


''Pour le reste, j'ai perdu la volonté de parler. Je veux seulement dire que mon ami, mon frère, a fait de son mieux et que je ne suis pas sans espoir. Notre séjour dans ces cavernes sombres ne m'a pas vidé de la vie ; il m'en a convaincu. J'ai vu mon rêve d'un monde meilleur se réaliser dans ces profondeurs. J'ai vu des nobles et des roturiers travailler, chanter, pleurer et mourir côte à côte. J'ai vu des horreurs, mais j'ai vu l'humanité y faire face avec des regards durs et des poings fermés. J'ai lutté aux côtés des étoiles les plus féroces de notre terre en ruine : érudits, ingénieurs, soldats, chasseurs, marchands, voire mendiants. Tous ceux qui ont trouvé la force de résister à notre destin. Mes compatriotes.''
''Pour le reste, j'ai perdu la volonté de parler. Je veux seulement dire que mon ami, mon frère, a fait de son mieux et que je ne suis pas sans espoir. Notre séjour dans ces cavernes sombres ne m'a pas vidé de la vie ; il m'en a convaincu. J'ai vu mon rêve d'un monde meilleur se réaliser dans ces profondeurs. J'ai vu des nobles et des roturiers travailler, chanter, pleurer et mourir côte à côte. J'ai vu des horreurs, mais j'ai vu l'humanité y faire face avec des regards durs et des poings fermés. J'ai lutté aux côtés des étoiles les plus féroces de notre terre en ruine : érudits, ingénieurs, soldats, chasseurs, marchands, voire mendiants. Tous ceux qui ont trouvé la force de résister à notre destin. Mes compatriotes.''


''Our greatest endeavour will come to life in a matter of minutes. I go now to meet my comrades and see the result of this: our last, finest gambit. May our work be not in vain.''
''Notre plus grande entreprise prendra vie dans quelques minutes. Je vais maintenant rencontrer mes camarades et voir le résultat de ceci : notre dernière, meilleure tactique. Que notre travail ne soit pas vain.''


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== Research ==
== Recherche ==


=== Diet of Kings ===
=== Le régime des rois ===


:See tapestry [[Tapestry#Diet_of_Kings|"Diet of Kings"]]
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''Scribe's notes, 1318:''
''Notes du scribe, 1318 :''


''Master Jonas Falx, please come forth.''
''"Maître Jonas Falx, veuillez approcher."''


''The lords and ladies rose when he entered the room. Even the kings gave him small gestures of welcome. He walked to the center of the court, his attendant behind him bearing a great collection of drafts.''
''Les seigneurs et les dames se levèrent lorsqu'il entra dans la pièce. Même les rois lui firent de petits gestes de bienvenue. Il se dirigea vers le centre de la cour, son préposé derrière lui portant une grande collection de brouillons.''


''My lords, as I'm sure you're now aware of, we face a nightmarish threat.''
''"Messeigneurs, comme je suis sûr que vous le savez maintenant, nous sommes confrontés à une menace cauchemardesque."''


''This disease, or plague as it has been called, is not overly complex. Neither is it beyond our vision. It is, quite simply, desolation made manifest.''
''"Cette maladie, ou peste comme on l'a appelée, n'est pas trop complexe. Elle n'est pas non plus au-delà de notre entendement. C'est, tout simplement, la désolation qui se manifeste."''


''Here his attendant began laying out a number of medical diagrams upon the floor. Master Falx issued from one parchment to the next, gesturing as he went.''
''Son assistant déposa alors un certain nombre de diagrammes médicaux sur le sol. Maître Falx passa d'un parchemin à l'autre, faisant des gestes au passage.''


''It rots the body in its entirety. It begins externally with numbness and darkened skin. Proceeding further into the ligaments, the victim may lose control of entire limbs. Eventually, the flesh sloughs off in small heaps. By this time, the victim has likely entered a cataleptic state. This may as well be a blessing for them; the rot will have overtaken their eyes and ears now, depriving them of their senses.''
''"Elle pourrit le corps dans son intégralité. Elle commence par l'extérieur avec une perte de sensibilité de la peau et sa coloration devenant foncée. En pénétrant plus loin dans les ligaments, la victime peut perdre le contrôle de membres entiers. Finalement, la chair se détache par petits bouts. À ce moment-là, la victime est probablement entrée dans un état cataleptique. Cela peut aussi bien être une bénédiction pour elle ; la pourriture aura maintenant envahi ses yeux et ses oreilles, la privant de ses sens. "''


''Arriving at the last parchment, he paused and gazed upon it. Many of the gathered assembly also leaned forward to see the image more clearly. From the scribe's desk it appeared only to be a drooping mass of charcoal smearings.''
''Arrivé au dernier parchemin, il s'arrêta et l'examina. De nombreux membres de l'assemblée se penchèrent également en avant pour voir le dessin plus clairement. Depuis le bureau du scribe, on n'en distinguait qu'un amas de gribouillis de charbon de bois.''


''This is all that remains of the poor souls. In its final stages, the rot consumes the mind and body whole, leaving nothing left of distinction.''
''"C'est tout ce qui reste de ces pauvres âmes. Dans ses derniers stades, la pourriture consume l'esprit et le corps tout entier, ne laissant plus rien de distinct."''


''Here His Majesty, the King of Undland interjected, Is there truly no method of treating this malady? What preventions are available to Us?''
''Ici, Sa Majesté, le roi d'Undland, intervint: "N'y a-t-il vraiment aucune méthode pour traiter cette maladie ? Quelles sont les mesures de prévention dont nous disposons ?"''


''No preventions, Your Grace, save total isolation from the populace. Even such a drastic method as that will only last until the food supply is infected. As for treatments, I have found none. Perhaps some of my betters from the academy have made progress, but judging by their silence I think not.''
''"Aucune prévention, Sire, excepté l'isolement total de la population. Même une méthode aussi drastique que celle-ci ne durera que jusqu'à ce que les ressources alimentaires soient infectées. Quant au traitement, je n'en ai découvert aucun. Peut-être que certains de mes supérieurs de l'académie ont fait des progrès, mais à en juger par leur silence, je ne pense pas."''


''He paused again here and cleared his throat.''
''Il s'arrêta à nouveau ici et s'éclaircit la gorge.''


''It is a certain death. However, I stand here now to offer you a better fate.''
''"C'est une mort certaine. Cependant, je me tiens ici maintenant pour vous offrir un meilleur sort."''


=== Dmetri's Notes===
=== Le journal de Dmetri ===


====Part 1====
==== Partie 1 ====


''These are the findings of Dmetri Arvo, regarding the natural philosophies of Caydehill University:''
''Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant les philosophies naturelles de l'Université de Caydehill :''


''I cannot seem to make sense of it myself. It irks me terribly. Lord Chamberlain Folse will be here within the month; no doubt he will carry with him the end of my erudition if I fail to provide him his answers. My only consolation here is that the other scholars have failed more bitterly than I. One of them, the older, goutish fellow caught fire to his laboratory trying to incinerate the black filth.''
''Je n'arrive pas à le comprendre moi-même. Cela me dérange terriblement. Lord Chamberlain Folse sera ici dans le mois qui vient ; il emportera sans aucun doute avec lui la fin de mon érudition si je ne lui donne pas ses réponses. Ma seule consolation ici est que les autres savants ont échoué plus amèrement que moi. L'un d'eux, le plus âgé et goutteux, a pris feu dans son laboratoire en essayant d'incinérer la saleté noire.''


''As for me, I have been loathe to even approach it. This... excrement, whatever it may be, I catch myself on the edge of prudence whenever I investigate it. It seems to spread, regardless of condition. No procedure I have tried can halt it. I vacillate between fury and flight. How should I kill it? What can I do to stop this? And all the same, what can I do? Can it be stopped? What dreadful scourge is this?''
''Quant à moi, je déteste même m'en approcher. Cet... excrément, quel qu'il soit, je me surprends d’une prudence redoublée chaque fois que je l'examine. Il semble se propager, quelle que soit la condition. Aucune procédure que j'ai essayée ne peut l'arrêter. J'oscille entre la fureur et la fuite. Comment dois-je le tuer ? Que puis-je faire pour l'arrêter ? Et tout de même, que puis-je faire ? Peut-il être arrêté ? De quel terrible fléau s'agit-il ?''


''But enough of this. The dark substance haunts my thoughts, but I will not suffer its rule. The Lord Chamberlain will be here soon, and I intend to have results.''
'Mais en voilà assez. La substance sombre hante mes pensées, mais je ne subirai pas son règne. Le Lord Chamberlain sera bientôt là et j'ai l'intention d'avoir des résultats.''


====Part 2====
==== Partie 2 ====


''These are the findings of Dmetri Arvo, regarding the natural order of Caydehill University:''
''Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant l'ordre naturel de l'Université de Caydehill :''


''That Falx boy came to visit today. Troublesome. If it were my decision, I would have sent him on his way without even a glance into our library, but the rector would have none of it. It seems fear of the boy's father has spread throughout the academy. Unbelievable. To think that an upstart sellsword who butchered his way into the nobility could startle and cow his betters into submission. Perhaps I should not be surprised.''
''Ce garçon, Falx, est venu me rendre visite aujourd'hui. Embarrassant. Si c'était ma décision, je l'aurais renvoyé d’où il vient avant même qu'il jette un coup d'œil dans notre bibliothèque, mais le recteur ne voulait rien entendre. Il semble que la peur du père du garçon se soit propagée à travers toute l'académie. Incroyable. Penser que cet homme, ayant débuté comme mercenaire et s'étant frayé par l'épée un chemin jusqu'à la noblesse, puisse ainsi faire frémir et subjuguer ces personnes de haut lignage. Peut-être que je ne devrais pas en être surpris.''


''It is foolishness, however. The house of Ingmar Falx should never be welcomed into our institutions. We of the finer bloodlines should not give way to the masses. They may win the emperor's favor with conquered cities and burning fields, but we will always have his ear with our superior acumen and grace. It is a birthright we risk depriving ourselves of, should the lowborn be given proper education.''
''C'est de la folie, cependant. La maison d'Ingmar Falx ne devrait jamais être accueillie dans nos institutions. Nous, des lignées les plus fines, ne devons pas céder aux gens du commun. Ils peuvent gagner la faveur de l'empereur avec des villes conquises et des champs en feu, mais nous aurons toujours son attention avec notre perspicacité et notre grâce supérieures. C'est un droit de naissance que nous risquons de perdre si les petites gens recevaient une bonne éducation.''


====Part 3====
==== Partie 3 ====


''These are the findings of Dmetri Arvo, regarding the natural habitat of Caydehill University (And its surrounding territories):''
''Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant l'habitat naturel de l'Université de Caydehill (et ses territoires environnants) :''


''Despite my best efforts, I have been recruited for a sojourn into the fields and farmsteads of the neighbouring countrymen. For the last week, various planters and merchants have been flocking to the university in droves, bleating for our wisdom and assistance. Apparently there is some new blight threatening to ruin the year's harvest, and they cannot solve this affair on their own. Well, such is the responsibility of the learned class.''
''Malgré tous mes efforts, j'ai été recruté pour un séjour dans les champs et les fermes des paysans voisins. Depuis une semaine, divers paysans et marchands affluent à l'université en masse, bêlant pour notre sagesse et notre aide. Apparemment, un nouveau fléau menace de ruiner la récolte de l'année, et ils ne peuvent pas résoudre cette affaire tout seuls. Eh bien, telle est la responsabilité de la classe savante.''


''This expedition has taken myself and two colleagues a short carriage ride south to the village of Grolte. A miserable, muddy village to be sure. We've taken residence in the mayor's house, where I now write this entry. The mayor has sworn to take us to the infected fields as soon as daybreak tomorrow. I look forward to finishing this task decisively and returning to my studies. Perhaps a hot bath and a bit of delousing will be in order as well.''
''Après un court trajet en calèche, cette expédition nous a amenés, mes deux collègues et moi-même, vers le sud jusqu'au village de Grolte. Un village misérable et boueux, pour sûr. Nous avons élu domicile dans la maison du maire, où j'écris maintenant cette note. Le maire a juré de nous emmener dans les champs infectés demain dès le lever du jour. J'ai hâte de terminer cette tâche rapidement et de reprendre mes études. Peut-être qu'un bain chaud et un peu d'épouillage seront également de mise.''


====Part 4====
==== Partie 4 ====


''These are the findings of Dmetri Arvo, regarding the proceedings of the Diet of Kings:''
''Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant les travaux du Régime des Rois :''


''He's a genius. There, I admit it. I have hid from it too long. He's the only one who can save us at this point. Maybe he's always been the only hope.''
''C'est un génie. , je l'admets. Je ne voulais pas l’admettre depuis trop longtemps. Il est le seul à pouvoir nous sauver à ce stade. Peut-être qu'il a toujours été le seul espoir.''


''The convention has come to an agreement. In light of the endless reports of devastation, and the collapse of two neighboring kingdoms, we have decided that Lord Falx's Grand Machine is our only viable option. We are to begin sending materials immediately.''
''La convention est parvenue à un accord. À la lumière des rapports interminables de dévastation et de l'effondrement de deux royaumes voisins, nous avons décidé que la Grande Machine du Seigneur Falx était notre seule option viable. Nous devons commencer à envoyer des matériaux immédiatement.''


====Part 5====
==== Partie 5 ====


''Put the beakers away. Pull the tools from the walls. Look not to the plans of great ambition and great purpose. Take only your pen in hand and write your last words. Give praise and thanks where it is deserved. Say farewell to those still here. Now go and stand in the city. Stand in the hills and valleys. Stand and witness the end coming for us all.''
''Rangez les bécherets. Retirez les outils des murs. Oubliez les plans d'une grande ambition et d'un grand but. Prenez seulement votre stylet en main et écrivez vos derniers mots. Offrez des éloges et des remerciements là où cela est mérité. Dites adieu à ceux qui sont encore là. Maintenant allez vous tenir en ville. Tenez-vous dans les collines et les vallées. Levez-vous et soyez témoin de la fin qui arrive pour nous tous.''


''It was not always so grim, was it?''
''Les choses n'ont pas toujours été si sombres, n'est-ce pas ?''


''No, not always.''
''Non, pas toujours.''


''I remember brighter times. I remember running through the forest. I remember a foolish girl eying me from across the table. I remember the spiteful glare of a noblewoman.''
''Je me souviens d'un temps plus serein. Je me souviens avoir couru dans la forêt. Je me souviens d'une fille sotte qui me regardait de l'autre côté de la table. Je me souviens du regard méprisant d'une noble dame.''


''A scourge came upon us. A scourge, indeed.''
''Un fléau s'est abattu sur nous. Un fléau, en effet.''


==Resonance Archives==
==Les Archives de Résonance==


===An Inconvenience===
===Un désagrément===


Apologies, Florian.
''Toutes nos excuses, Florian.''


We’ve been dealing with a shortage of supplies regarding the generator. I mentioned already that broken pump. We’ve also found an issue with one of the gears just this morning.  
''Nous avons fait face à une pénurie de fournitures concernant le générateur. J’ai déjà mentionné que la pompe est cassée. Nous avons également trouvé un problème avec l’un des engrenages ce matin.''


Naturally, I’ve repaired the gear already and need only to reinsert it now, but there might be some delay before we can requisition a new pump. I shall ask Wade and his team if I might repurpose one of his devices from the mines, but I suspect he will be loathe to part with it.  
''Naturellement, j'ai déjà réparé l'engrenage et j'ai seulement besoin de le replacer maintenant, mais il peut y avoir un certain retard avant que nous puissions réquisitionner une nouvelle pompe. Je vais demander à Wade et à son équipe si je peux convertir l'un de ses appareils dans les mines, mais je soupçonne qu'il sera réticent à s'en séparer.''


In the meantime, I fear there will be some disruption to the mechanisms running these archives. I know the scribes find it unpleasant, but you’ll have to enter the library through the maintenance room for now. Don’t worry, he won’t bother you.
''En attendant, je crains qu'il y ait une certaine perturbation des mécanismes faisant fonctionner ces archives. Je sais que les scribes trouvent cela déplaisant, mais vous devrez entrer dans la bibliothèque en passant par la salle d’entretien pour le moment. Ne vous inquiétez pas, il ne vous dérangera pas.''


:- Ibrahim
:''- Ibrahim''


===Whinging===
===Jérémiade===


Tired of all this damn shoveling.
''Fatigué de tout ce maudit pelletage.''


Every morning, “Eustace, the boiler needs more coal”.
''Chaque matin, « Eustace, la chaudière a besoin de plus de charbon ».
And every night, “Eustace, the gassifier needs more coal”.
Et chaque nuit, « Eustace, le gazogène a besoin de plus de charbon ».''


I suppose I should be grateful to still be alive at this point, but honestly couldn't they make some kind of little metal man to shovel the coal? And then leave me in peace.
''Je suppose que je devrais être reconnaissant d'être encore en vie à ce stade, mais honnêtement, ne pourraient-ils pas fabriquer une sorte de petit homme en métal pour pelleter le charbon ? Et enfin me laisser tranquille.''


I'll make sure they both stay lit of course. Make sure the little metal men are keeping up their work and all.
''Je veillerais à ce qu'ils restent tous les deux allumés, bien sûr. Je m'assurerais que les petits hommes en métal continuent leur travail et tout ça.''


Yes, I quite like the sound of that. Foreman Eustace, keeping everything running. Now that's got some weight to it.
''Oui, j'aime bien cette pensée. Le contremaître Eustace, qui maintient tout en marche. Vraiment une pensée réconfortante.''


==Chronicles==
==Chroniques==


===Blind Bat Rickhart===
===Rickhart l'Oreillard===


====Part 1====
==== Partie 1 ====


Never go into the caves. Never go under the ground. Haven't you heard the story of Blind Bat Rickhart? He was a young boy, just like you lot. Curious, rambunctious, and ready for adventure. Some say he was born in one of the villages around here.
''N'allez jamais dans les grottes. N'allez jamais sous terre. Vous n'avez pas entendu l'histoire de Rickhart l'Oreillard ? C'était un jeune garçon, comme vous tous. Curieux, turbulent, et prêt pour l'aventure. Certains disent qu'il est né dans un des villages des environs.''


Well there wasn't much to do in the fields for a boy like that. He couldn't be bothered with tilling the soil or gathering wheat. One year, as it came to be harvest season, he decided to slip away while everyone else was working. He knew his father would be furious, but Rickhart was a greedy boy and he wanted his adventure.
''Il n'y avait pas grand chose à faire dans les champs pour un garçon comme lui. Il n'avait pas le coeur à labourer la terre ou à récolter le blé. Une année, comme c'était la saison des récoltes, il décida de s'éclipser pendant que tout le monde travaillait. Il savait que son père serait furieux, mais Rickhart était un garçon intrépide et il voulait son aventure.''


After a long day of traipsing through the heath and forest, young Rickhart had had a great deal of fun, and now the wrath of his father was clear in his mind. He was terrified of going home, so he decided he would stay out for the night and give his father time to calm down and worry about him.
''Après une longue journée à parcourir la lande et la forêt, le jeune Rickhart s'était beaucoup amusé, mais maintenant la colère de son père était présente dans son esprit. Il était terrifié à l'idée de rentrer chez lui, alors il décida de passer la nuit dehors et de laisser à son père le temps de se calmer et de s'inquiéter pour lui.''


He wasn't very bright, but he wasn't very stupid either. He at least knew better than to be caught roaming about at night. By the time the sun was almost gone, he had stumbled upon a deep, well-hidden cave and decided he would pass the night there.
''Il n'était pas très brillant, mais il n'était pas très stupide non plus. Il savait au moins qu'il ne fallait pas se faire surprendre à errer la nuit. Avant que le soleil n'est disparu, il trouva une grotte profonde et bien cachée et décida d'y passer la nuit.''


====Part 2====
==== Partie 2 ====


Well, the sun went down, and he had himself a nice fire built just near the mouth of the cave. He was safe and hidden there, but the rocky floor was uncomfortable and Rickhart was bored of sitting around. So he decided to play a little game with himself. He would walk into the cave's darkness and see which gave out first: his courage or the cave.
''Le soleil s'était couché, et il s'était construit un beau feu juste à l'entrée de la grotte. Il y était en sécurité et caché, mais le sol rocheux était inconfortable et Rickhart en avait marre de rester assis. Alors il décida de jouer à un petit jeu avec lui-même. Il s'avançait dans l'obscurité de la grotte et voyait qui perdait le premier : son courage ou la grotte.''


So he started walking deeper into the cave, brushing off all the warnings his parents and elders had given him since he was born. They had always told him that there were dark things under the earth. Darker even than the monsters we see at night. Rickhart was scared, for sure, but that was all the more thrilling for him. He felt himself just getting into the real adventure as he took one step and then another, deeper and deeper.  
''Alors il commença à s'enfoncer plus profondément dans la grotte, ignorant tous les avertissements que ses parents et ses aînés lui avaient donnés depuis sa naissance. Ils lui avaient toujours dit qu'il y avait des choses sombres sous la terre. Plus sombres encore que les monstres que nous voyons la nuit. Rickhart avait peur, c'est sûr, mais c'était d'autant plus excitant pour lui. Il sentait qu'il s'enfonçait dans la vraie aventure en faisant un pas, puis un autre, de plus en plus profond.''


====Part 3====
==== Partie 3 ====


His heart beat like a drum on festival night, but he kept going. He was giggling now, thinking how much fun he was having. He was sure it was all just a silly jaunt, but the images of torn flesh, long hairy limbs, and scraping metal started to fill his head. He could hear his grandmother's ragged voice as he remembered all the old stories she'd told him about the Drifters and horrible Groundlings.
''Son cœur battait comme un tambour le soir du festival, mais il continuait d'avancer. Il gloussait maintenant, pensant à tout le plaisir qu'il prenait. Il était sûr que tout cela n'était qu'une simple balade, mais les images de chair déchirée, de longs membres poilus et de métal grinçant commencèrent à lui remplir la tête. Il pouvait entendre la voix rauque de sa grand-mère, en se rappelant toutes les vieilles histoires qu'elle lui avait racontées sur les Vagabonds et les horribles monstres souterrains.''


On the verge of giving up and running, he bumped headfirst into the cave wall. He'd made it to the end. He breathed a sigh of relief, did a small jig to celebrate his victory, and turned to walk back to his warm fire— only, when he took his first step back the ground gave out beneath him. He fell and fell through the earth, scraping and tearing his skin all the way down.
''Sur le point d'abandonner et de s'enfuir, il se cogna la tête la première contre le mur de la grotte. Il avait réussi à aller jusqu'au bout. Il poussa un soupir de soulagement, fit une petite gigue pour célébrer sa victoire et fit volte-face pour retourner vers son feu chaud - seulement, quand il fit son premier pas, le sol se déroba sous lui. Il tomba et tomba sous terre, s'écorchant et s'arrachant la peau tout le long de sa chute.''


====Part 4====
==== Partie 4 ====


When he finally came to stop and got a chance to right himself, he was far below the little cave where he had started. Now young, foolish Rickhart had only one thing in mind: he wanted to get home as quickly as he could. That being said, he couldn't see anything in the immense darkness, and he was so disoriented from the fall that he wasn't quite sure which way he'd came from. All he could tell was that he had landed in a large cavern, and that he could only figure out by the echoing sounds of the rocks sliding after him.
''Quand il s'est finalement arrêté et a eu l'occasion de se redresser, il était bien en dessous de la petite grotte où il avait commencé. Maintenant, le jeune et stupide Rickhart n'avait qu'une chose en tête : il voulait rentrer chez lui aussi vite que possible. Cela dit, il ne pouvait rien voir dans l'immense obscurité, et il était tellement désorienté par la chute qu'il ne savait pas très bien de quel côté il était venu. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est qu'il avait atterri dans une grande caverne, et qu'il ne pouvait le savoir qu'au son des rochers qui glissaient derrière lui.''


====Part 5====
==== Partie 5 ====


So he started feeling his way around, looking for something, anything to give him some direction. His hands found a rock face, but something was strange about it. The rock was smooth to the touch. He followed it for a couple feet and realized it formed an entire wall of smooth, even rock. There was some kind of wall here, carved into the earth.
''Il commença donc à se guider au toucher, cherchant quelque chose, n'importe quoi pour lui indiquer une direction. Ses mains trouvèrent une paroi rocheuse, mais elle avait quelque chose d'étrange. La pierre était lisse au toucher. Il la suivit pendant quelques pas et réalisa qu'elle formait un mur entier de roche lisse et régulière. Il y avait une sorte de mur ici, taillé dans la terre.''


Having no other option, Rickhart held his hand to the wall and used it as a guide, walking alongside it, but it led him deeper into the cavern. He followed it for a while, until it suddenly fell away and Rickhart lost his balance, stumbling to the ground. He stood up, and decided to not risk venturing further. He held onto the wall again and tried to walk back to the place where he thought he'd fallen through the dirt.
''N'ayant pas d'autre choix, Rickhart tint sa main contre la paroi et l'utilisa comme guide, marchant le long de celle-ci, mais elle le conduisit plus profondément dans la caverne. Il la suivit pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle se dérobe soudainement et que Rickhart perde l'équilibre, trébuchant sur le sol. Il se releva et décida de ne pas prendre le risque de s'aventurer plus loin. Il se tint de nouveau à la paroi et essaya de retourner à l'endroit où il pensait être tombé à travers la terre.''


Only, after walking a good distance, he found himself somehow further into the cavern, judging by the sound of his footsteps. In his confusion, he reached out into the open darkness beyond the wall... And felt his hands touching another strange, carved stone wall. He realized suddenly that this was some kind of maze, full of walls in the same shape and design; he must have latched onto the wrong wall after falling onto the ground.
''Seulement, après avoir parcouru une bonne distance, il se retrouva curieusement plus loin dans la caverne, à en juger par le bruit de ses pas. Dans sa confusion, il tendit la main dans l'obscurité béante au-delà de la paroi... Et il la sentit toucher un autre mur de pierre étrange et sculpté. Il se rendit compte soudain qu'il s'agissait d'une sorte de labyrinthe, rempli de murs de même forme et de même style ; il avait dû s'accrocher au mauvais mur après être tombé sur le sol.''


====Part 6====
==== Partie 6 ====


He was lost. Trapped under the earth in a dark labyrinth with only his grandmother's horrible stories to keep him company. He suddenly remembered all the warnings he'd been given. Never go underground. There are dark things there. Terrors that you can't understand. Rickhart's skin jumped. He felt eyes on him. These unknown 'things' watching him. Waiting for him. He hears movement. A skittering echoes through the cavern. It's getting closer.
''Il était perdu. Piégé sous terre dans un labyrinthe sombre, avec pour seule compagnie les histoires horribles de sa grand-mère. Il se souvint soudain de tous les avertissements qu'on lui avait donnés. Ne va jamais sous terre. Il y a des choses sombres là-bas. Des terreurs que tu ne peux pas comprendre. La peau de Rickhart tressaillit. Il sentit des yeux sur lui. Ces "choses" inconnues qui le regardaient. L'attendaient. Il entend des mouvements. Un bruit rampant résonne dans la caverne. Il se rapproche.''


Panicking, Rickhart turned and ran through the maze, stumbling from wall to wall, moving as fast as he could to get away from the skittering. He could still hear it getting closer. He could hear it breathing now, quiet and shrill. He could feel it just behind him. Something large and bristling with hair. He was terrified. He was sure this was the end.
''Paniqué, Rickhart se retourna et courut à travers le labyrinthe, trébuchant de mur en mur, se déplaçant aussi vite que possible pour s'éloigner du bruit. Il pouvait encore l'entendre se rapprocher. Il pouvait l'entendre respirer maintenant, silencieux et strident. Il pouvait le sentir juste derrière lui. Quelque chose de grand et couvert de poils. Il était terrifié. Il était sûr que c'était la fin.''


====Part 7====
==== Partie 7 ====


Just then he crashed into something different. It was large, cold, metallic, and did not give when he hit it. Rickhart was pushed back onto the ground from the impact. The skittering stopped. In its place, this large metal thing started to move.
''Juste à ce moment-là, il se heurta à quelque chose de différent. C'était grand, froid, métallique, et ne bougea pas quand il se heurta contre. Rickhart fut jeté à terre par l'impact. Le bruit de reptation s'arrêta. À sa place, cette large chose métallique commença à bouger.''


He heard clicking, cranking, stomping, steaming, and other unrecognizable sounds. The thing seemed to be turning about to face him. He was frozen, trying desperately to disappear and somehow wake up in the warm wheat fields and smell his mother's cooking, but instead all he could smell was something like eggs left cracked and burning in the sun.
''Il entendit des cliquetis, des bruits d'engrenage, de chocs, de jets de vapeur et d'autres sons méconnaissables. La chose semblait se retourner pour lui faire face. Il était paniqué, essayant désespérément de disparaître et, il ne savait comment, de se réveiller dans les champs de blé chauds et de sentir l'odeur de la cuisine de sa mère, mais au lieu de cela, tout ce qu'il pouvait sentir était quelque chose comme des œufs cassés, laissés au soleil.''


The thing stopped moving. Stopped making noises. Just stood there, like a statue. Gathering his wits about him for a moment, Rickhart realized perhaps it hadn't actually noticed him. Just as he was about to crawl away, the thing suddenly shined one huge light in his face. Rickhart screamed.
''La chose cessa de bouger. Elle cessa de faire du bruit. Elle restait là, comme une statue. Rassemblant ses esprits un instant, Rickhart réalisa qu'elle ne l'avait peut-être pas vraiment remarqué. Alors qu'il était sur le point de s'éloigner, la chose braqua une lumière intense sur son visage. Rickhart cria.''


====Part 8====
==== Partie 8 ====


Two days later, the villagers found him after combing through the forest. He was shaking. Blind in both eyes. Covered in dirt. His hands were torn to shreds. Said he dug his way out. He just chose a direction and started digging. Came out through a nearby hillGot lucky, I suppose. They took him home and did what they could to take care of him, but he was never the same after that. His vision never came back. He would still have shaking fits from time to time. It took his family years to finally get him to tell them what happened. They told the rest of the village about it, and the story spread from there.
''Deux jours plus tard, les villageois le trouvèrent après avoir passé la forêt au peigne fin. Il tremblait. Il était complètement aveugle. Couvert de terre. Ses mains étaient en lambeaux. Il dit qu'il avait creusé pour sortir. Il avait juste choisi une direction et commencé à creuser. Il avait émergé d'une colline voisineIl avait eu de la chance, je suppose. Ils le ramenèrent chez lui et firent ce qu'ils pouvaient pour s'occuper de lui, mais il ne fut plus jamais le même après ça. Sa vision ne revint jamais. Il avait encore des crises de tremblements de temps en temps. Il fallut des années pour que sa famille parvienne enfin à lui faire dire ce qui s'était passé. Ils en parlèrent au reste du village, et l'histoire se répandit à partir de là.''


Sometimes he would tell the story to curious travelers and young children. There was one thing he always said. One thing he always finished his story with. 'Do you remember the giant metal thing I mentioned?' he would say, leaning in close. He'd whisper, 'The thing that shined a light on me? Well, the truth is, it wasn't a light at all. No, not at all. It was an eye, you know. It saw me. Stared into me. I can feel it staring at me all the time. Except when I tell this story. Then it looks away from me. And where do you think it looks instead? I'm sure you'll figure it out.'
''Parfois, il racontait l'histoire à des voyageurs curieux et à de jeunes enfants. Il y avait une chose qu'il disait toujours. Une chose avec laquelle il terminait toujours son histoire. Il disait : "Vous vous souvenez de la chose géante en métal dont j'ai parlé ?", en se penchant pour se rapprocher. Il murmurait : "La chose qui m'a éclairé ? Eh bien, en vérité, ce n'était pas du tout une lumière. Non, pas du tout. C'était un œil, vous savez. Il m'a vu. Il me regardait fixement. Je peux le sentir me fixer tout le temps. Sauf quand je raconte cette histoire. Alors il détourne son regard de moi. Et où pensez-vous qu'il regarde à la place ? Je suis sûr que vous le découvrirez."''


===Breakdown===
===Détérioration===


Constant clamoring. People shouting. I'm worried. Things were quieter before. We had almost given up. Nobody spoke, we just desperately worked on the project. But now it's almost time to wake it and the people are excited. They're too excited.
''Des clameurs incessantes. Les gens crient. Je suis inquiet. Les choses étaient plus calmes avant. Nous avions presque abandonné. Personne n'a parlé, nous avons juste travaillé désespérément sur le projet. Mais maintenant, il est presque temps de le réveiller et les gens sont excités. Ils sont trop excités.''


They don't know. They don't understand. I don't even understand it.
''Ils ne savent pas. Ils ne comprennent pas. Je ne comprends même pas.''
What have we created? What greater doom have we wrought upon ourselves?
''Qu'avons-nous créé ? Quelle fatalité encore plus grande nous sommes nous infligés ?''


We should have all died. Maybe we should have all just died when the Rot came for us.
''Nous aurions dû tous mourir. Peut-être que nous aurions dû mourir quand la pourriture est venue pour nous.''


I've begun to see things, even when I'm not gazing through the Lens. Walking down the halls, looking at the prints, suddenly my vision shifts and I'm in a world I cannot comprehend. I am in the other world, and it is leaking into this one.
''J'ai commencé à voir des choses, même quand je ne regarde pas à travers la Lentille. En marchant dans les couloirs, en regardant les plans, ma vision change soudain et je me retrouve dans un monde que je ne peux pas comprendre. Je suis dans l'autre monde, et il s'infiltre dans celui-ci.''
I've begun to notice its effect. My creations: cherished by the people and without which this project could never succeed. They are strange to me now. There is something wrong with them. It is the otherworldliness I have given to them. An eidolon was found two shifts ago with blood and mutilation splattered across its plates. The workmen, they wrote it off as an accident, but I know better.
''J'ai commencé à remarquer ses effets. Mes créations : adorées par les gens et sans lesquelles ce projet ne pourrait jamais aboutir. Elles me paraissent étranges maintenant. Il y a quelque chose qui cloche avec elles. Je leur ai donné la conscience de l’autre monde. Un eidolon a été retrouvé il y a peu de temps avec du sang et des morceaux de chair sur ses plaques. Les ouvriers ont considéré que c’était un accident, mais je connais la vérité.''


===Brief Discussions with the Traveler===
===Brèves discussions avec le Voyageur===


====Part 1====
==== Partie 1 ====


ACT I.
ACTE I.


SCENE I. A large study filled with charters and packaging.
SCÈNE I. Une grande étude remplie de chartes et d'emballages.


[ODWIN at his desk, working intently. Enter TRAVELER suddenly.]
[ODWIN à son bureau, travaillant intensément. Entre tout à coup le VOYAGEUR.]


[TRAVELER observes ODWIN and his study for a few moments. ODWIN has not noticed him.]
[LE VOYAGEUR observe ODWIN et son étude pendant quelques instants. ODWIN ne l'a pas remarqué.]


TRAVELER
VOYAGEUR
:I can see you've spent quite a lot of time here.  
:Je vois que vous avez passé pas mal de temps ici.  


ODWIN (startled)
ODWIN (surpris)
:What! Who... See here now, who's there?  
:Quoi ! Qui... Mes aïeux, qui voilà ?
:Who stands before me?
:Qui se tient devant moi ?
:If you've no appointment, begone from my office.
:Si vous n'avez pas de rendez-vous, sortez de mon bureau.
:I've no time for the rabble.
:Je n'ai pas de temps pour les manants.


TRAVELER
VOYAGEUR
:I wonder if you might reconsider.
:Je me demande si vous pourriez reconsidérer.
:How different are you from them,  
:À quel point êtes-vous différent d'eux,
:when your worth is weighed in full?
:quand votre valeur est pesée en entier ?


ODWIN
ODWIN
:I can't understand what you mean.  
:Je ne comprends pas ce que vous dites.
:Just look out there.
:Regardez juste là-bas.
:Look at the people digging for worms.  
:Regardez les gens creuser pour des vers.
:Digging for carrots and iron.  
:Creuser pour des carottes et du fer.
:I've risen above that. Through my own work!  
:J'ai dépassé tout cela. A travers mon propre travail !
:Why be a grub when you could be a lion?  
:Pourquoi être une larve quand vous pourriez être un lion ?
:What does it matter if they suffer as a result?
:Qu'importe s'ils en souffrent ?
:The lion does not cry over its meal.
:Le lion ne pleure pas sur son repas.


TRAVELER
VOYAGEUR
:Perhaps you're right, sir, though
:Peut-être avez-vous raison, monsieur, cependant
:I cannot but hope for otherwise.
:Je ne peux qu'espérer le contraire.
:What a cruel world you paint yourself in.
:Dans quel monde cruel vous vous peignez.
:I wonder, what will you do
:Je me demande, que ferez-vous
:when a greater lion comes hungry for you?
:quand un plus grand lion viendra pour vous affamé ?
:Indeed he will not cry for you.
:En effet, il ne pleurera pas pour vous.
:Must you then cry alone, at the end?
:Faudra-il alors pleurer seul, à la fin ?


ODWIN
ODWIN
:Hmph! What sentiment is this?
:Hum ! De quel sentiment s'agit-il ?
:We are alone from the beginning.
:Nous sommes seuls depuis le début.
:Should I encounter an overwhelming foe,
:Devrais-je rencontrer un ennemi écrasant,
:It is my own weakness that I have to blame.
:C'est ma propre faiblesse que je devrait blâmer.
[Exit TRAVELER suddenly]


:Of course no one will weep for me!
[Le VOYAGEUR part soudainement]
:Ah, but he is already gone.


====Part 2====
:Bien sûr, personne ne me pleurera !
:Ah, mais il est déjà parti.


ACT II.
==== Partie 2 ====


SCENE I. A broad forest.
ACTE II.


[CASSIA stands low, bow in hand. She spies her target and pulls the bowstring taut.]
SCÈNE I. Une vaste forêt.


[Enter TRAVELER suddenly, directly in front of CASSIA.]
[CASSIA accroupie, arc à la main. Elle espionne sa cible et tend la corde.]
 
[Arrive soudainement le VOYAGEUR, juste devant CASSIA.]


CASSIA
CASSIA
:Ha! It is the merry vagabond himself!  
:Ha! C'est le joyeux vagabond lui-même!
:I near mistook you for a stag.
:Je t'ai presque pris pour un cerf.


TRAVELER
VOYAGEUR
:There's merit, perhaps, in such a thought.
:Il y a peut-être du mérite à une telle pensée.
:Though I would not make so fine a meal.
:Même si je ne ferais pas un si bon repas.
:You seem at ease, huntress.
:Vous semblez à l'aise, chasseresse.
:Are you not shock'd at my arrival?
:N'êtes-vous pas choquée de mon arrivée ?


CASSIA
CASSIA
:Mine eyes have seen much and more
:Mes yeux ont vu bien des choses
:That make your magic a paltry show.
:Cela fait de votre magie un spectacle dérisoire.
:Truly, what is one strange man
:Vraiment, qu'est-ce qu'un homme étrange
:when compared to the strangeness
:par rapport à l'étrangeté
:of this shifting, monstrous world?
:de ce monde mouvant et monstrueux ?
:I have seen bone fall off skin,
:J'ai vu des os tomber de la peau,
:And time turn sideways.
:Et le temps se détourner.
:I confess, those sights alone
:Je l'avoue, seules ces visions
:now hold merit for such cries.
:maintenant mérite mes cris.


TRAVELER
VOYAGEUR
:For a moment, I questioned
:Pendant un moment, j'ai questionné
:your solitude. I see now,
:votre solitude. Je vois maintenant,
:why you walk upon this track.
:pourquoi vous marchez sur cette piste.
:For shame! I have been foolish.
:Quelle honte ! J'ai été stupide.
:It is agreeable, yes,
:C'est agréable, oui,
:To roam the forests and see
:de parcourir les forêts et voir
:The shadow of our canopy,
:l'ombre de notre canopée,
:But you mustn't forget this:
:Mais vous ne devez pas oublier ceci :
:It is only by the grace of light
:Ce n'est que par la grâce de la lumière
:That you may bear witness to any matter.
:que vous pouvez être témoin de n'importe quelle évènement.
:We are all blind fools without it,
:Nous sommes tous des imbéciles aveugles sans cela,
:stumbling quietly from place to place,
:trébuchant tranquillement d'un endroit à l'autre,
:just as I do.
:tout comme moi.


CASSIA
CASSIA
:Hm. Perhaps I have judged you in haste.
:Hm. Peut-être vous ai-je jugé à la hâte.
:You hold a fair measure of wit,
:Vous avez une bonne dose d'esprit,
:Though your badgering carries
:Bien que votre harcèlement porte
:the weight of this argument.
:le poids de cet argument.


====Part 3====
==== Partie 3 ====


ACT III.
ACTE III.


WYRE
WYRE
:Aye, it would be ages better to be a man of money.  
:Oui, il vaudrait mieux être un homme d'argent.
:I could hold my own keep,
:Je pourrais tenir mon propre donjon
:And thenceforth demand whatever good I may desire.  
:et dès lors, exiger tout ce que je désire.
:Should I seek a fine supper? Why, I'd simply ring a bell,  
:Souhaiterais-je un bon souper ? Eh bien, je sonnerais simplement une cloche,
:And in brief time a roasted duck would appear before me.  
:et en peu de temps, un canard rôti apparaitrait devant moi.
:Or perhaps a horse? Readily,  
:Ou peut-être un cheval ? Facilement,
:They'd fly over fields to carry my saddle.  
:Ils survoleraient les champs pour porter ma selle.
:And if my demands are not filled forthwith?  
:Et si mes demandes ne sont pas satisfaites immédiatement ?
:I would seek myself a rough crowd,  
:Je me chercherais une foule hargneuse,
:Such as the one I am truly given to,  
:telle que celle auquelle je suis vraiment donné,
:And ask these villains to find their own bells to wring.
:et demanderais à ces vilains de trouver leurs propres cloches à tordre.


TRAVELER
VOYAGEUR
:Clever fellow! Your kind is familiar to me.  
:Homme intelligent ! Votre sorte m'est familière.
:My eyes can see the toils of your mind
:Mes yeux peuvent voir les efforts de votre esprit
:As clearly as the toils of your hands.  
:aussi clairement que les peines de vos mains.
:Your head is as fallow as your field.
:Votre tête est autant en jachère que votre champ.


WYRE
WYRE
:Away with that! My intent I have already made known.  
:Il suffit ! J'ai déjà fait connaître mon intention.
:There'll be no tilling ‘til the fill of coin is mine to feel.  
:Il n’y aura pas de labourage tant que je ne sentirai pas le poids des pièces dans ma main.
:In meantime, I'll keep to the byways and start my fortune  
:En attendant, je vais rester sur les chemins de traverse et commencer ma fortune
:From the shares of the old merchants.  
:des partages des anciens marchands.
:If I must contend with the drifters in my home,  
:Si je dois combattre les les rôdeurs près de chez moi,
:then I shall rival them on the roads.
:alors je les combattrai sur les routes.


TRAVELER
VOYAGEUR
:Come now, look at this earth.  
:Allons allons, regardez cette terre.
:Can you not see the life under the surface?
:Ne voyez-vous pas la vie sous la surface ?
:Look, look! There lies a secret hold for you.
:Regardez regardez ! Il y a une forteresse secrète pour vous là dessous.
:There is a future here beyond your dismay.
:Il y a un avenir ici au-delà de votre détresse.
:Though you must work, you wield the strength
:Même si vous devez travailler, vous maniez la force
:To make mountains. A seed, planted in patience,  
:de soulever des montagnes. Une graine, plantée avec patience,
:will take root and grow tall. Taller than your worrying.
:prendra racine et poussera haut. Plus haut que votre inquiétude.
:That is the gift, the grand citadel of the humble farmer.
:Voilà le cadeau, la grande citadelle de l'humble fermier.


WYRE
WYRE
:Oh, is that so?
:Oh, vraiment ?
:I should like to see you try it sometime!
:J'aimerais vous voir essayer un jour !
:I wonder how your own hands might fare
:Je me demande comment vos propres mains finiraient
:Under weight of scythe and rake.
:sous le poids de la faux et du râteau.


TRAVELER
VOYAGEUR
:Believe me, dear man,
:Croyez-moi, cher homme,
:I have toiled much,
:J'ai beaucoup travaillé,
:and still I see the fruits of my work laid out before me.
:et je vois encore les fruits de mon travail exposés devant moi.


[Exeunt]
[Il s'en va]


====Part 4====
==== Partie 4 ====


ACT IV.
ACTE IV.




SCENE I. A small burial yard.
SCÈNE I. Un petit cimetière.


[METILDA kneeling at a gravestone.]
[METILDA s'agenouillant devant une pierre tombale.]


[Enter TRAVELER suddenly, at a distance]
[Entre le VOYAGEUR soudainement, à distance]


TRAVELER
VOYAGEUR
:Ah... I know this sight.
:Ah... je connais ce spectacle.
:It is here that words are silenced
:C'est ici que les mots se taisent
:And lofty dreaming put to rest.
:Et le rêve noble mis au repos.
:May I forgive myself a moment of weakness:
:Puis-je me pardonner un moment de faiblesse :
:My skin longs for the caress of the soil.
:Ma peau aspire à la caresse du sol.
:Silent keener, please, if you would favor me,
:Pleureuse silencieuse, je vous en prie, accordez-moi cette faveur,
:Tell me of the one you've lost
:Parlez-moi de celui que vous avez perdu
:And of the brighter days behind.
:Et des beaux jours passés.


METILDA
METILDA
:He was my husband, stranger.
:C'était mon mari, étranger.
:A loud man, and one of poor mirth,
:Un homme bruyant et un pauvre en gaieté,
:but he was patient and pigheaded.
:mais il était patient et obstiné.
:To his last breath he believed himself
:Jusqu'à son dernier souffle, il s'est cru
:cured of his illness.
:guéri de sa maladie.
:As for the brighter days,
:Quant aux beaux jours,
:I can think of none.
:Je ne peux penser à aucun.
:The hunger, the cold, the foul screams of night.
:La faim, le froid, les cris immondes de la nuit.
:They have always been there and will remain.
:Ils ont toujours été là et resteront.
:Fool that he was, my dear Flynnt has escaped our sorrow.
:Imbécile qu'il était, mon cher Flynnt a échappé à notre chagrin.


TRAVELER
VOYAGEUR
:I see I have asked too much of you.
:Je vois que je vous en ai trop demandé.
:I cannot expect to restore your peace,
:Je ne peux pas espérer vous rendre la paix,
:Nor can I hold the sun in the sky,  
:Je ne peux pas non plus tenir le soleil dans le ciel,
:Nor warm the sad earth,
:Ni réchauffer la terre triste,
:Nor banish monstrosities.
:Ni bannir les monstruosités.
:No, I am only a man,
:Non, je ne suis qu'un homme,
:But I can offer you the knowledge I have.
:Mais je peux vous offrir les connaissances que j'ai.
:The knowledge that has sustained me,
:La connaissance qui m'a soutenu,
:Through my years of doubt:
:A travers mes années de doute :
:There's more to this world
:Il y a plus dans ce monde
:Than can be owned by man or reason.
:Que peut appartenir à l'homme ou à la raison.
:‘Though it is painful,  
:Même si c'est douloureux,
:I beg you to hold on to the hope that binds you.
:Je vous supplie de vous accrocher à l'espérance qui vous lie.
:There is more strength in dreaming than despair.
:Il y a plus de force à rêver qu'à désespérer.
:You are not alone, even in this tomb of silence.
:Vous n'êtes pas seule, même dans ce tombeau de silence.
:Work with your fellows,  
:Travaillez avec vos camarades,
:Hold firm to your baffling fantasies,
:Tenez ferme vos fantasmes déroutants,
:And you may find yourself, someday,
:Et vous pourriez vous retrouver, un jour,
:In the presence of warmth and plenty and sanctuary.
:En présence de chaleur et d'abondance et de sanctuaire.


METILDA
METILDA
:I know you now, stranger.
:Je vous connais maintenant, étranger.
:You are that lost soul of song and tale.
:Vous êtes cette âme perdue de chanson et de conte.
:Always late, never lingering,
:Toujours en retard, ne s'attardant jamais,
:yet you leave more than you arrive with.
:pourtant vous partez plus que vous n'arrivez.
 
===Le matin===


===The Morning===
:Voir tapisserie {{ll|Tapestry#The_morning|"Le Matin"}}.
:Voir [https://www.vintagestory.at/stories/storyexcerpt-themorning.html "Le matin" (version anglaise avec illustrations).]


:See tapestry [[Tapestry#Resolve|"Resolve"]]
==== Partie 1 ====


====Part 1====
''Venez, venez !''


Gather round, gather round!
''C'est une histoire pour vous aider à traverser la longue et froide nuit quand elle vient pour vous, comme elle vint, cette nuit, pour nous.
Pensez-vous que nous avons été les premiers à ressentir le froid ? Les premiers à voir les fantômes errer dans la nuit?
Non ! Cela se produisit depuis l'époque de mon grand-père. Depuis le temps encore avant !
Je vais vous dire quand cela a commencé. Lorsque Bearfirth, la première d'entre nous, a vu la lumière protectrice s'éteindre et s'est rendu compte qu'elle n'était pas seule dans les forêts...''


This is a story to get you through the long, cold night when it comes for you, like it has this night for us.  
''Il fut un temps avant celui-ci, quand le monde était sombre. Il n'y avait rien là-bas. Pas de lumière. Pas d'arbres. Pas d'oiseaux et pas de musique. Quelle horreur ! Un grand miasme du néant. Pouvez-vous imaginer un tel endroit ? A travers ce vide, une femme rampa. Seule. Affamée. Perdue. Elle ne connaissait que la souffrance. Ne connaissait que la douleur et le chagrin. Mais elle a continué à vivre, car elle ne connaissait aucun autre chemin.''
Do you think we were the first to feel the cold? The first to see the ghosts wandering through the night?
No! This has been happening since my grandfather's era. Since the time before that!  
I'll tell you about when it began. When Bearfirth, the first of us, saw the protector light go dim and realized she was not alone in the forests...


==== Partie 2 ====


There was a time before this one, when the world was dark. There was nothing out there. No light. No trees. No birds and no music. What horror! A great miasma of nothingness. Can you imagine such a place? Through this emptiness a woman crawled. Alone. Starving. Lost. She only knew suffering. Only knew pain and grief. But she continued living, because she did not know of any other path.
''Un jour, elle rêva de grandes tempêtes, de la terre tremblante, d'engrenages qui tournaient et elle se réveilla dans un nouveau monde. Un monde vibrant. De la lumière ! Une belle lumière ! Et une belle verdure ! Il y avait maintenant des oiseaux et des bêtes. Des fruits et les céréales. Des rivières sinueuses et de grandes montagnes. Là où auparavant il n'y avait plus rien, il y avait de la merveille partout. Elle fut la première à parcourir notre monde. Notre foyer.''
''Ainsi, elle connut la joie. Mais quand le soleil quitta le ciel et que la nuit tomba sur la nouvelle terre, elle entendit les chuchotements, les gémissements, les bruits de pas de ces abominables ombres qui nous hantent encore. Elle apprit alors à connaître la peur, et c'était une peur terrible ! Elle s'enfuit sous la terre vers des endroits calmes. Plus profondément, elle s'en alla, traquée par les voix fétides, jusqu'à ce qu'elle tombe sur quelque chose de caché et d'étrange. Là, dans le noir, elle se retrouva en présence d'un dieu.''


====Part 2====
==== Partie 3 ====


One day she dreamt of great storms, trembling earth, turning wheels, and she woke to a new world. One of vibrance. Of light! Beautiful light! And beautiful green! Here now were the birds and beasts. The fruit and grains. The winding rivers and the great horn mountains. Where before there was nothing now there was wonder all around. She was the first to walk our world. Our home.
''Et ainsi le premier Pacte fût conclu. Le dieu lui accorda une folie. La folie de continuer à lutter face à la peur. En échange, elle lui jura fidélité. Elle jura de ne jamais oublier ce que le dieu lui avait appris.''
Thus she came to know joy. But when the sun left the sky and the night fell over the new land, she heard the whispers, the groans, the crunching footsteps of those abominable shades that haunt us still. She then came to know fear, and a dreadful fear it was! She fled into the dirt and the quiet places. Deeper down she went, hounded by the foul voices, until she came upon something hidden and strange. There in the dark she found herself in the presence of a god.
''Puis elle remonta. Elle revint à la surface, et dans sa folie, elle combattit les monstres qui la pourchassaient.''
''Pendant douze ans, elle combattit ! Chaque jour, elle se reposait et profitait des abondantes merveilles de ce monde, et chaque nuit elle se levait et combattait les créatures qui venaient la chasser.''
''Elle en abattit des centaines, mais ils revenaient toujours. Au fil du temps, elle s'assagit.''
''En montant vers le plus haut sommet des montagnes, elle appela - Appela ! D'une voix claire qui résonnait à travers les vallées, elle appela,''
''"Je suis Bearfirth ! Je suis puissante ! Si tu entends ma voix, viens me trouver ! Viens me chercher dans les plaines, dans les forêts, au bord des rivières! Trouve-moi, et toi aussi tu seras puissant !"''


====Part 3====
''Et sa voix fut entendue. D'autres hommes et femmes apparurent. Ceux qui s'étaient cachés dans la terre et les racines. Dans les ombres grises. Ils entendirent sa voix et furent subjugués. Ils la suivirent jusqu'à la source et se réunirent en foule devant elle. Ils avaient peur et avaient faim.''


And so the First Trade was conducted. The god granted her a madness. The madness to keep struggling in the face of fear. In exchange, she swore fealty to it. She swore to never forget what the god taught her.
==== Partie 4 ====
Then she climbed. She returned to the surface, and in her madness she fought the monsters that harrowed her.
For twelve years she fought! Every day she would rest and enjoy the bountiful wonders of this world, and every night she would rise and battle the creatures that came to hunt her.
She felled hundreds of them, yet they always returned. As time passed by, she grew wise.
Climbing to the high mountaintops, she called out- Called out! In a clear voice that rang through the dales, she called,
'I am Bearfirth! I am mighty! If you hear my voice, come find me! Come look for me in the plains, in the forests, by the rivers! Find me, and you too will be mighty!'


And her voice was heard. Other men and women appeared. Those who had been hiding in the dirt and the roots. In the gray shadows. They heard her voice and were entranced. They followed it to the source and came together as a crowd before her. They were fearful and hungry.
''Vint ensuite le Second Pacte. Elle leur offrit la sagesse en échange de la force. Les gens, avides de conseils, acceptère ce pacte.''
''En travaillant ensemble, Bearfirth et ses compagnons construisirent la première maison. Ses murs n'étaient faits que de boue et de pierre, mais les fantômes n'avaient pas le pouvoir de les détruire lorsque le soleil quittait le ciel. Les gens se réjouirent quand ils virent cela, mais Bearfirth, en réalisant qu'elle n'aurait rien à combattre cette nuit-là, sentit les innombrables années d'épuisement, jusqu'alors retenues par la force de sa volonté, retomber désormais sur elle comme une enclume. S'effondrant au sol, elle savait que sa vie parvenait à sa fin.''
''Les gens se rassemblèrent autour d'elle, effrayés et perdus à nouveau à la pensée de sa disparition. Ils pensèrent devoir retourner dans la terre et les racines si elle partait. Ils pensaient que c'était par elle que le matin apparaissait dans le ciel.''


====Part 4====
==== Partie 5 ====


Now comes the Second Trade. She offered them wisdom in exchange for strength. The people, desperate for guidance, agreed to the deal.
''Voyant cela, elle conclut le Troisième Pacte, le dernier !''
Working together, Bearfirth and her companions built the first home. These walls were made from only mud and stone, but the ghosts had not the power to overcome them when the sun left the sky. The people rejoiced when they saw this, but Bearfirth, upon realizing she would not have to battle anything that night, felt the years and years of exhaustion, once held back through willpower, now fall upon her as a flood. Collapsing to the ground, she knew that her life was at its end.  
''Elle leur demanda,''
The people gathered around her, fearful and lost again at the thought of her leave-taking. They think they will have to return to the dirt and roots if she is gone. They think she pulls the morning into the sky.
''"Survivez cette nuit. Restez vigilant, n'abandonnez pas encore. Faites cela pour moi et ma force sera à vous."''
''Son peuple hésita, mais il s’en tinrent au pacte. Ils veillèrent. Les ombres hurlaient et rugissaient - Peux-tu les entendre ? Ils sont toujours là dehors, nous hurlant dessus maintenant !
Mais son peuple ne couru pas. Ils avaient un serment à tenir. Ils construisirent des murs plus forts et firent confiance à Bearfirth pour tenir sa part du marché. Quand le soleil revint enfin, il les trouva fiers et enthousiastes. Enfin, ils connaissaient la folie que connaissait Bearfirth : ils avaient appris qu'en se battant face au désespoir, ils pouvaient tout accomplir.''
''Avec cette nouvelle force, ils travaillèrent ensemble et construisirent un grand village. Ils se répandirent jusqu'à des terres lointaines, construisant des villages et aidant ceux qui se cachaient. Et toujours, ils gardèrent en mémoire cette longue nuit et le lever du soleil qui vint après.''


====Part 5====
===Le mécénat de Tibalt Amaro===


Seeing this, she makes the Third Trade, the Final Trade!
:Voir tapisserie {{ll|Tapestry#Schematic_B|Schéma B}}
She asks of them,
'Survive this night. Stay watchful, do not give up yet. Do this for me and my strength will be yours.'
Her people are hesitant, but they bind themselves to the trade. They keep watch. The shades scream and roar at them -  Can you hear them? They're still out there, screaming at us now!
But her people do not run. They have an oath to fulfill. They build the walls stronger and trust that Bearfirth will hold up her end of the bargain. When the sun finally returns, it finds them proud and cheering. At last they know the madness that Bearfirth knew: They learned that by fighting in the face of hopelessness they could accomplish anything.
With their newfound strength, they worked together and made a grand village. They spread to distant lands, making villages and helping those in hiding there. And always, they remembered that long night and the sunrise that came afterwards.


===The Patronage of Tibalt Amaro===
==== Partie 1 ====


:See tapestry [[Tapestry#Schematic_B|Schematic B]]
''Salutations !''


====Part 1====
''Ridicule. Non.''


Hail!
''Oyez !''


Ridiculous. No.
''Je suis Tibalt Amaro, cousin du Roi et troisième vicomte de...''


Hark!
''Non. Supposons que je parle simplement...?''


I am Tibalt Amaro, cousin to the King and third viscount of...
''J'ai fait un achat hier. Un peu étrange. Ayant tout juste quitté la résidence de mon cousin le Roi, et voyant l’une de ces… Cloches, comme on les appelle, même si je ne sais pas pourquoi, rien de tel à leur sujet. Elles ressemblent davantage à un serpent, me semble-t-il.''
''Je suis un homme qui craint Dieu et je trouve cette forme dérangeante. Curieux que notre Église, si désireuse de réprimander chaque ivrogne et amateur de plaisirs charnels, reste largement muette sur celles-ci. Vraiment.''


No. Suppose I just speak plainly...?
''Où en étais-je...''


I made a purchase yesterday. A rather peculiar one. Having just returned from my cousin the King’s residence, and seeing one of these… Bells, as they are called, though I myself have no idea why, nothing bell-like about them at all. Akin to a snake, more like.
''Mon cousin le Roi jure que par cet engin, et cela m'a coûté une belle somme, mais bientôt, d'après ce que j’entends, aucune maison noble ne saurait s'en passer. Je me demande quels autres outils de ce genre il peut exister et quelle pourrait être leur utilité.''
I am a God-fearing man and find this form unnerving. Curious that our Church, so eager to lambast every drunkard and enjoyer of the carnal pleasures, remains largely mum on these. Truly.
''Sur le chemin du retour vers mes terres, j'ai entendu parler d'un alchimiste ambulant venu d'Orient, et j'ai décidé de l'inviter ici avec son chariot de curiosités. Suivant la qualité de son spectacle, je pourrais l’accueillir pendant un certain temps, même s’il ferait bien de me divertir. Nous verrons comment il s'en sort.''


Where was I...
''Ah, mon gosier est sec. Je suppose que c'est suffisant pour l'instant. Comment rendez vous cette chose inerte ?''


My cousin the King swears by this contraption, and it cost me a pretty penny, but soon, I hear it said, no noble house shall be without one. I wonder what other such inventive tools there are, and what their use might be.
''[Traînement, suivi d'un grattement, suivi d'un cliquetis jusqu'à un bruit sourd soudain, puis silence]''
On the way back to my estate, I heard word of a traveling alchemist from the Orient, and decided to invite him here with his cart of curiosities. Provided he shows, I might host him for a while, though frankly, he’d do well to entertain me. We shall see how he fares.


Ah, my throat is dry. I suppose that's enough for now. How do you make this thing inert?
==== Partie 2 ====


[Shuffling, followed by scratching, followed by clanking until a sudden thud, then silence]
''Oui. Donc. Je vais maintenant parler. Hum.''


====Part 2====
''Je commence à m'habituer à l'apparence de cet appareil, même si cela fait quelques jours que je ne l'ai pas utilisé pour la dernière fois. Un dysfonctionnement - un oubli du marchand véreux, j'en suis sûr - l'a fait rester là, attendant que l'homme arrive et le répare. Il vaudrait mieux que ça marche bien maintenant, ou mon cousin, le roi, l'apprendra.''


Yes. So. I shall now speak. Ahem.
''J'ai déjà mentionné un inventeur. Un homme du nom de Dastan, d'où il est originaire et pourquoi il n'utilise que son prénom, il ne le dit pas. Un petit homme calme, discret et humble.''


I am becoming accustomed to the appearance of this device, though it has been some days since I have used it last. Some malfunction - the crooked merchant’s oversight, I am sure - had it just standing there, waiting for the man to arrive and repair it. It better work fine now, or my cousin, the King, will learn of this.
''[Grognement audible]''


I have mentioned before an inventor. A man by the name of Dastan, where from he hails and why he uses only his first name he does not say. A quiet, small man, unassuming and humble.
''Dieu Tout-Puissant, quel ennui.''


[Audible groan]
''Dans ma fascination soudaine pour ces jouets mécaniques, j'ai supposé que les inventeurs sont universellement brillants et intrigants, mais non. Ce nommé Dastan a apporté avec lui des bibelots et des babioles en abondance, mais rien de vraiment inspirant.
Une balle qui tourne dans les airs lorsqu'elle est lancée - un tour de salon, un amusement approprié pour un enfant peut-être, mais rien de plus. Un roseau court, à travers lequel le vin peut être versé et qui le rend soi-disant plus agréable au goût - même si je n'ai goûté aucune différence. Un moulin à épices en forme de bête exotique et imposante… le reste est trop peu inspirant pour être remarqué.''


God Almighty, such a bore.
''Je lui donnerai peut-être un jour ou deux de plus pour présenter quelque chose de sa charrette branlante pour vraiment mettre une étincelle dans mon œil, sinon mon hospitalité prendra fin. Je n'ai aucune patience pour les charlatans !''


In my sudden fascination with these mechanical toys, I have assumed that inventors are universally bright and intriguing, but no. This Dastan fellow has brought with him trinkets and baubles aplenty, but nothing to truly inspire.
==== Partie 3 ====
A ball that gyrates in the air when spun - a parlor trick, appropriate amusement for a child perhaps, but nothing more. A short reed, through which wine can be poured and which supposedly makes it more palatable - although I tasted no difference. A spice grinder in the shape of some exotic hulking beast… the rest are too uninspiring to even remark upon.


I shall give him a day or two more perhaps to present something from that rickety cart of his to truly put a spark in my eye, or else my hospitality will come to an end. I have no patience for charlatans!
''[La voix du noble est excitée, le changement de tonalité évident par rapport aux entrées précédentes]''


====Part 3====
''J'avais décidé ce jour de finalement chasser l'inventeur, mais il a enfin sorti un jouet digne d'intérêt ! Je l'ai entendu travailler sur quelque chose dans les écuries durant la nuit, l'homme semblait ne pas avoir dormi du tout quand je me suis approché. C’était une chose des plus particulières : des ailes faites d'un tissu épais et étalées sur une armature, telles que je n'en avait jamais vues - dire qu'il les avait cachées pendant tout ce temps. « Elles ne sont pas prêtes et doivent subir des essais." dit-il. "Venez maintenant", dit-je, "le ciel est clair et vous avez sûrement confiance en votre art ?"”''


[The nobleman’s voice is excited, the change in tone obvious in comparison to the previous entries]
''Cruel, peut-être, mais le jeu en valait la chandelle.''


I had started this day resolved to run the inventor out, but he has finally pulled through! I heard him working on something in the stables overnight, the man looked like he hadn't slept at all when I approached. It was the most peculiar thing: wings crafted out of thick fabric and spread over scaffolding, the likes of which I have never seen - to think he kept them under covers for all that time. “They are not ready, and need to undergo trials.” he said. “Come now,” says I, “the sky is clear and you surely have faith in your craft?”
''Dastan porta l'engin sur une colline voisine et descendit comme il l'aurait fait avec un chariot. Il semblait qu'il s'effondrerait en bas, mais quelque chose de miraculeux a commencé à se produire devant nos yeux : l'invention a commencé à se lever, puis est partie dans les airs !''


Cruel, perhaps, but the gambit was well worth it.
''Au début, je pensais que c'était une simple illusion, une tour de passe-passe, mais non ! Il fit le tour de la colline et s'arrêta à ses pieds, tremblant et pâle comme un homme s'apprêtant à quitter ce monde, mais intact ! Je l'ai nourri, lui ai fourni repos, et convoqué à mon étude, d'où il vient tout juste de partir. Demain, je vais essayer cette machine. Dastan essayait de faire objection, mais il a consenti après que j'ai offert mon prix. Vraiment, la richesse peut ouvrir de nombreuses portes et j'ai la chance de posséder suffisamment pour me permettre une telle négociation.''


Dastan took the contraption to a nearby hill and rode down it like he would a cart. It seemed he would crash on the bottom, but something miraculous started happening in front of our eyes: the invention started lifting, and then sprung into the air!
''Demain, si Dieu le veut, le nom Amaro entrera dans l'histoire comme le premier homme à avoir pris son vol ! Mon cousin sera si envieux !''


At first I thought it a mere illusion, a trick, but no! He circled the hill and came to a stop at its feet, shaking and pallid as a man not long for this world, but intact! I have fed him, let him rest, and summoned him to my study, where he has just now left. Tomorrow I shall try out this contraption. Dastan was trying to object, but he relented after I offered my price. Truly, wealth can open many doors and I am fortunate to possess enough to afford such a bargain.
==== Partie 4 ====


Tomorrow, God willing, the name Amaro shall go down in history as the first man to have taken flight! My cousin shall be so envious!
''[La voix du noble se brise avant de pouvoir prononcer un mot, et des pleurs peuvent être entendus pendant quelques instants avant qu'il ne se compose pour parler clairement]''


====Part 4====
''Les mots m'échappent. Il n'y a vraiment aucun moyen de décrire cette merveille. Le vent dans mon visage, s'élancer au-dessus du sol, voir le monde comme je ne l'ai jamais vu auparavant ! Dastan… un génie ! Un visionnaire, béni de Dieu, car comment expliquer son talent ?''


[The nobleman’s voice breaks before he can utter a word, and sobbing can be heard for a few long moments before he composes himself to speak clearly]
''Aujourd'hui, il se repose dans ma meilleure chambre d'hôtes, mes serviteurs répondant à tous ses besoins, sans aucune dépense épargnée. Demain, nous parlerons de beaucoup de choses. Mon crâne est près d'éclater avec toutes ces pensées sur ce qui pourrait être réalisé avec cette invention.''


Words escape me. There is truly no way I can describe the wonder. The wind in my face, soaring above the ground, seeing the world as I have never seen it before! Dastan… a genius! A visionary, blessed by God, for how else to explain his talent?
''Et maintenant que j'ai goûté au vol, je peux à peine arrêter de penser de retourner le faire à nouveau.''


Today, he is resting in my best guest chamber, my servants catering to all his needs, no expense spared. Tomorrow we shall speak of many things. My skull feels close to bursting with all the thoughts of what could be achieved with this invention.
==== Partie 5 ====


And now that I have tasted flight, I can scarcely stop thinking about doing it again.
''Amaro : J'aimerais beaucoup que cela soit enregistré pour la postérité. Toutes les chroniques se souviendront de ce jour, Dastan !''


====Part 5====
''Dastan : Comme mon seigneur le voudra, bien qu'il me faille répéter que la démarche sera… difficile.''


Amaro: I should very much like to have this recorded for posterity. All chronicles shall remember this day, Dastan!
''Amaro : Absurdité ! Ce que vous avez réussi une fois, vous allez recommencer, et plus vite cette fois, avec mes fonds à votre disposition ! Ensemble, nous partagerons le don du vol avec les grands royaumes lointains ! Votre nom sera aussi reconnu que celui de Falx, et à juste titre !''


Dastan: As my lord pleases, though I must state again that the endeavor will be… challenging.
''Dastan : C'est trop d'honneur, mon seigneur.''


Amaro: Nonsense! What you have managed once, you shall do again, and faster this time, with my funds at your disposal! Together we shall share the gift of flight with kingdoms far and wide! Your name shall be as wide-spread as that of Falx, and with good reason!
''Amaro : Assez de complaisance ! Ceux qui écoutent cet enregistrement connaîtront les noms de Dastan l'inventeur et de Tibalt Amaro son mécène ! Mais dites-moi, mon ami, avez-vous pensé à ce que j'ai demandé ?''


Dastan: I am humbled, my lord.
''Dastan : Oui, j'y ai réfléchi.''


Amaro: Enough coyness! Those who listen to this recording shall know the names of both Dastan the inventor and Tibalt Amaro his patron! But tell me, friend, have you thought about what I asked?
''Amaro : Eh bien, parlez !''


Dastan: Yes, I have.
''Dastan : Farah, mon seigneur.''


Amaro: Well then, let’s hear it!
''Amaro : Fa-rah. Un mot étrange. Quel est son sens ?''


Dastan: Farah, my lord.
''[Silence pour quelques instants]''


Amaro: Fa-rah. An odd word. What is its meaning?
''Amaro : Approprié. Vraiment. Très bien. Je proclame que nous construirons un atelier sur mes terres et, dans cet atelier, nous construirons les ailes de Farah de Dastan. Nous les mettrons à la disposition de tous au fil du temps, afin qu’aucun de ceux qui sont faits à l’image de Dieu ne puisse ignorer la joie du vol. C'est ce que je jure solennellement.''


[Silence for a few short moments]
''Dastan : Inshallah.''


Amaro: Fitting. Truly. Very well then. I proclaim that we shall build a workshop on my lands, and in that workshop we shall construct Dastan’s Wings of Farah. We shall make them available to all in time, so that none of those made in God’s image shall be without the joy of flight. This I solemnly swear.
''POST SCRIPTUM''


Dastan: Inshallah.
''J'ai jusqu'à présent trouvé aucune mention concrète de Tibalt Amaro, Dastan ou "des ailes de Farah", bien qu'il existe des enregistrements fragmentés suggérant l'existence d'ailes mécaniques d'une certaine description. On ne sait pas clairement combien ont été fabriquées ou combien sont encore intactes en notre ère sombre.''


POST SCRIPTUM
''Il est à noter qu'une histoire d’enfants entendue par l’un de nos frères offre un détail intéressant, car elle concerne un ours volant. Le blason de la famille Amaro était un ours brun debout sur ses pattes postérieures. Pure coïncidence, peut-être, mais je l'ai enregistrée ici comme une curiosité.''


I have so far found no more concrete mentions of either Tibalt Amaro, Dastan or “the Wings of Farah”, though some fragmented records exist to suggest the existence of mechanical wings of some description. It is unclear how many were made or how many survived intact into our dark era.
===L'espion et le Moineau===


Of note, a children’s story heard by one of our brothers offers an interesting detail, as it concerns a flying bear. The Amaro family crest was a brown bear standing on its hind legs. Pure coincidence, perhaps, but I have recorded it herein as a curiosity.
==== Partie 1 ====


===The Spy and the Sparrow===
''Votre honorable seigneurie,''


====Part 1====
''Recruté avec succès. Ai dû prouver mes intentions, excuses au Baron Tassi pour avoir dérangé son sommeil et volé son pot de chambre - humour grivois.''


My Honorable Lord.
''Groupe rejoint est chapitre d'une plus grand organisation. Intentions floues, mais nombreuses mentions d'autosuffisance.''
''Composé d'hommes et de femmes. Paysans principalement, quelques artisans : un cordonnier, deux charpentiers, une servante. Un peu moins d'une vingtaine d'âmes. Aucun ne sait lire ou écrire, je pense, mais je reste sur mes gardes.''


Successfully recruited. Had to prove intentions, apologies to Baron Tassi for disturbing his sleep and the stolen chamberpot - crude sense of humour.
''M'attirerai leurs bonnes grâces et continuerai observation.''


Group I joined is chapter of a bigger organization. Intentions unclear, but much talk of self-sufficiency.
''Attends vos missives.''
Made up of both men and women. Peasantry foremost, some craftsmen: a cobbler, two carpenters, a servant. Just under two dozen souls. None can write or read I think, but I shall keep vigilant.


Will ingratiate myself with them and keep gathering observations.
==== Partie 2 ====


Await further missives.
''Votre honorable seigneurie,''


====Part 2====
''Suspicions confirmées. Entendu vantardises sur le butin issu d'un raid sur les propriétés de votre seigneurie et les réserves de bière du Vicomte Cardoso.''
''Les bandits travaillent avec un autre groupe, considérés comme amis plutôt que compétiteurs - probablement un autre chapitre.''


My Honorable Lord.
''Cibles pour les attaques choisies suivant les besoins du moment - provisions médicinales en ce moment, conseil d'avertir tous ceux à risque.''
''Le recrutement semble constant mais pas codifié, même si chacun doit faire ses preuves. Obtenir les biens d'un noble ou acquérir des provisions par escroquerie semblent les méthodes les plus communes.''


Confirmed suspicions. Heard boasts of loot from the raid on your lordship’s holdings and Viscount Cardoso’s ale stores.
''Après qu'un nouveau venu soit accueilli, pas de soupçons de mauvaises intentions, confirmant la théorie de votre seigneurie - il ne s'agit pas de gens sophistiqués. Lieux de rencontre déterminés par une méthode dont je ne suis pas au courant, mais que j'ai l'intention de connaître.''
Bandits work together with another group, spoken of as friends not competitors - likely another chapter.


Targets for attacks decided based on current needs - medicinal supplies right now, advise to send word to all at risk.
''Attends vos missives.''
Recruitment seems to be regular but not codified, though generally proof of worth expected. Obtaining a noble’s belonging or acquiring a small amount of supplies through some swindle seems a common story.


No suspicion of ill intentions after a newcomer is welcomed, confirming your lordship’s assumptions - these are not sophisticated folk. Meeting places determined by a method I am not yet privy to, but aim to learn.
==== Partie 3 ====


Await further missives.
''Ai attiré les soupçons de Florin, sujet d'Harrach, forgeron.''


====Part 3====
''Conseille capture ou élimination à vue. Crâne dégarni, barbe noire tondue, posture robuste, mais marche voûté.''


Have drawn suspicion from Florin, Harrach subject, smithy.
''Prochain raid sur bétail du Seigneur Cardoso. Une taupe supposée ouvrir le passage, mais pas de violence prévue.''


Advise capture or slay when next seen. Balding, black beard sheared, stout of posture but walks hunched.
==== Partie 4 ====


Next raid Lord Cardoso’s livestock. A rat supposed to open the way, but no violence planned.
''Votre honorable seigneurie,''


====Part 4====
''Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour le ton de ma dernière missive.
Étant surveillé, la concision était de mise et m'a forcé à omettre certaines formules dues à votre seigneurie.''


My Honorable Lord.
''Possibilité d'écrire cette missive dans le confort. Repos après raid déjoué.''


I beg of you to accept my apologies for the tone of my previous missive.
''Florin mort de putréfaction suite à sa blessure par flèche - mes compliments aux archers du seigneur Harrach.''
Being under scrutiny, I had to be brief and omit the proper language expected by your lordship.


Allowed to write the current missive in comfort. Resting after thwarted raid.
''Groupe actuellement caché dans les Capillaires. Recommande retenue dans les représailles, raisonnement comme suit :''
''Aidé un garçon blessé du nom d'Antek à échapper aux éclaireurs du seigneur Harrach, impressionant le groupe.''


Florin dead of putrefaction from arrow wound - my compliments to Lord Harrach’s archers.
''J'implore votre seigneurie et ses alliés de m'accorder du temps jusqu'à ma prochaine missive. Vais tenter d'acquérir de l'autorité avant le prochain grand rassemblement des groupes, censé avoir lieu dans le mois.''


Group is currently hiding within the Capillaries. Advise restraint in retaliation, reasoning as follows:
''Avec de la chance, je pourrais arriver à livrer à vos seigneuries plus que de simple fantassins.''
Helped escape wounded lad by name of Antek from under Lord Harrach’s outriders, impressing others.


I implore your lordship and allies to grant time until my next missive. Will attempt to garner authority before a larger meeting of the groups, supposed to take place within the month.
==== Partie 5 ====


With luck, I may be able to deliver your lordships more than just foot soldiers.
''Votre honorable seigneurie,''


====Part 5====
''Mes sincères remerciements pour votre décision généreuse et sage de vous abstenir de violence contre les bandits.''
''Je réalise que les récentes attaques ont été pénibles, mais mon plan porte ses fruits.''


My Honorable Lord.
''Ma contribution aux raids a été remarquée (mes excuses au garde de la propriété du vicomte Cardoso, je prie pour que son genou guérisse rapidement), et ma réputation dans le groupe est désormais bien établie.''


My sincere thanks for your generous and wise decision to abstain from violence against the bandits.
''J'ai été informé que le chapitre a été remarqué par un certain Moineau.''
I realize the recent attacks have been a nuisance, but my plan is bearing fruit.
''Incertain pour l'instant s'il s'agit d'un surnom ou d'un titre, mais entendu souvent ces derniers temps.''


My contribution to the raids was noted (my apologies to the guard at Viscount Cardoso’s estate, I pray his knee heals well), and my reputation among the group is now well established.
''Demain, nous allons rejoindre une réunion qui adressera la composition du groupe et ses priorités.''


I have been informed that the chapter has been noted by a certain Sparrow.
''J'enverrai une autre missive dès que je serai capable de le faire en moindre compagnie.''
Unsure as of yet if this is a nom-de-guerre or a title, but have heard it often lately.


Tomorrow we are to join a meeting which addresses the current make-up of the group and its priorities.
==== Partie 6 ====


I will send another missive as soon as I am able to do so in less plentiful company.
''Mon Seigneur.''


====Part 6====
''Toutes mes excuses pour cette longue pause dans mes missives, mais j'ai à peine eu l'occasion d'écrire.''


My Lord.
''Les nouveaux ajouts à notre groupe incluent un scribe et une moniale évadée. Je préfère ne pas prendre de risques inutiles, car tous deux sont ardemment consacrés à notre cause.''


Apologies for such a long pause in my missives, but I have hardly had the opportunity to write.
''La rencontre avec Moineau était semblable à un débat de roturier tapageur, avec de la bière, de la nourriture et et de la gaieté à profusion - un régal pour mon chapitre au moins, car nous étions aux prises avec des approvisionnements ces dernières semaines.''


New additions to the group include a scribe and an escaped nun, I would rather not take unnecessary risks, as both are ardently devoted to the cause.
''N'ai pas réussi à examiner Moineau de plus près, mais l'ai entendu parler - une femme de forte corpulence, peut-être une maçon ou autrement une travailleuse physique, avec une voix forte et beaucoup de partisans dans les rangs.''


Meeting with Sparrow was akin to a rowdy commoner’s moot, with ale, food, and merriment aplenty - a treat for my chapter at least, as we were struggling with supplies in recent weeks.
''De nombreuses questions soulevées, parmi lesquelles l'attention supposée portée à "la Volée" - un surnom désormais également adopté par mes compatriotes - par les Gardes Noirs, des objectifs généraux pour les mois à venir, de nombreux commentaires sévères sur la vie dans les tunnels.''


Did not manage to get a closer look at Sparrow, but heard her speak - a woman of strong build, perhaps a mason or otherwise a physical worker, with a loud voice and much of a following within the ranks.
''Entendu de nombreuses histoires, la plupart trouvent de nombreux auditeurs hochant la tête en signe d'accord.''
''Surpris par la constance du groupe, bien qu'issu de nombreux horizons et parlant des langues différentes. Leur esprit sera difficile à subordonner à nouveau.''


Many issues raised, among them supposed attention paid to the Flock - a moniker now also adopted by my compatriots - by the Blackguards, broad goals for the coming months, many harsh comments on life in the tunnels.
''Écrirai à nouveau bientôt, les détails des nouvelles cibles devraient descendre de Moineau dans les prochains jours.''


Heard many stories, most find many listeners nodding their heads in agreement.
==== Partie 7 ====
Surprised by the group’s steadfastness, despite coming from many backgrounds and speaking different tongues. Their spirit will be hard to subdue anew.


Shall write again soon, details of new targets are expected to come down from Sparrow within the next few days.
''Mon Seigneur.''


====Part 7====
''J'espère que ce message vous parviendra rapidement.''
''La prochaine attaque planifiée cible le domaine de votre seigneurie dans le but de se procurer des objets de valeur à partir de leur stockage à Forteprise.''


My Lord.
''J'ai proposé qu'en raison du fait que certaines des marchandises détenues là-bas étaient liées au projet de Falx, il y avait un risque de représailles des Gardes Noirs, mais en vain - Moineau semble avoir rassuré toutes les personnes impliquées que le raid se concentrera sur la précision, donc que cela n'arrivera pas.''


I hope this message reaches you swiftly.
''Antek et moi-même avons été choisis pour diriger le raid. Monseigneur, je demande une fois de plus humblement votre retenue - le raid doit atteindre au moins un succès partiel, car toutes les personnes impliquées s'attendent à une audience avec Moineau.''
The next planned attack targets your Lordship’s estate with the goal of procuring valuables from their storage at the Stout Holds.


I have offered that due to some of the goods held there being connected to Falx’s project, there is a risk of Blackguard retribution, but to no avail - Sparrow seems to have reassured all involved that the raid will focus on precision so that doesn’t happen.
''C'est ma chance de lui parler seule et de transmettre tout ce que j'apprendrai à Votre Seigneurie et à vos alliés.''
''Antek et moi porterons des foulards rouges autour de la tête - je suis à peu près certain que personne d'autre n'utilisera un vêtement aussi distinctif.''


Myself and Antek have been chosen to spearpoint the raid. My Lordship, I once again humbly request your restraint - the raid needs to achieve at least partial success, as all involved are said to expect an audience with Sparrow.
''Je supplie Votre Seigneurie d'ordonner aux gardes de nous laisser tous deux entrer sans être arrêtés, et je m'engage à ne prendre que ce qui est jugé nécessaire pour impressionner le groupe et Moineau.''


This is my chance to speak to her alone, and relay all I learn to your Lordship and allies.
==== Partie 8 ====
Myself and Antek will wear red scarves around our heads - I am fairly certain that no one else shall use such a distinctive piece of garb.


I entreat your Lordship to instruct the guards to let us two roam unchallenged, and I pledge to only take as much as is deemed necessary to impress the group and Sparrow.
''Je vous écris affolé et déconcerté.''
''Antek est mort, le jeune homme poignardé à la gorge, rendant son dernier souffle dans l'intérêt de la cause.''


====Part 8====
''Ma cause.''


I write to you distraught and disconcerted.
''N'ai-je pas précisé que nous serions habillés distinctement ? N'ai-je pas clairement exprimé mon souhait que le garçon soit indemne ?''
Antek is dead, the young lad stabbed through the throat, giving his last breath in the interest of the cause.


My cause.
''La lettre que j'ai passée a été lue, je le sais car l'un des gardes, me voyant approcher, a déposé les armes et m'a indiqué le maigre trésor mis de côté pour que je puisse l'emporter.''


Have I not made it clear we would be distinctly dressed? Have I not made clear my wish that the boy be unharmed?
''Pourquoi alors, je vous prie, cette même approche n'a-t-elle pas été étendue à Antek quelques instants auparavant ?''
''Monseigneur, je me rends compte que le ton de cette lettre est peut-être inapproprié, vous devez cependant connaître ma déception.''


The letter I passed has been read, I know this as one of the guards, seeing me approaching, laid down his arms and pointed me to the meager trove set aside for me to slip away with.
''Le garçon était prometteur et était crucial pour bâtir ma bonne réputation parmi "la Volée". Je suis maintenant privé non seulement d'un compatriote, mais d'un atout précieux.''


Why then, pray, has this same approach not been extended to Antek just moments before?
''J'ai été invité à rencontrer Moineau. Attendez-vous à ma prochaine missive peu de temps après.''
My Lord, I realize the tone of this letter may be inappropriate, you should however know my disappointment.


The lad had promise and was crucial for building my good standing among the Flock. I am now bereft of not just a compatriot, but a valuable asset.
==== Partie 9 ====


I have been invited to meet Sparrow. Expect my next missive soon after.
''Moineau sait, a vu clair dans mon stratagème, en suis certain.''


====Part 9====
''Écris à la hâte, suis surveillé.''
''Prochaine attaque : convoi hebdomadaire du baron Tassi. Moineau commandera.''


Sparrow knows, has seen through my ploy, I am certain.
''Prévois de me rendre aux gardes, ceinture rouge en travers de la tunique. Capturez-moi et livrez-moi à vos Seigneuries pour plus de détails sur "la Volée" et Moineau.''


Writing in haste, being watched.
==== Partie 10 ====
Next attack baron Tassi’s weekly convoy. Sparrow leads.


Plan to surrender to guards, red sash across tunic. Capture and deliver to your Lordships for details on Flock and Sparrow.
''A quiconque lira ceci.''


====Part 10====
''J'aurais dû voir les gaffes stupides de vos gardes quand Emric ou quel que soit son vrai nom est tombé avec un carreau d'arbalète dans la tête.''
''Le bâtard pensait qu'il était si intelligent, mais pas assez intelligent pour brouiller ses traces. Celle qui vous a transmis ses messages a été prévenue. Pour son bien, que ce soit le dernier qu'elle livre.''


To whoever reads this.
''Vous devez nous considérer comme des imbéciles incapables de reconnaître un espion quand ils en voient un. S'il y en a d'autres, je le saurai. Et quand je le saurai, une exécution rapide sera la meilleure chose sur laquelle ils pourront compter.''


Should’ve seen your guards’ stupid gobs when Emric or whatever his name really was fell over with a bolt through his head.
''Nous ne sommes pas cruels, mais nous pouvons l'être si c'est la seule chose que vous les seigneurs puissiez comprendre.''
Bastard thought he was so smart, but not smart enough to cover his tracks. The one who forwarded his messages to you has been warned. For her sake, let this be the last one she delivers.


You must think of us as simpletons who can’t recognize a double-crossing rat when they see one. If there are more, I will know. And when I do, a quick execution will be the best they can count on.
''Combien de vos hommes avons-nous tués ces derniers mois ? Une poignée, peut-être, des accidents peuvent survenir.''
''Davantage de vos serviteurs, sujets, voire gardes, ont rejoint nos rangs lorsqu'ils ont compris la vérité.''


We are not cruel, but can be if that is the only thing you lords understand.
''Nous n'avons pas besoin de vous. Il n'y a pas de champs à cultiver dans cette obscurité, pas de châteaux pour impressionner au loin, pas d'autorité que vous détenez qui ne puisse être contestée.''
''Pourquoi servirions-nous ceux qui n'ont rien d'autre à offrir qu'un labeur sans fin et qui s'attendent juste à se faire lécher les bottes ?''


How many of your people have we killed over the last months? A handful, perhaps, accidents happen.
''La Volée offre à chaque homme et femme un moyen de prendre sa vie en main. S'ils servent, c'est uniquement parce qu'ils le souhaitent, et non parce qu'ils y sont forcés. En chacun de nous, bien que nous venions d'endroits disparates et que nous ne soyons pas tous paysans, bourgeois ou soldats, nous comprenons bien cette vérité universelle : notre destin, c'est à nous de le forger. Et nous n'avons pas besoin d'approbation, de Dieu Tout-Puissant peut-être, mais pas de personnes comme vous.''
More of your servants, subjects, even guards, have joined our ranks when they understood the truth.


We do not need you. There are no fields to till in this darkness, no castles to impress from a distance, no authority you hold that cannot be challenged.
''Lorsque nous nous établirons et nous ferons connaître de tous, nous vous approcherons peut-être pour traiter d'égal à égal.''
Why would we serve those who have naught to offer but endless toil and the expectation to have their boots licked?
''Jusque-là, ne croisez pas notre chemin, ou ce pourrait être vous allongé sur le sol avec un carreau d'arbalète dans le crâne.''


The Flock offers every man and woman a way to take their lives in their own hands. If they serve, then only because they wish to, not because they are forced to. In all of us, though we come from disparate places and are not all peasants nor burghers nor soldiers, this universal truth we understand well: our fate is our own to forge. And we do not need approval, from God Almighty perhaps, but not from the likes of you.
===Le Poids de la Pierre===


When we establish ourselves and make ourselves known to all, we shall perhaps approach you to deal as equals.
==== Partie 1 ====
Until then, do not cross us, or it might be you lying on the ground with a bolt in your skull.


===The Weight of Stone===
''Enregistrement statique et à long terme.
Lieu d'origine : inconnu.
État : bruit de fond, problèmes techniques.''


====Part 1====
''"Et ceci est pour toi, ma jolie nièce !"''


Stationary, long term recording.
''"Qu’est-ce que c’est ? C’est lourd ! Et clinquant. "''
Place of origin: unknown.
State: background noise, technical issues.


“And this one is for you, my lovely niece!”
''"Eh bien, pourquoi ne pas l'ouvrir, hmm ?"''


“What is it? It’s heavy! And clinking...
''"Est-ce que ce sont ... des pierres ?"''


“Well, why don’t you open it, hm?”
''[Rire bruyant]''


“Are they... stones?
''"Tu sembles si déçue ! Qu’y a-t-il de si mauvais avec ces pierres, petite Emili ?"''


[boisterous laughter]
''"Mais, des pierres, on en trouve partout !"''


“You sound so disappointed! What’s so bad about stones, little Emili?”
''"Oui c'est vrai. Mais celles-ci sont spéciales."''


“But there’s stones everywhere!”
''"Des pierres spéciales ?"''


“Indeed there are. But these here are special.”
''"Des billes ! Je les ai fabriquées moi-même, tu vois ? Toutes rondes et lisses et faciles à tenir en main."''


“Special stones?
''“Ce sont des pierres rondes. Mais toujours des pierres !
''


“Marbles! Worked on them myself, see? All round and smooth and easy in the hand.
''"Haish, n’es-tu pas impatiente aujourd’hui. Viens voir. Laisse-moi te montrer... Tu en pose une par terre comme ça, tu vois ? Et puis tu prends les autres et tu essaye de... Ah-ha ! Je l'ai presque touchée. Tu veux essayer ?"''


“So they’re round stones. But still stones!”
''"Ça a l'air facile."''


“Haish, aren’t you impatient today. Look here. Let me show you... You put one down like this, see? And then you take the others and try to... ah-ha! Almost hit it. Want to give it a try?
''"C'est ce que tu penses, n’est-ce pas ? Veux-tu faire un pari avec ton oncle ?"''


“It looks easy.
''"Maman dit que ce n'est pas bien de faire des paris."''


“Well, you’d think so, wouldn’t you? Want to make a bet with your uncle?”
''"Oui, ta mère a absolument raison. Eh bien dans ce cas, je suppose que je dois les reprendre et chercher un meilleur cadeau pour cette petite fille..."''


“Mama said you shouldn’t gamble.”
''"Non, donne-les moi ! Tu me les a offertes, alors elles sont à moi !"''


“Right, your mother is absolutely right. Well then, I guess, then I’ll take these here back and search for a better gift for our little girl...
''"Mais tu n'en voulais pas, tu me disais..."''


“Give them here! You gifted them, so they’re mine now!
''"Non ! Je les veux ! Tu ne pourras pas m'attraper alors tu ne pourras pas les reprendre !"''


“But you didn’t want them, did you?”
''"Hoi ! Ne cours pas ! Attends - si ta mère te voit- ! Et elle s'enfuit... quel petit tourbillon."''


“No! I want them! You can’t catch me so you can’t take them back!”
==== Partie 2 ====


“Hoi! No running! Wait- If your mother sees you-! And off she goes... little whirlwind.”
''"Hé Bert ! Tu es enfin sorti des tunnels ! Était-ce là ta nièce ?"''


====Part 2====
''"Pour sûr. La fille pousse comme une racine d'eau, j'ai failli ne pas la reconnaître. Comment ça va ici ? Des nouvelles ?"''


“Oi Bert! You’re finally out of the tunnels! Was that your niece?”
''"Le marchand s'est fait rare. La dernière cargaison d'huile et de charbon était en retard – mais ils prennent toujours le minerai comme si c'était leur maudit droit."''


“Sure was. The girl grows like a water root, almost didn’t recognize her. How’s it been up here? Any news?”
''"Chut Hal, pas si fort. Tu sais très bien que c'est leur droit, et nous devrions être fiers de procurer le minerai qu'ils utilisent dans la ville principale. Je te le dis, notre minerai c'est ce qui fabrique les chenilles et même tes lanternes !"''


“Merchant’s been scarce. Last shipment of oil and coal was late – but they still take the ore as if it is their bloody right.”
''"Mais cela ne leur ferait pas de mal de montrer un peu plus d'appréciation, n'est-ce pas ?"''


“Shush Hal, not so loud. You know damn well it is their right, and we should be proud to procure the ore they use in the main city. I tell you, our ore is what makes the crawlers and even your lanterns!”
''"Nous avons tous nos sacs à porter, là en bas. Et ce n'est pas comme si c'était mieux en haut, n'est-ce pas ?"''


“But it wouldn’t hurt them to show some more appreciation, now would it?”
''"Oui, tu as raison. Ce n'est pas facile, c'est tout. Mais tant que les tunnels ne s'épuiseront pas, ils auront besoin de nous."
''


“We’ve all got our packs to carry, down here. And it’s not like up top was any better, now was it?”
''"Oui. Oui, tant qu'il y aura du minerai..."''


“Right, you’re right. Just being uneasy, is all. But as long as the tunnels don’t run out, they’ll have a need for us.”
==== Partie 3 ====


“Right. Right, as long as there’s ore....
''"Bertram, tu es de retour. Emilia est arrivée en courant il y a un instant. Elle a dit que tu lui avait offert des cailloux et que vous vouliez parier avec ? Est-ce bien sérieux ?"''


====Part 3====
''"Miriam ! Ta petite tornade est rapide sur ses jambes, n'est-ce pas ? Et elle a la langue bien pendue, cette petite."''


“Bertram, you’re back. Emilia came running just a moment ago. Said you gifted her stones and wanted to bet on them? Of all things?”
''"Ne mêle pas mes enfants à des affaires louches, tu m'entends ? C'est déjà assez pénible que je doive sermonner son père à chaque fois. Vous les deux frères, je n'aurais jamais dû épouser un mineur !"''


“Miriam! Your little whirlwind is fast on her legs, isn’t she? And got a loose tongue, that girl.”
''"Ach, Miriam, ne sois pas comme ça. Il n'y a que des mineurs dans cette ville, de toute façon !"''


“Don’t you entice my kids to any shady deals, you hear me? It’s bad enough I have to tell her father off each time. You brothers - I should have never married a miner!
''"Et tu as le culot d'en avoir l'air fier. Dis-moi, comment sont les tunnels ces jours-ci ? Ton frère revient tous les jours avec de la poussière collée partout. J'arrêterai bientôt de laver ses vêtements !"''


“Ach, Miriam, don’t be like that. There’s nothing but miners in this town, anyways!”
''"Les tunnels, hem."''


“And you have the gall to sound proud about it. Tell me, how’s the tunnels these days? Your brother comes back every day with dust stuck everywhere. I’ll give up washing his clothes soon!”
''[Voix basses qui s'estompent]''


“The tunnels, huh.
''"Je ne vais pas te mentir, Miriam,... j'ai connu des jours meilleurs... mais sûrement..."''


[low voices fading away]
''[Certaines entrées sont illisibles, le texte couvert d'éclaboussures et de taches]''


“I won't lie to you, Miriam, …seen better days… but surely…”
==== Partie 4 ====


[some entries are unreadable, the text covered with blotches and stains]
''"Le sixième tunnel à droite est épuisé."''


====Part 4====
''"Et le troisième ?"''


“The sixth right tunnel is barren.
''"Il reste quelques traces. Nous avons envoyé Bert et ses hommes il y a un jour, il devrait bientôt revenir."''


“What about the third?”
''"S'il n'y a pas de minerai à trouver là-bas non plus..."''


“Traces remaining. We sent Bert and his men a day ago, he should be back soon.”
''"On ne pourra rien faire."''


“If there’s no ore to be found there either...”
''"Nous pouvons aller plus profond."''


“Nothing to do about it.
''"Vous pensez que je n'y ai pas pensé ? Mais les hommes sont mal à l'aise, et je comprends d'où ils viennent. L'air en bas est vicié. Et appauvri."''


“We can go deeper.
''"Mais vous avez testé les profondeurs. La lampe continuait de brûler même là en bas, n'est-ce pas ?"''


“You think I haven’t thought of it? But the men are uneasy, and I get where they’re coming from. The air down there is stale. And thin.
''"Jusqu'à présent, elle a continué à brûler. Mais si nous pouvons l'éviter..."''


“But you tested the depths. The lamp kept burning even down there, didn’t it?”
''"Chut. Quelqu'un vient."''


“So far it kept burning. But if we can avoid it-
''[Une demi-page semble avoir été déchirée, les bords sont irréguliers]''


“Hush. Someone’s coming.”
==== Partie 5 ====


[Half a page seems to be ripped out, with uneven edges]
''"Oh mon Dieu."''


====Part 5====
''"Est-ce qu'ils... est-ce qu'ils vont bien?"''


“Oh my god.”
''"Que s'est-il passé ?"''


“Are they... are they alright?
''"Est-ce que c'est Bertram ? Que quelqu'un appelle les Gris !"''


“What happened?”
''“....les tunnels. Là en bas, si les étais ont cédé..."''


“Is that Bertram? Someone call the Greys!
''"C'est pour ça que nous avions besoin de cette cloche là en bas...!"''


“....the tunnels. Down there, if the supports failed…”
''"Hé, mon gars. Est-ce que tu vas bien ? Peux-tu m'entendre ?"''


“That’s why we needed that bell down there..!
''"Quoi ? Je ne peux pas... Taisez-vous ! Je ne peux pas l'entendre !"''


“Hey, man. Are you alright? Can you hear me?
''"Verdammt ! Où ? Est-ce que le reste d'entre vous est encore là en bas ?!"''


“What? I can’t.... Be quiet you lot! I can’t hear him!
''"Nous devons monter une équipe de recherche tout de suite. Ils sont descendus dans le troisième tunnel, si nous nous dépêchons, nous pouvons encore...”''


“Verdammt! Where? Are the rest of you still down there?!”
''"...il y a deux jours..."''


“We need to assemble a search party right away. They went down the third tunnel, if we hurry, we may still...”
''"Mais nous ne pouvons pas juste - !"''


...two days ago...”
''"Que quelqu'un lui apporte de l'eau et appelle..."''


“But we can’t just-!”
''Le reste de la conversation est perdu. Malgré des écoutes répétées, la qualité de l'enregistrement et le chevauchement des lignes vocales rendirent une transcription complète impossible.''


“Someone get him some water and call...”
==== Partie 6 ====


The rest of the conversation is lost. Despite repeated listening, the quality of the recording and overlapping voice lines made a complete transcription impossible.
''"Comment ça, il faut augmenter les prix ? Encore ? Ne me les avez-vous pas vendus deux fois moins cher la dernière fois ?"''


====Part 6====
''"Bien sûr. Mais je ne peux plus."''


“What do you mean, you have to raise the prices? Again? Didn’t you sell these to me for half the price just last time?!”
''"C'est tout ce que vous avez à dire ?"''


“Sure did. Can’t anymore.
''"Écoutez, Halfred, je dois aussi me nourrir. Vous savez à quel point il est difficile d'obtenir des aliments frais de nos jours. Ce n'est pas comme si ça poussait sur des cailloux."''


“That’s all you have to say?!”
''"Mais-"''


“Look here, Halfred, I have to feed myself too. You know how hard it is to get fresh food these days. It’s not like it grows on stones.
''"A prendre ou à laisser, Hal."''


“But-”
''"...Bon !"''


“Take it or leave it, Hal.”
==== Partie 7 ====


“...Fine!”
''"Maman ?"''


====Part 7====
''"Oui ma chérie? Qu'est-ce qu'il y a ?"''


“Mama?
''"Est-ce que l'oncle Bert va aller mieux ?"''


“Yes, my darling? What is it?
''"... bien sûr, ma chérie. Il est grand et fort, n'est-ce pas ? Tout comme ton père. Tu sais comment sont les mineurs."''


“Will uncle Bert be alright?”
''"Oui ! Tous les mineurs sont forts comme des beufes !"''


“....of course, sweetheart. He’s big and strong, isn’t he? Just like your father. You know how the miners are.”
''"Des bœufs, mon lapin. Est-ce que la vieille Bergmann t'a encore encore parlé de la surface ? Cette femme a trop de temps libre… "''


“Yes! All miners are strong like ox-hen!
''"Elle m'a dit que nous étions spéciaux !" Nous sommes forts et l'obscurité ne nous fera pas peur, il n'y a rien à craindre, car nous, les mineurs, avons toujours été là !"''


“Oxen, my dear. Did old Bergmann talk to you about the above again? That woman has too much time on her hands…”
''"Rien à craindre... Eh bien, je suppose que ma petite sauvage n'a plus peur de rien, hein ? Tu tiens vraiment de ton père et de ton oncle."''


“She told me that we’re special! ‘We’re strong and the dark won’t scare us none, no fear, because we miners were always down here!’”
''"Oui ! Je serai grande et forte comme l'oncle Bert un jour, tu verras, maman !"''


“No fear… Well, I guess my little wildling isn’t scared of anything anymore, huh? You really do take after your father and uncle both.
''"Parfois, j'aimerais que ton père ait un peu plus de crainte en lui. Ou qu'il ait quelques pensées pour sa famille qui l'attend à la maison !"''


“Yes! I’ll be big and strong like uncle Bert one day, just you wait, Mama!”
''"Mais maman, c'est toi qui l'as chassé avec ton balai la dernière fois..."''


“Sometimes I wish your father had a bit more fear in him. Or some thoughts left for his family waiting at home for him!”
''"Et il a mérité cette sermonade ! Maintenant viens, ton oncle attend ce médicament que tu portes."''


“But Mama, you were the one who chased him out with your broom last time…”
==== Partie 8 ====


“And he earned that scolding! Now come along, your uncle is waiting for that medicine you’re carrying.
''"Cette pauvre famille."''


====Part 8====
''"Ce n'était pas assez que Bertram revienne dans cet état, maintenant son frère aussi..."''


“That poor family.
''"- entendu Miriam pleurer toute la nuit."''


“It wasn’t enough for Bertram to come back in that state, now even his brother…”
''"Et la fille ?"''


“-heard Miriam cry all night.
''"Ils disent qu'il est allé trop profond,... pas assez d'air..."''


“What about the daughter?”
''"Chut, ils sortent le corps."''


“They say he went too deep, …not enough air…”
''"De la pierre nous gagnons notre vie, et à la pierre nous retournerons."''


“Hush, they’re carrying the body out.
''Voici l'un des seuls enregistrements complets d'un enterrement dans un tunnel, une tradition locale observée dans les colonies minières rurales. Références croisées avec la documentation fournie dans le "Guide du Mineur vers les Profondeurs".''


“From the stone we make our living, and to the stone will we return.”
==== Partie 9 ====


Following is one of the only complete records of a tunnel burial, a local tradition observed in the rural mining settlements. Cross referencing with the documentation provided in “A Miner’s Guide to the Depths”.
''"C'est le dernier. Je ne reviendrai pas Hal. Tu es tout seul à partir de maintenant."''


====Part 9====
''"Je vois. Je suppose que c'est adieu, alors."''


“This is the last one. I won't be coming back Hal. You’re on your own from now on.”
''"Je suis désolé."''


“I see. I guess it’s goodbye, then.”
''"Non non. Tu dois aussi nourrir les tiens, n'est-ce pas ?"''


“I’m sorry.
''"Ce n'est plus rentable de venir ici. Ils rationnent même les champignons maintenant, et il n'y a plus de négoce non plus."''


“No, no. You have to feed your own too, right?
''"Ouais. Donc plus aucun marchandage sur vos marchandises, hein ? Haha. Ouais... tant pis."''


“It’s not profitable to come out here any more. They’re rationing even the mushrooms now, and there’s no more trade happening either.
''"...tu es sûr de vouloir rester ? Pourquoi ne pas plier bagage et revenir avec moi ?"''


“Right. So no more haggling over your wares, eh? Haha. Yeah.. alright I guess.”
''"Non non. Je ne peux pas. Il y a encore la mine, n'est-ce pas ? Et les enfants sont toujours là aussi. Les Gris et les Cailloux. Même la vieille sorcière Bergman est toujours là, pour tout le bien que ça nous fait."''


....are you sure you want to stay? Why not pack up and come back with me?”
''"Hal, à propos de ce puits de mine... Ach, tant pis. Il est trop tard maintenant, n'est-ce pas."''


“No, no. I can’t. There’s still the mine, isn’t there? And the kids are still here, too. The Greys, and the Pebbles. Even old hag Bergman is still here, all the good it does us.”
''"Ils ne nous ont pas dit d'arrêter."''


“Hal, about that mine shaft... No, never mind. It’s too late now, isn’t it.”
''"Je vois."''


“They haven’t told us to stop.
''"Bon. Je ne veux pas te retenir plus longtemps ! Allez, vas-y. Dis bonjour et adieu à ta femme de ma part."''


“I see.
''"Adieu, Hal."''


“Right. I don’t want to keep you! Off you go, yes? Say hello and goodbye to your wife as well.”
===L'Admiratrice du Meunier===


“Goodbye, Hal.”
==== Partie 1 ====


===Admirer of the Miller===
''L'étang''


====Part 1====
''Qu'aurait-il pu se passer si ce chaos n'était pas venu en travers de notre chemin ? Je n'arrête pas de penser à lui, ça me chagrine, ça me rend folle. Tout ce que je peux faire maintenant, c'est écrire ces souvenirs et dessiner ce dont je me souviens avec du charbon de bois de ce feu mourant.''


The Pond
''Je me souviens très bien de la première fois que je l'ai vu car c'était une journée exceptionnellement belle et paisible. La récolte du seigle avait commencé mais je me suis éclipsée du travail tôt ce jour-là pour profiter de la soirée d'été tranquille dans la forêt. Les feuilles bruissaient doucement pendant que je marchais et de petites brindilles craquaient sous mes pieds. Des buissons et des fougères frôlaient mes jambes et mes bras.''


What could have been if this chaos had not come between us? I can't stop thinking about him, it grieves me, drives me mad. All I can do now is to write down these memories and draw what I remember with charcoal from the dying fire.
''J'ai atteint une clairière avec des arbres tombés et des flaques d'eau. Je me suis installé confortablement, allongée sur quelques rochers couverts de mousse. La surface était sèche et douce et les canneberges fleurissaient partout, bourdonnant de vie. Levant les yeux entre la cime des arbres, j'ai vu le ciel partiellement nuageux. Je ferais n'importe quoi pour revenir à ce moment.
''


I remember the first time I saw him vividly since it was such an unusually beautiful and peaceful day. The harvest of rye had begun but I snuck away early that day from the workers to enjoy the still summer evening out in the forest. Leaves rustled softly as I walked and small twigs crackled under my feet. Bushes and ferns brushed against my legs and arms.
''Me sentant somnolente à cause de l'air doux et chaud, j'ai fermé les yeux et j'ai juste écouté. J'ai entendu des corbeaux se précipiter dans les arbres et de petits morceaux de branches éclabousser dans l'eau en dessous. Des abeilles bourdonnaient près de mon visage. Un renard glapit au loin.''


I reached a glade with fallen trees and pools of water. I made myself comfortable, laying on top of a few moss covered rocks. The surface was dry and soft and the cranberries were blooming all over, buzzing with life. Looking up between the treetops I saw the partly cloudy sky. I would do anything to go back to that moment.
''Bruit de pas, claquement de branches et bruissement de la végétation. Le son m'a sorti de la brume. Je pensais que c'était un cerf. C'était très faible, mais se rapprochait. J'ai levé les yeux et j'ai vu un homme de grande taille marcher lentement vers le plus grand étang de la clairière. Il s'assit sur une vieille bûche juste au bord de l'eau. Il s'assit très tranquillement, tout comme moi, et regarda simplement l'eau et les insectes qui y dansaient.''


Feeling drowsy from the sweet, warm air I closed my eyes and just listened. I heard crows scrambling around in the trees and small bits of branches splashed down into the water beneath. Bees were humming to and fro close by my face. A fox barked in the distance.
''Il avait le tein clair et de longs cheveux clairs avec des mèches ondulées. Son regard était froid mais en même temps doux et confiant. À en juger par ses mains robustes, ses épaules fortes et ses vêtements de lin rapiécés, c'était un homme qui travaillait dur.''


Footsteps, branches snapping and brushing of vegetation. The sound stirred me from the haze. I thought it was a deer. It was very faint, but getting closer. I looked up and saw a tall man slowly walking towards the bigger pond in the glade. He sat himself down on an old log right by the water. He sat very still, as did I, and just looked at the water and the bugs that were dancing there.
==== Partie 2 ====


He was fair and had light, long hair with wavy locks. His gaze was cold but at the same time gentle and at ease. By the look of his rugged hands, strong shoulders, and patched linen clothes he was a hardworking man.
''Il se pencha en avant et ramassa quelque chose par terre. Il regarda sa trouvaille et sortit une ficelle de sa poche. Après un bref moment de bricolage, il semblait avoir fabriqué un collier qu'il accrocha autour de son cou. Un doux sourire se dessina sur son visage alors qu'il tenait la parure dans sa main, admirant sa simple création.''


====Part 2====
''Je pris soin de rester immobile, de ne pas signaler ma présence. Je ne voulais pas perturber le silence avec ma maladresse. Et en même temps, je ne pouvais pas détacher mes yeux de lui.''


He leaned forward and picked something from the ground. He looked at his find and pulled a string from his pocket. After a brief moment of tinkering he seemed to have made a necklace that he hung around his neck. A gentle smile spread across his face as he held up the adornment piece in his hand, admiring his simple creation.
''Il sortit un morceau de parchemin plié et jauni du sac qu'il avait à sa ceinture et il se mit à griffonner, s'arrêtant de temps en temps levant les yeux, ses pensées semblant lointaines.''


I was careful to stay still, not making my presence known. I did not want to disrupt the stillness with my awkwardness. And at the same time I could not take my eyes off him.
''Soigneusement, il rangea le parchemin et s'agenouilla près de l'étang clair de la forêt et joignit ses mains. Il but une gorgée puis s'éclaboussa le visage, faisant scintiller sa courte barbe de gouttes d'eau.''


He brought out a piece of folded, yellowed parchment out of his belt bag that he proceeded to scribble on, pausing every now and then looking up, his thoughts seemingly far away.
''Il enleva le collier qu'il avait confectionné et l'accrocha à une fine branche feuillue, regarda une dernière fois l'étang, puis s'éloigna avec contentement à travers les broussailles.''


Carefully he put away the parchment and got down on his knees by the clear forest pool and cupped his hands. He took a sip and then splashed his face, making his short beard glitter with water drops.
''Bien sûr, j'étais curieuse et j'ai marché jusqu'à l'endroit où il était et j'ai inspecté le collier qu'il avait fabriqué. Il a été fabriqué à partir du gland d'un des chênes voisins. Si seulement j'avais eu le courage de me lever et de le saluer la première fois que je l'ai vu. Mais qui étais-je, la fille d'un éleveur de vaches timide, pour faire ça ?''


He removed the necklace he had made and hung it on a thin, leafed branch, looked out over the pond one last time and then contentedly walked away through the brush.
==== Partie 3 ====


Of course I was curious and walked over to the place he had been and inspected the necklace he had made. It was made out of a large acorn from one of the nearby oak trees. If I had only had the bravery to get up and greet him that first time I saw him. But who was I, a shy cow farmer's daughter to do that?
''Le chariot''


====Part 3====
''Alors que la saison des récoltes s'écoulait et que l'automne touchait à sa fin, je retournais parfois vers les étangs de la forêt où j'avais vu pour la première fois cet homme mystérieux. Je ne l'avais pas vu auparavant dans mon village et je ne me souvenais pas non plus de l'avoir vu dans le village voisin. C'était comme s'il était apparu de nulle part et je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui, au point d'en avoir presque mal.''


The Carriage
''Le collier de gland était toujours accroché là, intact. La couleur verte estivale de la graine avait disparu et elle s'était transformée en un bronze brillant. À un moment donné, j'ai réalisé qu'il ne reviendrait probablement pas pour ça, alors je l'ai pris et je l'ai mis autour de mon cou. Je me sentais bête mais c'était joli, d'une manière enfantine et ludique.''


As the harvest season went by and autumn was reaching its end, I sometimes went back to the ponds in the forest where I had first seen that mysterious man. I had not seen him before in my village nor could I remember seeing him in the neighboring village either. It was like he had appeared out of nowhere and I couldn't stop thinking about him, to the point where it almost hurt.
''Ma vie à la ferme est devenue plus occupée et plus difficile à mesure que l'hiver approchait. Les vaches devaient être nourries plusieurs fois par jour et les vaches traites le matin et le soir. L'eau dans leurs abreuvoirs a gelé et le bois de chauffage de notre chalet commençait à manquer. Lorsque les vents étaient sur le point de devenir glacials et l'air était à la neige, j'ai apporté avec moi ma petite charrette en bois dans la forêt d'épicéas voisine pour ramasser des bûches pour le chauffage à rapporter à la maison et à couper.''


The acorn necklace still hung there, untouched. The summergreen color of the seed was gone and it had turned into a shiny bronze. At some point I realized that he probably wouldn’t come back for it, so I took it and put it around my neck. I felt silly but it was pretty, in a childish and playful way.
''Alors que je me débattais avec les bûches gelées, un petit chariot à cheval, chargé de sacs et couvert de neige, est venu rouler sur le chemin forestier boueux. Le conducteur avait un manteau épais avec une capuche couvrant la moitié de son visage. La jument grise et lourde trottait énergiquement mais ralentit au pas après un léger tiraillement des mains du conducteur sur les rênes. La neige commençait à tomber lourdement et mes vêtements étaient maintenant tous couverts de blanc.''


My life on the farm got more busy and rough as winter approached. The cows needed to be fed several times a day as well as the morning and evening milking. The water in their troughs froze and firewood in our cottage was running low. When the winds were just about to turn freezing and snow was in the air I brought with me my little wooden cart, to the nearby spruce forest to gather some firewood logs to take home and cut.
''Le conducteur descendit du wagon et a leva la main en l'air en guise de salutation. J'ai fait signe moi aussi avec hésitation. Il sortit une épaisse couverture et la jeta sur son cheval. Il caressa la vieille jument grise entre les oreilles et elle renifla de contentement. Le conducteur se tourna vers moi.''


As I was struggling with the frozen logs a small horse wagon, loaded with sacks and covered from the snow, came rolling on the muddy forest path. The driver had a thick cloak with a hood covering half his face. The gray, heavy mare was trotting energetically but slowed down to a walk at the light tug of the drivers hands on the reins. The snow was starting to come down heavy and my clothes were by now all covered in white.
''"As-tu besoin de t'abriter de la tempête, jeune fille?" dit-il d'un air inquiet.''


The driver stepped off the wagon and put up a hand in the air as a greeting. I hesitantly waived back. He pulled out a thick blanket and threw it over his horse. He stroked the old, gray mare between the ears and she snorted content. The driver turned to me.
''"Si tu as besoin d'aide, bien entendu."''


“Do you need cover from the storm, lass?” he said in a concerned manner.
==== Partie 4 ====


“If you need help, that is.
''Comme je commençais à avoir froid à cause de la neige et du vent, j'ai marché d'un pas hésitant et je suis montée dans le wagon. Il faisait sombre avec peu d'espace, mais au moins c'était sec et à l'abri du vent.''


====Part 4====
''Avant que le conducteur n'entre dans le chariot, il détacha le cheval du harnais et le laissa marcher librement. Le chariot grinça quand il monta à côté de moi. Il se retourna derrière lui, me frôlant légèrement, alors qu'il ouvrait un sac de grain. Il en prit une poignée et appela son cheval, "Dapples, viens ici jeune fille."''


Since I was getting cold from the snow and wind I precariously walked over and stepped into the wagon. It was dark and not much space, but at least it was dry and sheltered from the wind.
''La tête du cheval de trait s'enfonça dans le chariot et elle mangea joyeusement le grain de la main du conducteur.''


Before the driver entered the wagon he loosened the horse from the harness and let her walk free. The wagon creaked as he got in beside me. He turned around behind him, lightly brushing against me, as he opened a bag of grain. He scoped out a fist of grain and called his horse, “Dapples, come here girl.”
''"J'espère que ça ne te dérange pas qu'elle se joigne à nous." dit-il avec un sourire tout en frottant le museau du cheval.''


The cart horse's head stuck into the wagon and she happily ate the grain from the driver's hand.
''Le conducteur rabaissa sa capuche et je me retrouvais à le fixer du regard en le reconnaissant. Ses cheveux étaient longs, légers et légèrement emmêlés sous l'épaisse capuche en laine et ses yeux étaient vert foncé. Mon cœur ne pouvait pas croire la chance que j'avais de tomber sur lui à nouveau.''


“I hope you don’t mind her joining us.” He said with a grin while rubbing the horse's muzzle.
''"Nous ne nous attendions certainement pas à ce temps aujourd'hui. Dapples et moi venions juste de prendre livraison de grain à apporter au moulin."''


The driver lowered his hood and I found myself staring as I recognized him. His hair was long, light and slightly tangled from being under the thick woolen hood and his eyes were dark green. My heart couldn't believe the luck that I had stumbled upon him again.
''"Êtes-vous... le meunier ?" demandais-je, car je me souvenais que le meunier du village voisin était beaucoup plus âgé.''


“We certainly weren’t expecting this weather today. Dapples and I were just picking up some grain to bring to the mill.
''"Pas exactement. Enfin... Je travaille au moulin maintenant que mon père est décédé. Je suis le fils du meunier." Il resta silencieux un moment et tripota les rênes. "Je suppose que cela fait de moi le meunier maintenant." Il me regarda avec un sourire triste.''


“Are you... the miller?” I asked since I remember the miller in the neighboring village being much older.
''"Je suis désolée pour votre père." marmonnai-je en regardant mes mains.''


“Not exactly. Or well. I work the mill now that my father passed. I am the miller's son.” He was quiet for a moment and fiddled with the reins. “I guess that makes me the miller now.” He looked at me with a sad smile.
''Nous restâmes assis en silence pendant un moment, épaule contre épaule, la neige fondante dégoulinant de nos manteaux et notre haleine fumant à cause du froid. Je voulais poser mille questions, mais je ne pouvais pas me résoudre à le faire quand je vis le regard blessé dans ses yeux. Mais peut-être que c'était exactement ce que j'aurais dû faire.''


“I’m so sorry about your father.” I mumbled, looking at my hands.
''"Votre père devait compter beaucoup pour vous."''


We sat in silence for a while, shoulder to shoulder, melting snow dripping from our cloaks and our breaths were smoking from the cold. I wanted to ask a thousand questions, but I couldn't bring myself to do it when I saw the hurt look in his eyes. But maybe that was exactly what I should have done.
''"C'était un homme rude comme le sont les meuniers, mais il avait un bon cœur. J'ai quitté ma vie de brasseur pour revenir au moulin quand il est tombé malade. Le vieil homme ne méritait pas moins." Le meunier s'exclaffa. "Le secteur de la brasserie me manque cependant. C'était un souffle de vie nouvelle par rapport aux lents travaux agricoles. Mais tant que j'arrive à brasser un peu de mon Hydromel du Meunier spécial, tout va bien."''


“Your father must have meant alot.
''Il sourit légèrement, puis aperçut le collier de gland qui pendait autour de mon cou.''


“He was a rough man as millers go, but he did have a good heart. I left my life as a brewer to come back to the mill when he got ill. The old man deserved no less.” The miller scoffed. “I do miss the brewing business though. It was a breath of new life from the slow, farming labors. But as long as I get to brew some of my special Miller’s Mead, all is well.”
==== Partie 5 ====


He smiled slightly, then he caught sight of the acorn necklace hanging around my neck.
''"Ce collier..." Il s'arrêta.''


====Part 5====
''Quand j'eus réalisé, mes joues rougirent et je me maudis de l'avoir encore, même si maintenant j'étais très contente de l'avoir gardé. Je balbutiais : "Je... je l'ai trouvé près..."”''


“That necklace...” He paused.
''"...de l'étang dans la forêt." Il dit lentement en me regardant d'un air curieux.''


When I realized, my cheeks blushed and I cursed myself that I still had it, although now I am very glad I kept it. I stammered: “I...I found it by…”
''"En fait, je vous ai vu là-bas." J'avouais vite. "Et je..." Je commençais à jouer avec le nœud du collier.''


“The ponds in the forest.” He said slowly and looked curiously at me.
''Il leva la main en l'air pour m'arrêter avant que je puisse l'enlever.''


“I actually saw you there.” I quickly confessed. “And I...” I started fiddling with the knot of the necklace.
''"S'il vous plaît, gardez-le." Il rit de bon cœur et caressa doucement Dapples, qui était à moitié endormie. "Maintenant, où allons-nous ? Laissez-moi vous conduire. La tempête ne semble pas se calmer." Il recula son cheval et sauta du chariot.''


He put up his hand in the air to stop me before I could take it off.
''"C'est très gentil. Mais je dois ramener le bois de chauffage à la maison." m'excusais-je.''


“Please, keep it.” He laughed heartily and gently pet Dapples, who was standing half asleep. “Now, where to? Let me drive you. The storm doesn’t seem to be letting up.” He backed up his horse and hopped out of the wagon.
''"Dapples est peut-être une vieille jument, mais elle ne craint pas un peu de cargaison supplémentaire." Le meunier fit un clin d'œil, rattacha Dapples au chariot et entreprit de charger le bois de chauffage. Je me sentis un peu dépassée par cette gentillesse et je sautais rapidement sur mes pieds pour l'aider, en le remerciant encore et encore.''


“That’s very kind. But I need to bring the firewood home.” I excused myself.
==== Partie 6 ====


“Dapples might be an old mare, but she doesn't mind a little bit of extra cargo.” The miller winked, and refastened Dapples to the wagon, and proceeded to load the firewood. I felt a bit overwhelmed by this kindness and quickly sprung to my feet to help him, saying thank you again and again.
''Nous montâmes dans le chariot, nos vêtements complètement recouverts de neige. Le meunier demanda à son cheval d'avancer au trot lent. Malgré le froid, j'ai trouvais le paysage hivernal ravissant. Les flocons de neige chatouillant la peau de mon visage et la morsure fraîche dans l'air. À bien y penser, c'était probablement l'hiver à la surface maintenant. S'il y avait un moyen de sentir à nouveau la neige.''


====Part 6====
''J'avais un morceau de parchemin dans la poche de ma jupe que j'utilisais pour faire un croquis de Dapples marchant péniblement dans la neige. Le meunier jeta un coup d'œil sur le papier et je lui montrais timidement le dessin. Ses yeux s'illuminèrent.''


We got into the carriage, our clothes completely covered in snow. The miller asked his horse to move forward in a slow trot. Despite the cold, I found the wintery landscape delightful. The snowflakes tickling the skin of my face and the fresh bite in the air. Come to think of it, it is probably winter on the surface now. If there only was a way to feel the snow again.
''"C'est très joli. D'une certaine manière, c'est comme... un poème sans paroles, n'est-ce pas ? Je... j'écrivais des poèmes."''


I had a piece of parchment in the pocket of my skirt which I used to make a sketch of Dapples trudging through the snow. The miller glanced at the paper and I shyly showed him the drawing. His eyes brightened.
''Il ralentit Dapples à un virage serré sur la route.''


“Beautiful. In a way it’s like... a poem without words, isn’t it? I… I used to write poems.”
''"Je vous ai vu écrire quelque chose, quand je vous ai vu là-bas, à l'étang." remarquai-je en repliant à nouveau le parchemin puis en resserrant mon manteau autour de moi.''


He slowed down Dapples at a sharp turn in the road.
''"C'était la première fois que j'écrivais après de nombreuses années sans écrire du tout." Il remarqua la curieuse étincelle dans mes yeux. "Je sais ce que vous pensez. Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit quelque chose qui valait la peine d'être lu. Je ne voudrais pas vous ennuyer avec mes bêtises."''


“I saw you writing something, when I saw you there, at the pond.” I remarked, folding the parchment again and then pulling the cloak tighter around me.
''Il avait l'air un peu gêné alors j'en suis restée là. Peut-être n'avait-il jamais partagé ces choses avec qui que ce soit auparavant.''


“That was the first time I wrote after many years of not writing at all.” He noticed the curious spark in my eyes.” I know what you are thinking. It has been a long time since I wrote something worth reading. I could not bore you with my nonsense.”
''"Si vous le dites. Une autre fois alors." Nous nous regardâmes brièvement en souriant timidement.''


He seemed a bit embarrassed so I left it at that. Perhaps he had never shared these things with anyone before.
''Nous roulâmes sur la route alors que la tempête de neige semblait s'estomper. Ma peau était froide, mais j'avais chaud à l'intérieur tout le long du chemin du retour. Sa présence me fit me sentir tellement à l'aise et en sécurité d'une manière que je n'avais jamais ressentie auparavant.''


“If you say so. Another time then.” We briefly looked at each other, smiling shyly.
==== Partie 7 ====


We rode off down the road as the snowstorm seemed to be waning.  My skin was cold, but  I felt warm on the inside all the way home. His presence made me feel so comfortable and safe in a way I had not felt before.
''Le moulin''


====Part 7====
''Au début du printemps, alors qu'il était presque temps de semer le seigle, je conduisais les trois vaches de ma famille à travers les bois de la ville voisine. J'avais mon bâton pour les guider à travers les arbres, les laissant manger l'herbe clairsemée qui poussait là.''


The Mill
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''Je me tenais appuyée sur mon bâton, regardant la ville en contrebas, voyant les citadins vaquer à leurs occupations. De la fumée montait des cabanons, la douce odeur du pain frais flottait dans l'air, et les voiles blanches du moulin tournaient joyeusement dans le ciel clair.''
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In early spring when it was almost time to sow the rye I was herding my family's three cows through the woods of the neighboring town. I had my cowherd staff, guiding them through the trees, letting them eat off the sparse, sprouting grass that was growing there.
''De loin, je vis vu le meunier transporter des sacs de grain d'un chariot vers le moulin. Il se déplaçait vigoureusement, ne s'arrêtant pas pour faire une pause. Il salua quelques citadins alors qu'ils se rendaient en ville, puis écarta le cheval et la charrette avant de disparaître dans le moulin.''


I stood leaning on my staff, looking out over the town below, seeing the townsfolk going about their business. Smoke was rising from the cottages, the sweet smell of fresh bread wafted trough the air, and the white sails of the mill were cheerfully spinning in the bright sky.
''Je fus réveillée de ma rêverie en entendant les vaches de loin. Elles se dirigeaient toutes les trois dans les champs. D'un pas précipité, je les poursuivis mais hélas elles étaient pleines d'énergie printanière et d'effronterie et continuaient à courir devant moi. En me souvenant de cela maintenant, alors que je suis assise ici dans la montagne froide, je me rends compte à quel point j'aimais vraiment ces bêtes, même lorsqu'elles étaient si coquines.''


From a distance I saw the miller carrying sacks of grain from a wagon into the mill. He was moving vigorously, not stopping to take a break. He greeted some townsfolk on their way into town and then moved the horse and cart out of the way before he disappeared into the mill.
''Elles furent arrêtées par un fossé entre le moulin et le champ et je finis par les rejoindre. Je me suis mis entre elles et j'essayais de les retourner mais je finis par les effrayer. Une par une, elles se précipitèrent dans le fossé jusqu'à l'autre côté, me faisant perdre l'équilibre et me poussant dans la boue. Je me souviens encore du goût et de l'horrible sensation de mes pieds qui s'enfonçaient.''


I was awoken from my daydream, hearing the cows from a distance. The three of them were heading out on the fields. With hurried steps I went out after them but alas they were full of spring energy and cheekiness and just kept running ahead of me. Remembering this now, as I sit here in the cold mountain, I realize how much I really loved those animals, even when they were that naughty.
==== Partie 8 ====


They were stopped by a ditch between the mill and the field and I finally got to them. I got in between them and tried to turn them but ended up startling them. One by one they scrambled down and through the ditch to the other side, pushing me off balance and shoving me into the mud. I can still remember the taste and the awful feeling of my feet sinking.
''Je vis les génisses effrontées courir, sauter et bondir, se dirigeant vers l'herbe verte et ensoleillée de la colline près du moulin. Désespérément, j'essayais de les regrouper, mais à ce stade, elles étaient toutes trop espiègles. Elles finirent par se disperser, l'une d'elles pénétrant par la porte du moulin. Je regardais avec incrédulité. Il y eut une agitation, le bruit du bois qui s'écrasait et un nuage de farine s'envolant par la porte rapidement suivi d'une vache à l'aspect fantomatique couverte de farine blanche, beuglant et toussant.''


====Part 8====
''Surgissant de la pluie de farinet, le meunier trébuchant, une pelle en bois à la main et des manches poussiéreuses retroussées jusqu'aux coudes, jurait : "Maudite vache, d'où viens-tu ? Pchouu !"”''


I saw the cheeky heifers running, skipping, and leaping along, headed to the bright green, sunkissed grass on the hill by the mill. Desperately I tried to group them together but at this point they were all way too mischievous. They ended up scattering, one of them stomping in through the door of the mill. I was staring in disbelief. There was a commotion, the sound of crashing wood, and a cloud of flour flying out the door quickly followed by a ghostly looking cow covered in white flour, bellowing and coughing.
''Il hésita quand il me remarqua et me regarda de haut en bas. "S'il vous plaît, gardez vos animaux quelque part loin du moulin."”''


Out from the settling flour stumbled the miller with a wooden shovel in hand and dusty sleeves rolled up to the elbows, swearing, “Damned cow, where did you come from? Shoo!”
''"Elles se sont enfuies et…" commençai-je, agitée.''


He hesitated when he noticed me and looked me up and down. “Please, herd your animals somewhere not near the mill.
''Il rit et haussa un sourcil quand il me reconnut. "Alors tu passes une mauvaise journée aussi, hein... gardienne de vaches ?" Il rit et épousseta la farine de sa poitrine. "La dernière fois, nous nous sommes rencontrés lors d'une tempête de neige, maintenant tu as apporté la pagaille des vaches et pris un bain de boue." Il posa la petite pelle en bois sur son épaule.''


“They got away and...” I started, flustered.
''"Ton amie à quatre pattes a renversé deux sacs de farine d'épeautre et a fait tomber le levier de l'essieu en bois. Il est complètement coincé..."''


He chuckled and raised an eyebrow when he recognized me. “So you are having a bad day as well aye... cowherdess?” He laughed and brushed the flour off his chest.  “Last time we met in a snowstorm, now you brought cow mayhem and took a mud bath.” He put the small, wooden shovel on his shoulder.
''Les voiles du moulin faisaient un agréable bruit bas et étouffé tandis que nous nous regardions. Je n'eus pas besoin de dire que j'étais au-delà de l'embarras à ce moment-là, juste désespérément debout là, sale, gelée et sans vaches. Mais son sourire me réconforta et m'assura qu'il n'était pas trop en colère.''


“Your four legged friend here knocked down two sacks of spelt flour and knocked the lever from the wooden axle. Jammed it completely...
''"Le moulin s'en sortira. Les freins sont activés. Laisse-moi t'aider à rassembler tes animaux sauvages." Il avait l'air légèrement amusé alors qu'il attrapait une corde accrochée au mur du moulin.''


The sails of the mill made a pleasant low, muffled sound as we stood looking at each other. I need not to say that I was beyond embarrassed at that point, just hopelessly standing there, messy, cold, and without cows. But his smile comforted me and ensured that he wasn't too mad.
==== Partie 9 ====


“The mill will be fine. The brakes are on. Let me help you gather your wild animals.” He looked slightly amused as he grabbed a rope from the wall in the mill.
''Nous réussîmes à rassembler les vaches dans le pâturage pour chevaux à proximité. Il remarqua que je tremblais à cause des vêtements froids et humides que je portais, alors il m'amena à l'intérieur du moulin peu éclairé. C'était assez bruyant à l'intérieur à cause des machines en bois qui tournaient encore.''


====Part 9====
''"Nous avions des vaches laitières quand j'étais petit" dit-il en me regardant, compréhensif. "Elles amenaient toujours des ennuis. On ne peut pas vivre avec elles et on ne peut pas vivre sans elles." Il mit son épais manteau de laine autour de mes épaules quand je m'assis. C'était encore chaud de son corps. La capuche était trop grande et me décoiffait les cheveux. Il écarta légèrement une mèche de mes yeux.''


We managed to gather the cows into the horse pasture nearby. He noticed I was shivering from the cold, wet clothes I was wearing so he brought me inside the sparsely lit mill. It was quite loud inside from the wooden machinery still spinning.
''Il saisit un marteau en bois et commenca à travailler sur la machine disloquée. Je n'arrêtais pas de lui jeter des coups d'œil pendant qu'il travaillait. "Tu me regardes." marmonna-t-il en me regardant. "Viens m'aider plutôt."''


“We had dairy cows when I was little” He mentioned, looking at me, understanding. “They always got into trouble. Can't live with them and can't live without them” He put his thick woolen mantle around my shoulders when I sat down. It was still warm from his body. The hood was too big and messed up my hair. He lightly brushed a lock out of my eyes.
''Nous parvînmes à remettre la machine du moulin en état de marche et le meunier déclara qu'il avait besoin d'un verre. Il sortit fièrement une cruche de son Hydromel du Meunier maison que nous partageâmes. C'était délicieux, un riche goût de miel, de houblon, de grain et d'épices. Digne d'un noble ! Malheureusement, je doute que je puisse un jour y goûter à nouveau.''


He grabbed a wooden hammer and started working on the dislocated machinery. I kept stealing glances at him as he worked. “You are staring.” He mumbled looking back at me. “Come and help me instead.”
''L'alcool transforma rapidement notre conversation un peu maladroite en plaisanteries amicales. Je lui posais des questions sur ses poèmes qu'il avait mentionnés lors de notre dernière rencontre et après beaucoup de persuasion, il en sortit quelques-uns qu'il avait écrits.''


We managed to get the mill's machinery in working order again and the Miller declared he needed a drink. He proudly brought out a jug of his home brewed Miller’s Mead that we shared. It was delicious, a rich taste of honey, hops, grain, and spices. Fit for a noble! Sadly, I doubt I will ever get to taste it again.
==== Partie 10 ====


The alcohol soon turned our slightly awkward talk into soft hearted banter. I asked him about his poems that he had mentioned on our last encounter and after much persuasion he brought out a couple that he had written.
''Un peu de nervosité se manifesta dans ses yeux quand il me dit que personne d'autre ne les avait entendus auparavant et il passa sa main dans ses cheveux plusieurs fois alors qu'il commençait à lire à haute voix.''


====Part 10====
''"J'aime la façon dont ils décrivent les petits détails de la vie d'une manière si simple mais belle." dis-je alors qu'il faisait une brève pause. Il sembla soulagé d'entendre cela et retrouva son courage de continuer à réciter.''


A slight bit of nervousness showed in his eyes when he told me that no one else had heard them before and he ran his hand through his hair several times as he started reading out loud.
''"Tu reconnaîtras celui-ci." Dit-il doucement en me regardant et il partagea ses mots comme il les avait mémorisés.''


“I like how they describe little details in life in such a simple but beautiful way.” I said as he took a brief pause. He seemed relieved to hear this and regained his courage to keep reciting.
''Gland sur une ficelle. N'est-ce pas une chose merveilleuse ?
Un grand chêne né d'une petite graine.
Croissance lente mais régulière.
Disant silencieusement: "Ce n'est que tout ce dont j'ai besoin."
Je porte ce gland avec moi.
Cela me rappelle ce que contiennent les petites choses.
Et ainsi cela me rend plus fort et audacieux.''


“You might recognize this one.” He said softly, looking at me and shared his words as he had memorized.
''Je sortis le gland qui pendait encore autour de mon cou. Le meunier hocha la tête en silence.''


Acorn on a string. Isn't it a delightful thing?
''"J'aimerais te revoir bientôt. Il y a tellement de rumeurs étranges qui circulent dans les villages." Dit-il m'attirant dans une étreinte légère et chaleureuse. "Et ça ne me dérange vraiment pas de prendre soin de toi, gardienne de vaches."''
A great oak tree born from a small seed.
Growing slowly but steadily.
Silently saying, ”This is but all I need.”
I carry this one acorn with me.
It reminds me of what small things hold.
And thus it makes me stronger and bold.


I brought out the acorn that was still hanging around my neck. The miller nodded silently.
''"Je suis sûre que ce ne sont que des rumeurs." dis-je en rougissant. Oh, combien j'avais tort de dire cela.''


“I would like to see you again soon. There are so many odd rumors going on out in the villages.” He said and pulled me into a light, warm hug. “And I really don’t mind taking care of you, cowherdess.
''Ce jour de printemps ensoleillé  fut la dernière fois que je vis le meunier. Une semaine seulement après notre rencontre au moulin, le rassemblement et l'évacuation des villageois et des citadins commença. J'espère de tout mon cœur que le meunier est en sécurité dans un abri comme moi, afin que nous ayons une chance de nous retrouver quand tout cela sera fini. Si jamais. J'ai toujours ce gland, suspendu près de mon cœur. Cela me rappelle ce que j'ai perdu, mais cela me donne aussi de l'espoir. Aussi léger soit-il.''


“I’m sure they are just rumors.” I said blushing. And oh, how wrong I was saying that.
===Fantômes===


That sunny spring day was the last time I ever saw the miller. Only a week after we had met in the mill, the gathering and evacuation of villagers and townsfolk started. I so dearly hope that the miller is safe in a shelter like I am, so that we might have a chance of finding each other again when all this is over. If ever. I still have that acorn, hanging close to my heart. It reminds me of what I have lost, but it also gives me hope. However slight it may be.
:Voir [https://www.vintagestory.at/stories/storyexcerpt-ghosts.html/ "Fantômes" (version anglaise avec illustrations).]


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Latest revision as of 06:14, 21 September 2024

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Attention spoiler !
Cette page contient des spoilers. Si vous ne voulez pas que l'histoire du jeu vous soit dévoilée, ne lisez pas !

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Les livres d'histoire et les parchemins d'histoire sont l'un des principaux moyens de connaître l'histoire dans le jeu.

Les livres d'histoire peuvent être obtenus en orpaillant , en les achetant chez les marchands et en pillant des ruines à la surface et sous terre. Les parchemins d'histoire ne peuvent être obtenus en orpaillant.

Pour lire un livre d'histoire, placez-le dans la barre d'outils, appuyez sur le bouton droit de la souris et il sera ajouté à votre Journal. Vous pouvez ouvrir votre Journal avec la touche "J".

Il existe 6 catégories principales d'histoires : les lettres, Jonas Falx, Tobias, la recherche, les archives de résonance et les chroniques, et chacune d'entre elles peut consister en plusieurs histoires différentes, et chaque histoire comporte généralement plusieurs parties.

Les histoires sont listées ci-dessous sans ordre chronologique particulier.

Lettres

Partie 1

Grand livre de l'Intendant, date inconnue

Nos stocks alimentaires sont épuisés. Il ne reste plus que la viande séchée de loup et de lapin. En gros, il ne nous reste plus qu'à mâcher du cuir. Nos gilets, nos ceintures, nos bottes. Nous tirons notre dernier souffle. La division de chasseurs a réussi à piéger deux écureuils en bonne santé et un oison gris, il y a moins de dix heures, je pense. Ce n'était pas assez pour nourrir tous les ouvriers. Ceux dans les mines ont été prioritaires, leur travail l'exigeait. Malgré le repas supplémentaire, leur santé se dégrade. Nous manquons d'options. De plus, Joseph, Barda et Jarin ont été emmenés ce jour-là. Ils ne se sont pas laissés faire. Les autres ont peut-être encore une chance. Je dois le croire, pour mon propre bien.

Partie 2

Grand livre de l'Intendant, date inconnue

Il fallait que je le dise à la femme de Jarin aujourd'hui. J'étais parti des abris depuis trop longtemps. Nous les perdons, aussi vite que nous perdons tout le reste. La pauvre femme était à moitié morte quand je suis arrivé. Elle ne survivra plus longtemps. Je ne suis resté que le temps de transmettre mes respects.

C'était un homme bon. Je ne serais pas ici aujourd'hui sans son aide. Néanmoins, je ne peux rien faire pour lui ou ses proches. Ils sont comme tant d'autres ici.

Reposez en paix, mon ami. Je suis désolé.

Partie 3

J'ai arrêté de compter les jours. J’ai arrêté de compter les heures. Tout ce que je sais, c'est que chaque instant est le même - sombre, froid, rempli de peur et d'incertitude. Le travail est ardu, tout mon corps me fait mal. Peut-être qu'il me lâchera en premier.

Partie 4

Nous pensions savoir ce qu'était la faim, mais personne n'était préparé à affronter cette famine impitoyable. Je n'aurais pas souhaité cela à mon pire ennemi. La sensation de vide me tourmente. Je ne peux pas l'arracher de mon esprit. Chaque jour qui passe, notre force diminue et notre triste fin se rapproche.

Adélaïde, mon soleil, je vous prie de me pardonner. Je vous ai failli.

Partie 5

Personne ne sait si c'est le jour ou la nuit. Comment pourrions-nous savoir puisque nous ne sommes pas retournés là-haut depuis des semaines, voire des mois ? La lumière des torches est si faible, mais encore une fois, et si je perds la vue ?

Partie 6

Mark, mon petit frère, éternel sceptique.

Notre maison au-dessus a été perdue il y a longtemps. Même si je le voulais, il ne me reste plus de chemin accessible pour atteindre Maidentown en toute sécurité. Les Infectés ne dure pas longtemps là-bas, d'après ce que disent les chasseurs. Je ferais mieux de tenter ma chance ici. Aussi sinistre que cela puisse paraître aujourd'hui, il y a encore de l'espoir pour nous. Nous devons avoir la foi. Faites lui confiance à lui et en ses actes. Il réussira. C'est le seul qui le peut. Soyez patient et continuez à travailler aussi dur que vous le faites toujours.

Je vous embrasse, Annie

Partie 7

Je ne m'étais pas trompé. C'était la Pourriture. C'est la Pourriture. Et en quelques jours, je me transformerai en Pourriture.

Je ne l'ai dit à personne. J'ai simplement quitté le refuge et suis sorti. Le soleil se levait tout juste. Cela faisait de long et pénibles mois depuis la dernière fois que j'avais vu le matin. Mais avec les premiers rayons de soleil inondant le monde, la vue horrible de la terre est apparue. L'horreur que je ressentais était au-delà de toute pensée. Ce qui était autrefois un royaume de plantes fanées et d'arbres nus s'était transformé en une masse putride d'horribles boues noires aussi loin que mes yeux pouvaient voir. L'air était saturé par la mort. Je peux encore le sentir sur ma langue. Il y avait des cadavres en divers stades de décomposition gisant sur le sol. Ils faisaient un bruit nauséabond, s'effondrant sous le poids de mes pas.

Mais le pire ... le pire de ce cauchemar était le silence total et sans fin. Aucune trace de brise, aucune légère agitation d'insecte. La Pourriture elle-même était morte, et tout ce qui restait était une atmosphère lourde. L'extinction dans sa forme la plus pure brillait dans mes sens les plus profonds. Je n'en pouvais plus. Pas à pas, je suis retourné vers la sécurité de la grotte et je me suis effondré sur le sol, sanglotant, hurlant et arrachant la peau de mes doigts affligés. L'image vivante de mon corps rejoignant ces restes contaminés et rongés par la pourriture me paralysait avant même que la peste ne le puisse. J'aurais aimé n'avoir jamais quitté ces murs. Aucun humain ne devrait voir ce que j'ai vu.

Partie 8

Nous ne pouvons nous permettre aucune compassion. Si vous soupçonnez quelqu'un d'être porteur de la maladie, soyez ferme et conduisez-le jusqu'à la tombe la plus proche. Par la force si nécessaire. Une erreur et tout est perdu. Nous devons être inflexibles. Nous devons être cruels au-delà de toute mesure. Moi-même et vos compatriotes ne font pas exception à cette règle. Si vous découvrez la pourriture sur vous, faites ce qui est nécessaire. C'est tout.

Signé,

Maréchal Durick Lawrence

Jonas Falx

Confession

Voir tapisserie "Saint"

J'ai conduit ces gens ici, dans ces profondeurs infernales. Je les ai livrés aux ténèbres et à la famine comme des agneaux à l'autel, et pourquoi ? Cette création monstrueuse... Je crains de la reconnaître comme mon enfant. Les gens ordinaires la voient comme si c'était le Salut. Comme si c'était Dieu lui-même. Et ils me voient comme le Messie. Je marche le long de leurs allées et de leurs abris précaires, et je frémis devant ce qui reste de l'humanité.

Ils vivent dans la crasse et la faim. Les services publics se sont effondrés sous la longue et insupportable contrainte nécessaire à ce projet. Ces hommes et ces femmes n'ont aucun moyen d'éliminer les ordures. Beaucoup d'entre eux ont déjà été frappés par la Pourriture. Si une autre âme osait s'aventurer à l'intérieur de leur maison, ils la déchireraient en lambeaux pour ensuite s'en nourrir. Et pourtant, par quelque pouvoir, ils résistent à leur faim lorsqu'ils me regardent. Ils pleurent de joie et m'offrent les maigres biens dont ils disposent.

Oh mon Dieu, aidez-moi s'il vous plaît. Je suis toujours votre fidèle serviteur.

Détérioration

Voir tapisserie Schéma C

Des clameurs incessantes. Les gens crient. Je suis inquiet. Les choses étaient plus calmes avant. Nous avions presque abandonné. Personne n'a parlé, nous avons juste travaillé désespérément sur le projet. Mais maintenant, il est presque temps de le réveiller et les gens sont excités. Ils sont trop excités.

Ils ne savent pas. Ils ne comprennent pas. Je ne comprends même pas.

Qu'avons-nous créé ? Quelle fatalité encore plus grande nous sommes nous infligés ?

Nous aurions dû tous mourir. Peut-être que nous aurions dû mourir quand la pourriture est venue pour nous.

J'ai commencé à voir des choses, même quand je ne regarde pas à travers la Lentille. En marchant dans les couloirs, en regardant les plans, ma vision change soudain et je me retrouve dans un monde que je ne peux pas comprendre. Je suis dans l'autre monde, et il s'infiltre dans celui-ci.

J'ai commencé à remarquer ses effets. Mes créations : adorées par les gens et sans lesquelles ce projet ne pourrait jamais aboutir. Elles me paraissent étranges maintenant. Il y a quelque chose qui cloche avec elles. Je leur ai donné la conscience de l’autre monde. Un eidolon a été retrouvé il y a peu de temps avec du sang et des morceaux de chair sur ses plaques. Les ouvriers ont considéré que c’était un accident, mais je connais la vérité.

Tobias

Le retour

Partie 1

Je me suis réveillé dans le noir. Tout était sombre. Tout était douloureux. Chaque inspiration était une agonie.

Attendre n'a rien changé. J'ai commencé à ramper. Je ne sais pas pendant combien de temps. Des semaines, des mois peut-être. Tous les tunnels avaient changé. Non pas que je puisse me souvenir du chemin pour remonter.

Je tâtais mon chemin, ne trouvant qu'impasse après impasse. Je creusais à mains nues quand je le pouvais. J'entendais d'autres choses, là en bas avec moi.

Finalement, j'ai trouvé une sortie. Tout a changé. De la verdure à nouveau. Marron et rouge et bleu à nouveau. La vie est revenue.

Je pouvais enfin m'examiner. Tout faisait encore mal. J'étais cassé. Chair à moitié partie. Articulations manquantes. Pas de jambe. Je ne me souviens pas de ce qui s'est passé après que la maladie noire ait atteint ma tête.

Partie 2

Il m'a fallu de nombreuses années pour retrouver ma concentration. Autour de moi, l'humanité a recommencé à s'adapter et à s'épanouir.

Inconscient de leur danger. Je me suis mis au travail ces derniers siècles. Bien que je ne sois ni érudit, ni alchimiste, mon esprit est fort. J'ai déchiffré et appris une grande partie de ce que Jonas et les autres savaient déjà.

J'ai l'intention d'utiliser ces connaissances sous peu pour inverser la tendance. C'est peut-être pour cela que je me souviens maintenant de ces années sombres et douloureuses après le réveil. Que cet effort soit plus doux pour vous, mes amis.

Réflexion

Partie 1

Je ne suis pas du genre intellectuel. J'ai appris dès mon plus jeune âge que la vie est plus facile à appréhender comme une tâche : il y a du travail à faire, alors faites-le et ne vous plaignez pas. Penser semblait être un luxe.

Je suis toujours ce credo, mais à la longue, j'en suis venu à apprécier le pouvoir de la pensée.

La pensée m'a sorti de la misère désespérée. La pensée a donné à mon village la force de survivre aux saisons les plus difficiles. La pensée a vu mon peuple élever la voix dans l'espoir pour la première fois depuis des années. Je parle, bien entendu, de lui. Mon ami et compagnon, Jonas Falx.

Notre tâche ici sera accomplie dans quelques jours. Je souhaite rendre compte des événements qui se sont produits jusqu'à présent. Je ne sais pas si quelqu'un vivra pour lire ceci, mais je ne peux pas m'en empêcher. Une folie m'oblige à écrire, bien que je ne sois pas un maître érudit.

Cette tâche serait mieux appropriée pour Jonas, mais il n'est pas en état de la terminer.

Je m'égare. Permettez-moi de commencer depuis le début et pardonnez-moi mes lacunes.

Partie 2

J'ai suis allé voler sur le domaine des Falx une fois, étant jeune homme. J'avais l'intention de rapporter à la maison plusieurs livres de notre blé et peut-être une poignée de pièces. Je n'ai pas osé en prendre trop. La plupart du temps, le vieux seigneur Falx ignorait notre village insignifiant à l'ombre de son fief, mais c'était un homme dur et rigoureux qui ne souffrirait pas l'insulte d'un vol. J'avais néanmoins l'intention de le voler.

C'est ici, dans l'ombre nocturne, que je suis tombé sur lui : le fils du seigneur, Jonas, trébuchant dans l'obscurité en direction de la bibliothèque. Pour dire vrai, je crus à mon arrêt de mort lorsqu'il me découvrit. Cependant, aucun mal ne me fut fait.

Le garçon cherchait également à éviter la cruauté de son père, et en moi il vit un allié. Je connaissais les forêts et les sentiers autour de ces terres, ainsi que les endroits paisibles. Avec le temps, je les lui fit découvrir. Mon intrusion sur le domaine devint chose courante. Je lui racontais la terre et la vie des fermiers, et en contrepartie il m'offrait des leçons d'écriture, d'art et de philosophie naturelle.

Cet arrangement continua dans le secret jusqu'au jour où le vieux Falx mourut et où je pus franchir la porte d'entrée en tant qu'invité d'honneur. De la même manière, Jonas fut accueilli et honoré lorsqu'il vint dans mon village.

Nous étions devenu rapidement des amis. Des frères. Nous étions préparés pour la tempête à venir.

Partie 3

Ensemble, nous sommes allés à l'université. Jonas, jusqu'à présent, avait fait l'objet de beaucoup de discussions dans la haute société. Ceux qui l'avaient rencontré le considéraient comme une sorte de prodige. Un génie scientifique. Associé à sa seigneurie nouvellement héritée, il était censé faire de grandes choses. Il s'était inscrit à Caydehill pour réaliser ce potentiel. Cherchant à avoir mon propre impact sur ce pays, je l'ai accompagné comme valet de chambre.

Jonas a fait de grands progrès ici. En quelques années à peine, il jouit d'un grand prestige parmi ses pairs et fut consulté pour de nombreuses préoccupations naturelles et philosophiques. Il trouva en lui-même une grande propension à l'invention, produisant de nombreux outils précieux pour soulager les travaux des gens du commun. Pour cela, j'étais très reconnaissant.

Pour ma part, j'avais échoué de façon lamentable à déclencher toute sorte de bouleversement social. Les nobles de l'université ne me prêtaient pas attention, à moins de regards noirs et de menaces directes. Les ouvriers, les chauffeurs et les cuisiniers ont traité mes paroles comme un poison effrayant. Seul Jonas écoutait jamais mes espoirs d'un monde pacifique et équitable libéré des chaînes du servage. Parfois, je soupçonnais qu'il me faisait simplement plaisir en m’écoutant, mais maintenant je sais ce qu’il en était réellement.

Partie 4

C'est à ce moment, quelques années plus tard, qu'un changement s'est produit. Bien qu'il n'ait jamais daigné en parler, je crois que Jonas a fait une sorte de percée. Ses inventions devinrent tout aussi merveilleuses et monstrueuses. Les eidolons, les locustes , les choses sans lesquelles notre entreprise échouerait : il les a créés et les a partagés librement avec le monde. Les gens, qu'ils soient ordinaires ou titrés, ont commencé à le voir comme une lumière brillante qui les guiderait vers une nouvelle ère. En vérité, peut-être cela se serait-il produit sans la grande adversité à laquelle nous avons été bientôt confrontés.

Bientôt, le pays commencerait à comprendre sa propre fragilité. Chaque jour, il y avait de nouveaux rapports. Des réfugiés errant de ville en ville. C'était comme si nous avions tous été condamnés à mort. Cette impuissance me revient encore, quand je ferme les yeux. Lorsque l'empereur a lancé l'appel au rassemblement, Jonas était parmi ceux qui devaient trouver une solution.

J'étais là quand on lui a annoncé la nouvelle. Je me souviens avoir trouvé étrange que son visage soit devenu pâle pendant un instant et qu'il ait semblé trembler de peur. Mais il n'y avait rien d'étrange à cela, je le vois maintenant. Il s'est enfermé dans son laboratoire et m'a demandé de ne pas le déranger. Pendant des mois, il a continué ainsi, ne sortant que pour manger et boire. Son apparence juvénile s'est rapidement détériorée et il semblait qu'un grand poids pesait sur lui. Il émergea à temps pour la Diète, avec un lourd et encombrant tas de schémas.

Partie 5

Pour le reste, j'ai perdu la volonté de parler. Je veux seulement dire que mon ami, mon frère, a fait de son mieux et que je ne suis pas sans espoir. Notre séjour dans ces cavernes sombres ne m'a pas vidé de la vie ; il m'en a convaincu. J'ai vu mon rêve d'un monde meilleur se réaliser dans ces profondeurs. J'ai vu des nobles et des roturiers travailler, chanter, pleurer et mourir côte à côte. J'ai vu des horreurs, mais j'ai vu l'humanité y faire face avec des regards durs et des poings fermés. J'ai lutté aux côtés des étoiles les plus féroces de notre terre en ruine : érudits, ingénieurs, soldats, chasseurs, marchands, voire mendiants. Tous ceux qui ont trouvé la force de résister à notre destin. Mes compatriotes.

Notre plus grande entreprise prendra vie dans quelques minutes. Je vais maintenant rencontrer mes camarades et voir le résultat de ceci : notre dernière, meilleure tactique. Que notre travail ne soit pas vain.

Voir tapisserie "Le Salut"

Recherche

Le régime des rois

Voir tapisserie "Le régime des rois"

Notes du scribe, 1318 :

"Maître Jonas Falx, veuillez approcher."

Les seigneurs et les dames se levèrent lorsqu'il entra dans la pièce. Même les rois lui firent de petits gestes de bienvenue. Il se dirigea vers le centre de la cour, son préposé derrière lui portant une grande collection de brouillons.

"Messeigneurs, comme je suis sûr que vous le savez maintenant, nous sommes confrontés à une menace cauchemardesque."

"Cette maladie, ou peste comme on l'a appelée, n'est pas trop complexe. Elle n'est pas non plus au-delà de notre entendement. C'est, tout simplement, la désolation qui se manifeste."

Son assistant déposa alors un certain nombre de diagrammes médicaux sur le sol. Maître Falx passa d'un parchemin à l'autre, faisant des gestes au passage.

"Elle pourrit le corps dans son intégralité. Elle commence par l'extérieur avec une perte de sensibilité de la peau et sa coloration devenant foncée. En pénétrant plus loin dans les ligaments, la victime peut perdre le contrôle de membres entiers. Finalement, la chair se détache par petits bouts. À ce moment-là, la victime est probablement entrée dans un état cataleptique. Cela peut aussi bien être une bénédiction pour elle ; la pourriture aura maintenant envahi ses yeux et ses oreilles, la privant de ses sens. "

Arrivé au dernier parchemin, il s'arrêta et l'examina. De nombreux membres de l'assemblée se penchèrent également en avant pour voir le dessin plus clairement. Depuis le bureau du scribe, on n'en distinguait qu'un amas de gribouillis de charbon de bois.

"C'est tout ce qui reste de ces pauvres âmes. Dans ses derniers stades, la pourriture consume l'esprit et le corps tout entier, ne laissant plus rien de distinct."

Ici, Sa Majesté, le roi d'Undland, intervint: "N'y a-t-il vraiment aucune méthode pour traiter cette maladie ? Quelles sont les mesures de prévention dont nous disposons ?"

"Aucune prévention, Sire, excepté l'isolement total de la population. Même une méthode aussi drastique que celle-ci ne durera que jusqu'à ce que les ressources alimentaires soient infectées. Quant au traitement, je n'en ai découvert aucun. Peut-être que certains de mes supérieurs de l'académie ont fait des progrès, mais à en juger par leur silence, je ne pense pas."

Il s'arrêta à nouveau ici et s'éclaircit la gorge.

"C'est une mort certaine. Cependant, je me tiens ici maintenant pour vous offrir un meilleur sort."

Le journal de Dmetri

Partie 1

Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant les philosophies naturelles de l'Université de Caydehill :

Je n'arrive pas à le comprendre moi-même. Cela me dérange terriblement. Lord Chamberlain Folse sera ici dans le mois qui vient ; il emportera sans aucun doute avec lui la fin de mon érudition si je ne lui donne pas ses réponses. Ma seule consolation ici est que les autres savants ont échoué plus amèrement que moi. L'un d'eux, le plus âgé et goutteux, a pris feu dans son laboratoire en essayant d'incinérer la saleté noire.

Quant à moi, je déteste même m'en approcher. Cet... excrément, quel qu'il soit, je me surprends d’une prudence redoublée chaque fois que je l'examine. Il semble se propager, quelle que soit la condition. Aucune procédure que j'ai essayée ne peut l'arrêter. J'oscille entre la fureur et la fuite. Comment dois-je le tuer ? Que puis-je faire pour l'arrêter ? Et tout de même, que puis-je faire ? Peut-il être arrêté ? De quel terrible fléau s'agit-il ?

'Mais en voilà assez. La substance sombre hante mes pensées, mais je ne subirai pas son règne. Le Lord Chamberlain sera bientôt là et j'ai l'intention d'avoir des résultats.

Partie 2

Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant l'ordre naturel de l'Université de Caydehill :

Ce garçon, Falx, est venu me rendre visite aujourd'hui. Embarrassant. Si c'était ma décision, je l'aurais renvoyé d’où il vient avant même qu'il jette un coup d'œil dans notre bibliothèque, mais le recteur ne voulait rien entendre. Il semble que la peur du père du garçon se soit propagée à travers toute l'académie. Incroyable. Penser que cet homme, ayant débuté comme mercenaire et s'étant frayé par l'épée un chemin jusqu'à la noblesse, puisse ainsi faire frémir et subjuguer ces personnes de haut lignage. Peut-être que je ne devrais pas en être surpris.

C'est de la folie, cependant. La maison d'Ingmar Falx ne devrait jamais être accueillie dans nos institutions. Nous, des lignées les plus fines, ne devons pas céder aux gens du commun. Ils peuvent gagner la faveur de l'empereur avec des villes conquises et des champs en feu, mais nous aurons toujours son attention avec notre perspicacité et notre grâce supérieures. C'est un droit de naissance que nous risquons de perdre si les petites gens recevaient une bonne éducation.

Partie 3

Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant l'habitat naturel de l'Université de Caydehill (et ses territoires environnants) :

Malgré tous mes efforts, j'ai été recruté pour un séjour dans les champs et les fermes des paysans voisins. Depuis une semaine, divers paysans et marchands affluent à l'université en masse, bêlant pour notre sagesse et notre aide. Apparemment, un nouveau fléau menace de ruiner la récolte de l'année, et ils ne peuvent pas résoudre cette affaire tout seuls. Eh bien, telle est la responsabilité de la classe savante.

Après un court trajet en calèche, cette expédition nous a amenés, mes deux collègues et moi-même, vers le sud jusqu'au village de Grolte. Un village misérable et boueux, pour sûr. Nous avons élu domicile dans la maison du maire, où j'écris maintenant cette note. Le maire a juré de nous emmener dans les champs infectés demain dès le lever du jour. J'ai hâte de terminer cette tâche rapidement et de reprendre mes études. Peut-être qu'un bain chaud et un peu d'épouillage seront également de mise.

Partie 4

Voici les conclusions de Dmetri Arvo, concernant les travaux du Régime des Rois :

C'est un génie. Là, je l'admets. Je ne voulais pas l’admettre depuis trop longtemps. Il est le seul à pouvoir nous sauver à ce stade. Peut-être qu'il a toujours été le seul espoir.

La convention est parvenue à un accord. À la lumière des rapports interminables de dévastation et de l'effondrement de deux royaumes voisins, nous avons décidé que la Grande Machine du Seigneur Falx était notre seule option viable. Nous devons commencer à envoyer des matériaux immédiatement.

Partie 5

Rangez les bécherets. Retirez les outils des murs. Oubliez les plans d'une grande ambition et d'un grand but. Prenez seulement votre stylet en main et écrivez vos derniers mots. Offrez des éloges et des remerciements là où cela est mérité. Dites adieu à ceux qui sont encore là. Maintenant allez vous tenir en ville. Tenez-vous dans les collines et les vallées. Levez-vous et soyez témoin de la fin qui arrive pour nous tous.

Les choses n'ont pas toujours été si sombres, n'est-ce pas ?

Non, pas toujours.

Je me souviens d'un temps plus serein. Je me souviens avoir couru dans la forêt. Je me souviens d'une fille sotte qui me regardait de l'autre côté de la table. Je me souviens du regard méprisant d'une noble dame.

Un fléau s'est abattu sur nous. Un fléau, en effet.

Les Archives de Résonance

Un désagrément

Toutes nos excuses, Florian.

Nous avons fait face à une pénurie de fournitures concernant le générateur. J’ai déjà mentionné que la pompe est cassée. Nous avons également trouvé un problème avec l’un des engrenages ce matin.

Naturellement, j'ai déjà réparé l'engrenage et j'ai seulement besoin de le replacer maintenant, mais il peut y avoir un certain retard avant que nous puissions réquisitionner une nouvelle pompe. Je vais demander à Wade et à son équipe si je peux convertir l'un de ses appareils dans les mines, mais je soupçonne qu'il sera réticent à s'en séparer.

En attendant, je crains qu'il y ait une certaine perturbation des mécanismes faisant fonctionner ces archives. Je sais que les scribes trouvent cela déplaisant, mais vous devrez entrer dans la bibliothèque en passant par la salle d’entretien pour le moment. Ne vous inquiétez pas, il ne vous dérangera pas.

- Ibrahim

Jérémiade

Fatigué de tout ce maudit pelletage.

Chaque matin, « Eustace, la chaudière a besoin de plus de charbon ». Et chaque nuit, « Eustace, le gazogène a besoin de plus de charbon ».

Je suppose que je devrais être reconnaissant d'être encore en vie à ce stade, mais honnêtement, ne pourraient-ils pas fabriquer une sorte de petit homme en métal pour pelleter le charbon ? Et enfin me laisser tranquille.

Je veillerais à ce qu'ils restent tous les deux allumés, bien sûr. Je m'assurerais que les petits hommes en métal continuent leur travail et tout ça.

Oui, j'aime bien cette pensée. Le contremaître Eustace, qui maintient tout en marche. Vraiment une pensée réconfortante.

Chroniques

Rickhart l'Oreillard

Partie 1

N'allez jamais dans les grottes. N'allez jamais sous terre. Vous n'avez pas entendu l'histoire de Rickhart l'Oreillard ? C'était un jeune garçon, comme vous tous. Curieux, turbulent, et prêt pour l'aventure. Certains disent qu'il est né dans un des villages des environs.

Il n'y avait pas grand chose à faire dans les champs pour un garçon comme lui. Il n'avait pas le coeur à labourer la terre ou à récolter le blé. Une année, comme c'était la saison des récoltes, il décida de s'éclipser pendant que tout le monde travaillait. Il savait que son père serait furieux, mais Rickhart était un garçon intrépide et il voulait son aventure.

Après une longue journée à parcourir la lande et la forêt, le jeune Rickhart s'était beaucoup amusé, mais maintenant la colère de son père était présente dans son esprit. Il était terrifié à l'idée de rentrer chez lui, alors il décida de passer la nuit dehors et de laisser à son père le temps de se calmer et de s'inquiéter pour lui.

Il n'était pas très brillant, mais il n'était pas très stupide non plus. Il savait au moins qu'il ne fallait pas se faire surprendre à errer la nuit. Avant que le soleil n'est disparu, il trouva une grotte profonde et bien cachée et décida d'y passer la nuit.

Partie 2

Le soleil s'était couché, et il s'était construit un beau feu juste à l'entrée de la grotte. Il y était en sécurité et caché, mais le sol rocheux était inconfortable et Rickhart en avait marre de rester assis. Alors il décida de jouer à un petit jeu avec lui-même. Il s'avançait dans l'obscurité de la grotte et voyait qui perdait le premier : son courage ou la grotte.

Alors il commença à s'enfoncer plus profondément dans la grotte, ignorant tous les avertissements que ses parents et ses aînés lui avaient donnés depuis sa naissance. Ils lui avaient toujours dit qu'il y avait des choses sombres sous la terre. Plus sombres encore que les monstres que nous voyons la nuit. Rickhart avait peur, c'est sûr, mais c'était d'autant plus excitant pour lui. Il sentait qu'il s'enfonçait dans la vraie aventure en faisant un pas, puis un autre, de plus en plus profond.

Partie 3

Son cœur battait comme un tambour le soir du festival, mais il continuait d'avancer. Il gloussait maintenant, pensant à tout le plaisir qu'il prenait. Il était sûr que tout cela n'était qu'une simple balade, mais les images de chair déchirée, de longs membres poilus et de métal grinçant commencèrent à lui remplir la tête. Il pouvait entendre la voix rauque de sa grand-mère, en se rappelant toutes les vieilles histoires qu'elle lui avait racontées sur les Vagabonds et les horribles monstres souterrains.

Sur le point d'abandonner et de s'enfuir, il se cogna la tête la première contre le mur de la grotte. Il avait réussi à aller jusqu'au bout. Il poussa un soupir de soulagement, fit une petite gigue pour célébrer sa victoire et fit volte-face pour retourner vers son feu chaud - seulement, quand il fit son premier pas, le sol se déroba sous lui. Il tomba et tomba sous terre, s'écorchant et s'arrachant la peau tout le long de sa chute.

Partie 4

Quand il s'est finalement arrêté et a eu l'occasion de se redresser, il était bien en dessous de la petite grotte où il avait commencé. Maintenant, le jeune et stupide Rickhart n'avait qu'une chose en tête : il voulait rentrer chez lui aussi vite que possible. Cela dit, il ne pouvait rien voir dans l'immense obscurité, et il était tellement désorienté par la chute qu'il ne savait pas très bien de quel côté il était venu. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est qu'il avait atterri dans une grande caverne, et qu'il ne pouvait le savoir qu'au son des rochers qui glissaient derrière lui.

Partie 5

Il commença donc à se guider au toucher, cherchant quelque chose, n'importe quoi pour lui indiquer une direction. Ses mains trouvèrent une paroi rocheuse, mais elle avait quelque chose d'étrange. La pierre était lisse au toucher. Il la suivit pendant quelques pas et réalisa qu'elle formait un mur entier de roche lisse et régulière. Il y avait une sorte de mur ici, taillé dans la terre.

N'ayant pas d'autre choix, Rickhart tint sa main contre la paroi et l'utilisa comme guide, marchant le long de celle-ci, mais elle le conduisit plus profondément dans la caverne. Il la suivit pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle se dérobe soudainement et que Rickhart perde l'équilibre, trébuchant sur le sol. Il se releva et décida de ne pas prendre le risque de s'aventurer plus loin. Il se tint de nouveau à la paroi et essaya de retourner à l'endroit où il pensait être tombé à travers la terre.

Seulement, après avoir parcouru une bonne distance, il se retrouva curieusement plus loin dans la caverne, à en juger par le bruit de ses pas. Dans sa confusion, il tendit la main dans l'obscurité béante au-delà de la paroi... Et il la sentit toucher un autre mur de pierre étrange et sculpté. Il se rendit compte soudain qu'il s'agissait d'une sorte de labyrinthe, rempli de murs de même forme et de même style ; il avait dû s'accrocher au mauvais mur après être tombé sur le sol.

Partie 6

Il était perdu. Piégé sous terre dans un labyrinthe sombre, avec pour seule compagnie les histoires horribles de sa grand-mère. Il se souvint soudain de tous les avertissements qu'on lui avait donnés. Ne va jamais sous terre. Il y a des choses sombres là-bas. Des terreurs que tu ne peux pas comprendre. La peau de Rickhart tressaillit. Il sentit des yeux sur lui. Ces "choses" inconnues qui le regardaient. L'attendaient. Il entend des mouvements. Un bruit rampant résonne dans la caverne. Il se rapproche.

Paniqué, Rickhart se retourna et courut à travers le labyrinthe, trébuchant de mur en mur, se déplaçant aussi vite que possible pour s'éloigner du bruit. Il pouvait encore l'entendre se rapprocher. Il pouvait l'entendre respirer maintenant, silencieux et strident. Il pouvait le sentir juste derrière lui. Quelque chose de grand et couvert de poils. Il était terrifié. Il était sûr que c'était la fin.

Partie 7

Juste à ce moment-là, il se heurta à quelque chose de différent. C'était grand, froid, métallique, et ne bougea pas quand il se heurta contre. Rickhart fut jeté à terre par l'impact. Le bruit de reptation s'arrêta. À sa place, cette large chose métallique commença à bouger.

Il entendit des cliquetis, des bruits d'engrenage, de chocs, de jets de vapeur et d'autres sons méconnaissables. La chose semblait se retourner pour lui faire face. Il était paniqué, essayant désespérément de disparaître et, il ne savait comment, de se réveiller dans les champs de blé chauds et de sentir l'odeur de la cuisine de sa mère, mais au lieu de cela, tout ce qu'il pouvait sentir était quelque chose comme des œufs cassés, laissés au soleil.

La chose cessa de bouger. Elle cessa de faire du bruit. Elle restait là, comme une statue. Rassemblant ses esprits un instant, Rickhart réalisa qu'elle ne l'avait peut-être pas vraiment remarqué. Alors qu'il était sur le point de s'éloigner, la chose braqua une lumière intense sur son visage. Rickhart cria.

Partie 8

Deux jours plus tard, les villageois le trouvèrent après avoir passé la forêt au peigne fin. Il tremblait. Il était complètement aveugle. Couvert de terre. Ses mains étaient en lambeaux. Il dit qu'il avait creusé pour sortir. Il avait juste choisi une direction et commencé à creuser. Il avait émergé d'une colline voisine. Il avait eu de la chance, je suppose. Ils le ramenèrent chez lui et firent ce qu'ils pouvaient pour s'occuper de lui, mais il ne fut plus jamais le même après ça. Sa vision ne revint jamais. Il avait encore des crises de tremblements de temps en temps. Il fallut des années pour que sa famille parvienne enfin à lui faire dire ce qui s'était passé. Ils en parlèrent au reste du village, et l'histoire se répandit à partir de là.

Parfois, il racontait l'histoire à des voyageurs curieux et à de jeunes enfants. Il y avait une chose qu'il disait toujours. Une chose avec laquelle il terminait toujours son histoire. Il disait : "Vous vous souvenez de la chose géante en métal dont j'ai parlé ?", en se penchant pour se rapprocher. Il murmurait : "La chose qui m'a éclairé ? Eh bien, en vérité, ce n'était pas du tout une lumière. Non, pas du tout. C'était un œil, vous savez. Il m'a vu. Il me regardait fixement. Je peux le sentir me fixer tout le temps. Sauf quand je raconte cette histoire. Alors il détourne son regard de moi. Et où pensez-vous qu'il regarde à la place ? Je suis sûr que vous le découvrirez."

Détérioration

Des clameurs incessantes. Les gens crient. Je suis inquiet. Les choses étaient plus calmes avant. Nous avions presque abandonné. Personne n'a parlé, nous avons juste travaillé désespérément sur le projet. Mais maintenant, il est presque temps de le réveiller et les gens sont excités. Ils sont trop excités.

Ils ne savent pas. Ils ne comprennent pas. Je ne comprends même pas. Qu'avons-nous créé ? Quelle fatalité encore plus grande nous sommes nous infligés ?

Nous aurions dû tous mourir. Peut-être que nous aurions dû mourir quand la pourriture est venue pour nous.

J'ai commencé à voir des choses, même quand je ne regarde pas à travers la Lentille. En marchant dans les couloirs, en regardant les plans, ma vision change soudain et je me retrouve dans un monde que je ne peux pas comprendre. Je suis dans l'autre monde, et il s'infiltre dans celui-ci. J'ai commencé à remarquer ses effets. Mes créations : adorées par les gens et sans lesquelles ce projet ne pourrait jamais aboutir. Elles me paraissent étranges maintenant. Il y a quelque chose qui cloche avec elles. Je leur ai donné la conscience de l’autre monde. Un eidolon a été retrouvé il y a peu de temps avec du sang et des morceaux de chair sur ses plaques. Les ouvriers ont considéré que c’était un accident, mais je connais la vérité.

Brèves discussions avec le Voyageur

Partie 1

ACTE I.

SCÈNE I. Une grande étude remplie de chartes et d'emballages.

[ODWIN à son bureau, travaillant intensément. Entre tout à coup le VOYAGEUR.]

[LE VOYAGEUR observe ODWIN et son étude pendant quelques instants. ODWIN ne l'a pas remarqué.]

VOYAGEUR

Je vois que vous avez passé pas mal de temps ici.

ODWIN (surpris)

Quoi ! Qui... Mes aïeux, qui voilà ?
Qui se tient devant moi ?
Si vous n'avez pas de rendez-vous, sortez de mon bureau.
Je n'ai pas de temps pour les manants.

VOYAGEUR

Je me demande si vous pourriez reconsidérer.
À quel point êtes-vous différent d'eux,
quand votre valeur est pesée en entier ?

ODWIN

Je ne comprends pas ce que vous dites.
Regardez juste là-bas.
Regardez les gens creuser pour des vers.
Creuser pour des carottes et du fer.
J'ai dépassé tout cela. A travers mon propre travail !
Pourquoi être une larve quand vous pourriez être un lion ?
Qu'importe s'ils en souffrent ?
Le lion ne pleure pas sur son repas.

VOYAGEUR

Peut-être avez-vous raison, monsieur, cependant
Je ne peux qu'espérer le contraire.
Dans quel monde cruel vous vous peignez.
Je me demande, que ferez-vous
quand un plus grand lion viendra pour vous affamé ?
En effet, il ne pleurera pas pour vous.
Faudra-il alors pleurer seul, à la fin ?

ODWIN

Hum ! De quel sentiment s'agit-il ?
Nous sommes seuls depuis le début.
Devrais-je rencontrer un ennemi écrasant,
C'est ma propre faiblesse que je devrait blâmer.

[Le VOYAGEUR part soudainement]

Bien sûr, personne ne me pleurera !
Ah, mais il est déjà parti.

Partie 2

ACTE II.

SCÈNE I. Une vaste forêt.

[CASSIA accroupie, arc à la main. Elle espionne sa cible et tend la corde.]

[Arrive soudainement le VOYAGEUR, juste devant CASSIA.]

CASSIA

Ha! C'est le joyeux vagabond lui-même!
Je t'ai presque pris pour un cerf.

VOYAGEUR

Il y a peut-être du mérite à une telle pensée.
Même si je ne ferais pas un si bon repas.
Vous semblez à l'aise, chasseresse.
N'êtes-vous pas choquée de mon arrivée ?

CASSIA

Mes yeux ont vu bien des choses
Cela fait de votre magie un spectacle dérisoire.
Vraiment, qu'est-ce qu'un homme étrange
par rapport à l'étrangeté
de ce monde mouvant et monstrueux ?
J'ai vu des os tomber de la peau,
Et le temps se détourner.
Je l'avoue, seules ces visions
maintenant mérite mes cris.

VOYAGEUR

Pendant un moment, j'ai questionné
votre solitude. Je vois maintenant,
pourquoi vous marchez sur cette piste.
Quelle honte ! J'ai été stupide.
C'est agréable, oui,
de parcourir les forêts et voir
l'ombre de notre canopée,
Mais vous ne devez pas oublier ceci :
Ce n'est que par la grâce de la lumière
que vous pouvez être témoin de n'importe quelle évènement.
Nous sommes tous des imbéciles aveugles sans cela,
trébuchant tranquillement d'un endroit à l'autre,
tout comme moi.

CASSIA

Hm. Peut-être vous ai-je jugé à la hâte.
Vous avez une bonne dose d'esprit,
Bien que votre harcèlement porte
le poids de cet argument.

Partie 3

ACTE III.

WYRE

Oui, il vaudrait mieux être un homme d'argent.
Je pourrais tenir mon propre donjon
et dès lors, exiger tout ce que je désire.
Souhaiterais-je un bon souper ? Eh bien, je sonnerais simplement une cloche,
et en peu de temps, un canard rôti apparaitrait devant moi.
Ou peut-être un cheval ? Facilement,
Ils survoleraient les champs pour porter ma selle.
Et si mes demandes ne sont pas satisfaites immédiatement ?
Je me chercherais une foule hargneuse,
telle que celle auquelle je suis vraiment donné,
et demanderais à ces vilains de trouver leurs propres cloches à tordre.

VOYAGEUR

Homme intelligent ! Votre sorte m'est familière.
Mes yeux peuvent voir les efforts de votre esprit
aussi clairement que les peines de vos mains.
Votre tête est autant en jachère que votre champ.

WYRE

Il suffit ! J'ai déjà fait connaître mon intention.
Il n’y aura pas de labourage tant que je ne sentirai pas le poids des pièces dans ma main.
En attendant, je vais rester sur les chemins de traverse et commencer ma fortune
des partages des anciens marchands.
Si je dois combattre les les rôdeurs près de chez moi,
alors je les combattrai sur les routes.

VOYAGEUR

Allons allons, regardez cette terre.
Ne voyez-vous pas la vie sous la surface ?
Regardez regardez ! Il y a une forteresse secrète pour vous là dessous.
Il y a un avenir ici au-delà de votre détresse.
Même si vous devez travailler, vous maniez la force
de soulever des montagnes. Une graine, plantée avec patience,
prendra racine et poussera haut. Plus haut que votre inquiétude.
Voilà le cadeau, la grande citadelle de l'humble fermier.

WYRE

Oh, vraiment ?
J'aimerais vous voir essayer un jour !
Je me demande comment vos propres mains finiraient
sous le poids de la faux et du râteau.

VOYAGEUR

Croyez-moi, cher homme,
J'ai beaucoup travaillé,
et je vois encore les fruits de mon travail exposés devant moi.

[Il s'en va]

Partie 4

ACTE IV.


SCÈNE I. Un petit cimetière.

[METILDA s'agenouillant devant une pierre tombale.]

[Entre le VOYAGEUR soudainement, à distance]

VOYAGEUR

Ah... je connais ce spectacle.
C'est ici que les mots se taisent
Et le rêve noble mis au repos.
Puis-je me pardonner un moment de faiblesse :
Ma peau aspire à la caresse du sol.
Pleureuse silencieuse, je vous en prie, accordez-moi cette faveur,
Parlez-moi de celui que vous avez perdu
Et des beaux jours passés.

METILDA

C'était mon mari, étranger.
Un homme bruyant et un pauvre en gaieté,
mais il était patient et obstiné.
Jusqu'à son dernier souffle, il s'est cru
guéri de sa maladie.
Quant aux beaux jours,
Je ne peux penser à aucun.
La faim, le froid, les cris immondes de la nuit.
Ils ont toujours été là et resteront.
Imbécile qu'il était, mon cher Flynnt a échappé à notre chagrin.

VOYAGEUR

Je vois que je vous en ai trop demandé.
Je ne peux pas espérer vous rendre la paix,
Je ne peux pas non plus tenir le soleil dans le ciel,
Ni réchauffer la terre triste,
Ni bannir les monstruosités.
Non, je ne suis qu'un homme,
Mais je peux vous offrir les connaissances que j'ai.
La connaissance qui m'a soutenu,
A travers mes années de doute :
Il y a plus dans ce monde
Que peut appartenir à l'homme ou à la raison.
Même si c'est douloureux,
Je vous supplie de vous accrocher à l'espérance qui vous lie.
Il y a plus de force à rêver qu'à désespérer.
Vous n'êtes pas seule, même dans ce tombeau de silence.
Travaillez avec vos camarades,
Tenez ferme vos fantasmes déroutants,
Et vous pourriez vous retrouver, un jour,
En présence de chaleur et d'abondance et de sanctuaire.

METILDA

Je vous connais maintenant, étranger.
Vous êtes cette âme perdue de chanson et de conte.
Toujours en retard, ne s'attardant jamais,
pourtant vous partez plus que vous n'arrivez.

Le matin

Voir tapisserie "Le Matin" .
Voir "Le matin" (version anglaise avec illustrations).

Partie 1

Venez, venez !

C'est une histoire pour vous aider à traverser la longue et froide nuit quand elle vient pour vous, comme elle vint, cette nuit, pour nous. Pensez-vous que nous avons été les premiers à ressentir le froid ? Les premiers à voir les fantômes errer dans la nuit? Non ! Cela se produisit depuis l'époque de mon grand-père. Depuis le temps encore avant ! Je vais vous dire quand cela a commencé. Lorsque Bearfirth, la première d'entre nous, a vu la lumière protectrice s'éteindre et s'est rendu compte qu'elle n'était pas seule dans les forêts...

Il fut un temps avant celui-ci, quand le monde était sombre. Il n'y avait rien là-bas. Pas de lumière. Pas d'arbres. Pas d'oiseaux et pas de musique. Quelle horreur ! Un grand miasme du néant. Pouvez-vous imaginer un tel endroit ? A travers ce vide, une femme rampa. Seule. Affamée. Perdue. Elle ne connaissait que la souffrance. Ne connaissait que la douleur et le chagrin. Mais elle a continué à vivre, car elle ne connaissait aucun autre chemin.

Partie 2

Un jour, elle rêva de grandes tempêtes, de la terre tremblante, d'engrenages qui tournaient et elle se réveilla dans un nouveau monde. Un monde vibrant. De la lumière ! Une belle lumière ! Et une belle verdure ! Il y avait maintenant des oiseaux et des bêtes. Des fruits et les céréales. Des rivières sinueuses et de grandes montagnes. Là où auparavant il n'y avait plus rien, il y avait de la merveille partout. Elle fut la première à parcourir notre monde. Notre foyer. Ainsi, elle connut la joie. Mais quand le soleil quitta le ciel et que la nuit tomba sur la nouvelle terre, elle entendit les chuchotements, les gémissements, les bruits de pas de ces abominables ombres qui nous hantent encore. Elle apprit alors à connaître la peur, et c'était une peur terrible ! Elle s'enfuit sous la terre vers des endroits calmes. Plus profondément, elle s'en alla, traquée par les voix fétides, jusqu'à ce qu'elle tombe sur quelque chose de caché et d'étrange. Là, dans le noir, elle se retrouva en présence d'un dieu.

Partie 3

Et ainsi le premier Pacte fût conclu. Le dieu lui accorda une folie. La folie de continuer à lutter face à la peur. En échange, elle lui jura fidélité. Elle jura de ne jamais oublier ce que le dieu lui avait appris. Puis elle remonta. Elle revint à la surface, et dans sa folie, elle combattit les monstres qui la pourchassaient. Pendant douze ans, elle combattit ! Chaque jour, elle se reposait et profitait des abondantes merveilles de ce monde, et chaque nuit elle se levait et combattait les créatures qui venaient la chasser. Elle en abattit des centaines, mais ils revenaient toujours. Au fil du temps, elle s'assagit. En montant vers le plus haut sommet des montagnes, elle appela - Appela ! D'une voix claire qui résonnait à travers les vallées, elle appela, "Je suis Bearfirth ! Je suis puissante ! Si tu entends ma voix, viens me trouver ! Viens me chercher dans les plaines, dans les forêts, au bord des rivières! Trouve-moi, et toi aussi tu seras puissant !"

Et sa voix fut entendue. D'autres hommes et femmes apparurent. Ceux qui s'étaient cachés dans la terre et les racines. Dans les ombres grises. Ils entendirent sa voix et furent subjugués. Ils la suivirent jusqu'à la source et se réunirent en foule devant elle. Ils avaient peur et avaient faim.

Partie 4

Vint ensuite le Second Pacte. Elle leur offrit la sagesse en échange de la force. Les gens, avides de conseils, acceptère ce pacte. En travaillant ensemble, Bearfirth et ses compagnons construisirent la première maison. Ses murs n'étaient faits que de boue et de pierre, mais les fantômes n'avaient pas le pouvoir de les détruire lorsque le soleil quittait le ciel. Les gens se réjouirent quand ils virent cela, mais Bearfirth, en réalisant qu'elle n'aurait rien à combattre cette nuit-là, sentit les innombrables années d'épuisement, jusqu'alors retenues par la force de sa volonté, retomber désormais sur elle comme une enclume. S'effondrant au sol, elle savait que sa vie parvenait à sa fin. Les gens se rassemblèrent autour d'elle, effrayés et perdus à nouveau à la pensée de sa disparition. Ils pensèrent devoir retourner dans la terre et les racines si elle partait. Ils pensaient que c'était par elle que le matin apparaissait dans le ciel.

Partie 5

Voyant cela, elle conclut le Troisième Pacte, le dernier ! Elle leur demanda, "Survivez cette nuit. Restez vigilant, n'abandonnez pas encore. Faites cela pour moi et ma force sera à vous." Son peuple hésita, mais il s’en tinrent au pacte. Ils veillèrent. Les ombres hurlaient et rugissaient - Peux-tu les entendre ? Ils sont toujours là dehors, nous hurlant dessus maintenant ! Mais son peuple ne couru pas. Ils avaient un serment à tenir. Ils construisirent des murs plus forts et firent confiance à Bearfirth pour tenir sa part du marché. Quand le soleil revint enfin, il les trouva fiers et enthousiastes. Enfin, ils connaissaient la folie que connaissait Bearfirth : ils avaient appris qu'en se battant face au désespoir, ils pouvaient tout accomplir. Avec cette nouvelle force, ils travaillèrent ensemble et construisirent un grand village. Ils se répandirent jusqu'à des terres lointaines, construisant des villages et aidant ceux qui se cachaient. Et toujours, ils gardèrent en mémoire cette longue nuit et le lever du soleil qui vint après.

Le mécénat de Tibalt Amaro

Voir tapisserie Schéma B

Partie 1

Salutations !

Ridicule. Non.

Oyez !

Je suis Tibalt Amaro, cousin du Roi et troisième vicomte de...

Non. Supposons que je parle simplement...?

J'ai fait un achat hier. Un peu étrange. Ayant tout juste quitté la résidence de mon cousin le Roi, et voyant l’une de ces… Cloches, comme on les appelle, même si je ne sais pas pourquoi, rien de tel à leur sujet. Elles ressemblent davantage à un serpent, me semble-t-il. Je suis un homme qui craint Dieu et je trouve cette forme dérangeante. Curieux que notre Église, si désireuse de réprimander chaque ivrogne et amateur de plaisirs charnels, reste largement muette sur celles-ci. Vraiment.

Où en étais-je...

Mon cousin le Roi jure que par cet engin, et cela m'a coûté une belle somme, mais bientôt, d'après ce que j’entends, aucune maison noble ne saurait s'en passer. Je me demande quels autres outils de ce genre il peut exister et quelle pourrait être leur utilité. Sur le chemin du retour vers mes terres, j'ai entendu parler d'un alchimiste ambulant venu d'Orient, et j'ai décidé de l'inviter ici avec son chariot de curiosités. Suivant la qualité de son spectacle, je pourrais l’accueillir pendant un certain temps, même s’il ferait bien de me divertir. Nous verrons comment il s'en sort.

Ah, mon gosier est sec. Je suppose que c'est suffisant pour l'instant. Comment rendez vous cette chose inerte ?

[Traînement, suivi d'un grattement, suivi d'un cliquetis jusqu'à un bruit sourd soudain, puis silence]

Partie 2

Oui. Donc. Je vais maintenant parler. Hum.

Je commence à m'habituer à l'apparence de cet appareil, même si cela fait quelques jours que je ne l'ai pas utilisé pour la dernière fois. Un dysfonctionnement - un oubli du marchand véreux, j'en suis sûr - l'a fait rester là, attendant que l'homme arrive et le répare. Il vaudrait mieux que ça marche bien maintenant, ou mon cousin, le roi, l'apprendra.

J'ai déjà mentionné un inventeur. Un homme du nom de Dastan, d'où il est originaire et pourquoi il n'utilise que son prénom, il ne le dit pas. Un petit homme calme, discret et humble.

[Grognement audible]

Dieu Tout-Puissant, quel ennui.

Dans ma fascination soudaine pour ces jouets mécaniques, j'ai supposé que les inventeurs sont universellement brillants et intrigants, mais non. Ce nommé Dastan a apporté avec lui des bibelots et des babioles en abondance, mais rien de vraiment inspirant. Une balle qui tourne dans les airs lorsqu'elle est lancée - un tour de salon, un amusement approprié pour un enfant peut-être, mais rien de plus. Un roseau court, à travers lequel le vin peut être versé et qui le rend soi-disant plus agréable au goût - même si je n'ai goûté aucune différence. Un moulin à épices en forme de bête exotique et imposante… le reste est trop peu inspirant pour être remarqué.

Je lui donnerai peut-être un jour ou deux de plus pour présenter quelque chose de sa charrette branlante pour vraiment mettre une étincelle dans mon œil, sinon mon hospitalité prendra fin. Je n'ai aucune patience pour les charlatans !

Partie 3

[La voix du noble est excitée, le changement de tonalité évident par rapport aux entrées précédentes]

J'avais décidé ce jour de finalement chasser l'inventeur, mais il a enfin sorti un jouet digne d'intérêt ! Je l'ai entendu travailler sur quelque chose dans les écuries durant la nuit, l'homme semblait ne pas avoir dormi du tout quand je me suis approché. C’était une chose des plus particulières : des ailes faites d'un tissu épais et étalées sur une armature, telles que je n'en avait jamais vues - dire qu'il les avait cachées pendant tout ce temps. « Elles ne sont pas prêtes et doivent subir des essais." dit-il. "Venez maintenant", dit-je, "le ciel est clair et vous avez sûrement confiance en votre art ?"”

Cruel, peut-être, mais le jeu en valait la chandelle.

Dastan porta l'engin sur une colline voisine et descendit comme il l'aurait fait avec un chariot. Il semblait qu'il s'effondrerait en bas, mais quelque chose de miraculeux a commencé à se produire devant nos yeux : l'invention a commencé à se lever, puis est partie dans les airs !

Au début, je pensais que c'était une simple illusion, une tour de passe-passe, mais non ! Il fit le tour de la colline et s'arrêta à ses pieds, tremblant et pâle comme un homme s'apprêtant à quitter ce monde, mais intact ! Je l'ai nourri, lui ai fourni repos, et convoqué à mon étude, d'où il vient tout juste de partir. Demain, je vais essayer cette machine. Dastan essayait de faire objection, mais il a consenti après que j'ai offert mon prix. Vraiment, la richesse peut ouvrir de nombreuses portes et j'ai la chance de posséder suffisamment pour me permettre une telle négociation.

Demain, si Dieu le veut, le nom Amaro entrera dans l'histoire comme le premier homme à avoir pris son vol ! Mon cousin sera si envieux !

Partie 4

[La voix du noble se brise avant de pouvoir prononcer un mot, et des pleurs peuvent être entendus pendant quelques instants avant qu'il ne se compose pour parler clairement]

Les mots m'échappent. Il n'y a vraiment aucun moyen de décrire cette merveille. Le vent dans mon visage, s'élancer au-dessus du sol, voir le monde comme je ne l'ai jamais vu auparavant ! Dastan… un génie ! Un visionnaire, béni de Dieu, car comment expliquer son talent ?

Aujourd'hui, il se repose dans ma meilleure chambre d'hôtes, mes serviteurs répondant à tous ses besoins, sans aucune dépense épargnée. Demain, nous parlerons de beaucoup de choses. Mon crâne est près d'éclater avec toutes ces pensées sur ce qui pourrait être réalisé avec cette invention.

Et maintenant que j'ai goûté au vol, je peux à peine arrêter de penser de retourner le faire à nouveau.

Partie 5

Amaro : J'aimerais beaucoup que cela soit enregistré pour la postérité. Toutes les chroniques se souviendront de ce jour, Dastan !

Dastan : Comme mon seigneur le voudra, bien qu'il me faille répéter que la démarche sera… difficile.

Amaro : Absurdité ! Ce que vous avez réussi une fois, vous allez recommencer, et plus vite cette fois, avec mes fonds à votre disposition ! Ensemble, nous partagerons le don du vol avec les grands royaumes lointains ! Votre nom sera aussi reconnu que celui de Falx, et à juste titre !

Dastan : C'est trop d'honneur, mon seigneur.

Amaro : Assez de complaisance ! Ceux qui écoutent cet enregistrement connaîtront les noms de Dastan l'inventeur et de Tibalt Amaro son mécène ! Mais dites-moi, mon ami, avez-vous pensé à ce que j'ai demandé ?

Dastan : Oui, j'y ai réfléchi.

Amaro : Eh bien, parlez !

Dastan : Farah, mon seigneur.

Amaro : Fa-rah. Un mot étrange. Quel est son sens ?

[Silence pour quelques instants]

Amaro : Approprié. Vraiment. Très bien. Je proclame que nous construirons un atelier sur mes terres et, dans cet atelier, nous construirons les ailes de Farah de Dastan. Nous les mettrons à la disposition de tous au fil du temps, afin qu’aucun de ceux qui sont faits à l’image de Dieu ne puisse ignorer la joie du vol. C'est ce que je jure solennellement.

Dastan : Inshallah.

POST SCRIPTUM

J'ai jusqu'à présent trouvé aucune mention concrète de Tibalt Amaro, Dastan ou "des ailes de Farah", bien qu'il existe des enregistrements fragmentés suggérant l'existence d'ailes mécaniques d'une certaine description. On ne sait pas clairement combien ont été fabriquées ou combien sont encore intactes en notre ère sombre.

Il est à noter qu'une histoire d’enfants entendue par l’un de nos frères offre un détail intéressant, car elle concerne un ours volant. Le blason de la famille Amaro était un ours brun debout sur ses pattes postérieures. Pure coïncidence, peut-être, mais je l'ai enregistrée ici comme une curiosité.

L'espion et le Moineau

Partie 1

Votre honorable seigneurie,

Recruté avec succès. Ai dû prouver mes intentions, excuses au Baron Tassi pour avoir dérangé son sommeil et volé son pot de chambre - humour grivois.

Groupe rejoint est chapitre d'une plus grand organisation. Intentions floues, mais nombreuses mentions d'autosuffisance. Composé d'hommes et de femmes. Paysans principalement, quelques artisans : un cordonnier, deux charpentiers, une servante. Un peu moins d'une vingtaine d'âmes. Aucun ne sait lire ou écrire, je pense, mais je reste sur mes gardes.

M'attirerai leurs bonnes grâces et continuerai observation.

Attends vos missives.

Partie 2

Votre honorable seigneurie,

Suspicions confirmées. Entendu vantardises sur le butin issu d'un raid sur les propriétés de votre seigneurie et les réserves de bière du Vicomte Cardoso. Les bandits travaillent avec un autre groupe, considérés comme amis plutôt que compétiteurs - probablement un autre chapitre.

Cibles pour les attaques choisies suivant les besoins du moment - provisions médicinales en ce moment, conseil d'avertir tous ceux à risque. Le recrutement semble constant mais pas codifié, même si chacun doit faire ses preuves. Obtenir les biens d'un noble ou acquérir des provisions par escroquerie semblent les méthodes les plus communes.

Après qu'un nouveau venu soit accueilli, pas de soupçons de mauvaises intentions, confirmant la théorie de votre seigneurie - il ne s'agit pas de gens sophistiqués. Lieux de rencontre déterminés par une méthode dont je ne suis pas au courant, mais que j'ai l'intention de connaître.

Attends vos missives.

Partie 3

Ai attiré les soupçons de Florin, sujet d'Harrach, forgeron.

Conseille capture ou élimination à vue. Crâne dégarni, barbe noire tondue, posture robuste, mais marche voûté.

Prochain raid sur bétail du Seigneur Cardoso. Une taupe supposée ouvrir le passage, mais pas de violence prévue.

Partie 4

Votre honorable seigneurie,

Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour le ton de ma dernière missive. Étant surveillé, la concision était de mise et m'a forcé à omettre certaines formules dues à votre seigneurie.

Possibilité d'écrire cette missive dans le confort. Repos après raid déjoué.

Florin mort de putréfaction suite à sa blessure par flèche - mes compliments aux archers du seigneur Harrach.

Groupe actuellement caché dans les Capillaires. Recommande retenue dans les représailles, raisonnement comme suit : Aidé un garçon blessé du nom d'Antek à échapper aux éclaireurs du seigneur Harrach, impressionant le groupe.

J'implore votre seigneurie et ses alliés de m'accorder du temps jusqu'à ma prochaine missive. Vais tenter d'acquérir de l'autorité avant le prochain grand rassemblement des groupes, censé avoir lieu dans le mois.

Avec de la chance, je pourrais arriver à livrer à vos seigneuries plus que de simple fantassins.

Partie 5

Votre honorable seigneurie,

Mes sincères remerciements pour votre décision généreuse et sage de vous abstenir de violence contre les bandits. Je réalise que les récentes attaques ont été pénibles, mais mon plan porte ses fruits.

Ma contribution aux raids a été remarquée (mes excuses au garde de la propriété du vicomte Cardoso, je prie pour que son genou guérisse rapidement), et ma réputation dans le groupe est désormais bien établie.

J'ai été informé que le chapitre a été remarqué par un certain Moineau. Incertain pour l'instant s'il s'agit d'un surnom ou d'un titre, mais entendu souvent ces derniers temps.

Demain, nous allons rejoindre une réunion qui adressera la composition du groupe et ses priorités.

J'enverrai une autre missive dès que je serai capable de le faire en moindre compagnie.

Partie 6

Mon Seigneur.

Toutes mes excuses pour cette longue pause dans mes missives, mais j'ai à peine eu l'occasion d'écrire.

Les nouveaux ajouts à notre groupe incluent un scribe et une moniale évadée. Je préfère ne pas prendre de risques inutiles, car tous deux sont ardemment consacrés à notre cause.

La rencontre avec Moineau était semblable à un débat de roturier tapageur, avec de la bière, de la nourriture et et de la gaieté à profusion - un régal pour mon chapitre au moins, car nous étions aux prises avec des approvisionnements ces dernières semaines.

N'ai pas réussi à examiner Moineau de plus près, mais l'ai entendu parler - une femme de forte corpulence, peut-être une maçon ou autrement une travailleuse physique, avec une voix forte et beaucoup de partisans dans les rangs.

De nombreuses questions soulevées, parmi lesquelles l'attention supposée portée à "la Volée" - un surnom désormais également adopté par mes compatriotes - par les Gardes Noirs, des objectifs généraux pour les mois à venir, de nombreux commentaires sévères sur la vie dans les tunnels.

Entendu de nombreuses histoires, la plupart trouvent de nombreux auditeurs hochant la tête en signe d'accord. Surpris par la constance du groupe, bien qu'issu de nombreux horizons et parlant des langues différentes. Leur esprit sera difficile à subordonner à nouveau.

Écrirai à nouveau bientôt, les détails des nouvelles cibles devraient descendre de Moineau dans les prochains jours.

Partie 7

Mon Seigneur.

J'espère que ce message vous parviendra rapidement. La prochaine attaque planifiée cible le domaine de votre seigneurie dans le but de se procurer des objets de valeur à partir de leur stockage à Forteprise.

J'ai proposé qu'en raison du fait que certaines des marchandises détenues là-bas étaient liées au projet de Falx, il y avait un risque de représailles des Gardes Noirs, mais en vain - Moineau semble avoir rassuré toutes les personnes impliquées que le raid se concentrera sur la précision, donc que cela n'arrivera pas.

Antek et moi-même avons été choisis pour diriger le raid. Monseigneur, je demande une fois de plus humblement votre retenue - le raid doit atteindre au moins un succès partiel, car toutes les personnes impliquées s'attendent à une audience avec Moineau.

C'est ma chance de lui parler seule et de transmettre tout ce que j'apprendrai à Votre Seigneurie et à vos alliés. Antek et moi porterons des foulards rouges autour de la tête - je suis à peu près certain que personne d'autre n'utilisera un vêtement aussi distinctif.

Je supplie Votre Seigneurie d'ordonner aux gardes de nous laisser tous deux entrer sans être arrêtés, et je m'engage à ne prendre que ce qui est jugé nécessaire pour impressionner le groupe et Moineau.

Partie 8

Je vous écris affolé et déconcerté. Antek est mort, le jeune homme poignardé à la gorge, rendant son dernier souffle dans l'intérêt de la cause.

Ma cause.

N'ai-je pas précisé que nous serions habillés distinctement ? N'ai-je pas clairement exprimé mon souhait que le garçon soit indemne ?

La lettre que j'ai passée a été lue, je le sais car l'un des gardes, me voyant approcher, a déposé les armes et m'a indiqué le maigre trésor mis de côté pour que je puisse l'emporter.

Pourquoi alors, je vous prie, cette même approche n'a-t-elle pas été étendue à Antek quelques instants auparavant ? Monseigneur, je me rends compte que le ton de cette lettre est peut-être inapproprié, vous devez cependant connaître ma déception.

Le garçon était prometteur et était crucial pour bâtir ma bonne réputation parmi "la Volée". Je suis maintenant privé non seulement d'un compatriote, mais d'un atout précieux.

J'ai été invité à rencontrer Moineau. Attendez-vous à ma prochaine missive peu de temps après.

Partie 9

Moineau sait, a vu clair dans mon stratagème, en suis certain.

Écris à la hâte, suis surveillé. Prochaine attaque : convoi hebdomadaire du baron Tassi. Moineau commandera.

Prévois de me rendre aux gardes, ceinture rouge en travers de la tunique. Capturez-moi et livrez-moi à vos Seigneuries pour plus de détails sur "la Volée" et Moineau.

Partie 10

A quiconque lira ceci.

J'aurais dû voir les gaffes stupides de vos gardes quand Emric ou quel que soit son vrai nom est tombé avec un carreau d'arbalète dans la tête. Le bâtard pensait qu'il était si intelligent, mais pas assez intelligent pour brouiller ses traces. Celle qui vous a transmis ses messages a été prévenue. Pour son bien, que ce soit le dernier qu'elle livre.

Vous devez nous considérer comme des imbéciles incapables de reconnaître un espion quand ils en voient un. S'il y en a d'autres, je le saurai. Et quand je le saurai, une exécution rapide sera la meilleure chose sur laquelle ils pourront compter.

Nous ne sommes pas cruels, mais nous pouvons l'être si c'est la seule chose que vous les seigneurs puissiez comprendre.

Combien de vos hommes avons-nous tués ces derniers mois ? Une poignée, peut-être, des accidents peuvent survenir. Davantage de vos serviteurs, sujets, voire gardes, ont rejoint nos rangs lorsqu'ils ont compris la vérité.

Nous n'avons pas besoin de vous. Il n'y a pas de champs à cultiver dans cette obscurité, pas de châteaux pour impressionner au loin, pas d'autorité que vous détenez qui ne puisse être contestée. Pourquoi servirions-nous ceux qui n'ont rien d'autre à offrir qu'un labeur sans fin et qui s'attendent juste à se faire lécher les bottes ?

La Volée offre à chaque homme et femme un moyen de prendre sa vie en main. S'ils servent, c'est uniquement parce qu'ils le souhaitent, et non parce qu'ils y sont forcés. En chacun de nous, bien que nous venions d'endroits disparates et que nous ne soyons pas tous paysans, bourgeois ou soldats, nous comprenons bien cette vérité universelle : notre destin, c'est à nous de le forger. Et nous n'avons pas besoin d'approbation, de Dieu Tout-Puissant peut-être, mais pas de personnes comme vous.

Lorsque nous nous établirons et nous ferons connaître de tous, nous vous approcherons peut-être pour traiter d'égal à égal. Jusque-là, ne croisez pas notre chemin, ou ce pourrait être vous allongé sur le sol avec un carreau d'arbalète dans le crâne.

Le Poids de la Pierre

Partie 1

Enregistrement statique et à long terme. Lieu d'origine : inconnu. État : bruit de fond, problèmes techniques.

"Et ceci est pour toi, ma jolie nièce !"

"Qu’est-ce que c’est ? C’est lourd ! Et clinquant. "

"Eh bien, pourquoi ne pas l'ouvrir, hmm ?"

"Est-ce que ce sont ... des pierres ?"

[Rire bruyant]

"Tu sembles si déçue ! Qu’y a-t-il de si mauvais avec ces pierres, petite Emili ?"

"Mais, des pierres, on en trouve partout !"

"Oui c'est vrai. Mais celles-ci sont spéciales."

"Des pierres spéciales ?"

"Des billes ! Je les ai fabriquées moi-même, tu vois ? Toutes rondes et lisses et faciles à tenir en main."

“Ce sont des pierres rondes. Mais toujours des pierres !”

"Haish, n’es-tu pas impatiente aujourd’hui. Viens voir. Laisse-moi te montrer... Tu en pose une par terre comme ça, tu vois ? Et puis tu prends les autres et tu essaye de... Ah-ha ! Je l'ai presque touchée. Tu veux essayer ?"

"Ça a l'air facile."

"C'est ce que tu penses, n’est-ce pas ? Veux-tu faire un pari avec ton oncle ?"

"Maman dit que ce n'est pas bien de faire des paris."

"Oui, ta mère a absolument raison. Eh bien dans ce cas, je suppose que je dois les reprendre et chercher un meilleur cadeau pour cette petite fille..."

"Non, donne-les moi ! Tu me les a offertes, alors elles sont à moi !"

"Mais tu n'en voulais pas, tu me disais..."

"Non ! Je les veux ! Tu ne pourras pas m'attraper alors tu ne pourras pas les reprendre !"

"Hoi ! Ne cours pas ! Attends - si ta mère te voit- ! Et elle s'enfuit... quel petit tourbillon."

Partie 2

"Hé Bert ! Tu es enfin sorti des tunnels ! Était-ce là ta nièce ?"

"Pour sûr. La fille pousse comme une racine d'eau, j'ai failli ne pas la reconnaître. Comment ça va ici ? Des nouvelles ?"

"Le marchand s'est fait rare. La dernière cargaison d'huile et de charbon était en retard – mais ils prennent toujours le minerai comme si c'était leur maudit droit."

"Chut Hal, pas si fort. Tu sais très bien que c'est leur droit, et nous devrions être fiers de procurer le minerai qu'ils utilisent dans la ville principale. Je te le dis, notre minerai c'est ce qui fabrique les chenilles et même tes lanternes !"

"Mais cela ne leur ferait pas de mal de montrer un peu plus d'appréciation, n'est-ce pas ?"

"Nous avons tous nos sacs à porter, là en bas. Et ce n'est pas comme si c'était mieux en haut, n'est-ce pas ?"

"Oui, tu as raison. Ce n'est pas facile, c'est tout. Mais tant que les tunnels ne s'épuiseront pas, ils auront besoin de nous."

"Oui. Oui, tant qu'il y aura du minerai..."

Partie 3

"Bertram, tu es de retour. Emilia est arrivée en courant il y a un instant. Elle a dit que tu lui avait offert des cailloux et que vous vouliez parier avec ? Est-ce bien sérieux ?"

"Miriam ! Ta petite tornade est rapide sur ses jambes, n'est-ce pas ? Et elle a la langue bien pendue, cette petite."

"Ne mêle pas mes enfants à des affaires louches, tu m'entends ? C'est déjà assez pénible que je doive sermonner son père à chaque fois. Vous les deux frères, je n'aurais jamais dû épouser un mineur !"

"Ach, Miriam, ne sois pas comme ça. Il n'y a que des mineurs dans cette ville, de toute façon !"

"Et tu as le culot d'en avoir l'air fier. Dis-moi, comment sont les tunnels ces jours-ci ? Ton frère revient tous les jours avec de la poussière collée partout. J'arrêterai bientôt de laver ses vêtements !"

"Les tunnels, hem."

[Voix basses qui s'estompent]

"Je ne vais pas te mentir, Miriam,... j'ai connu des jours meilleurs... mais sûrement..."

[Certaines entrées sont illisibles, le texte couvert d'éclaboussures et de taches]

Partie 4

"Le sixième tunnel à droite est épuisé."

"Et le troisième ?"

"Il reste quelques traces. Nous avons envoyé Bert et ses hommes il y a un jour, il devrait bientôt revenir."

"S'il n'y a pas de minerai à trouver là-bas non plus..."

"On ne pourra rien faire."

"Nous pouvons aller plus profond."

"Vous pensez que je n'y ai pas pensé ? Mais les hommes sont mal à l'aise, et je comprends d'où ils viennent. L'air en bas est vicié. Et appauvri."

"Mais vous avez testé les profondeurs. La lampe continuait de brûler même là en bas, n'est-ce pas ?"

"Jusqu'à présent, elle a continué à brûler. Mais si nous pouvons l'éviter..."

"Chut. Quelqu'un vient."

[Une demi-page semble avoir été déchirée, les bords sont irréguliers]

Partie 5

"Oh mon Dieu."

"Est-ce qu'ils... est-ce qu'ils vont bien?"

"Que s'est-il passé ?"

"Est-ce que c'est Bertram ? Que quelqu'un appelle les Gris !"

“....les tunnels. Là en bas, si les étais ont cédé..."

"C'est pour ça que nous avions besoin de cette cloche là en bas...!"

"Hé, mon gars. Est-ce que tu vas bien ? Peux-tu m'entendre ?"

"Quoi ? Je ne peux pas... Taisez-vous ! Je ne peux pas l'entendre !"

"Verdammt ! Où ? Est-ce que le reste d'entre vous est encore là en bas ?!"

"Nous devons monter une équipe de recherche tout de suite. Ils sont descendus dans le troisième tunnel, si nous nous dépêchons, nous pouvons encore...”

"...il y a deux jours..."

"Mais nous ne pouvons pas juste - !"

"Que quelqu'un lui apporte de l'eau et appelle..."

Le reste de la conversation est perdu. Malgré des écoutes répétées, la qualité de l'enregistrement et le chevauchement des lignes vocales rendirent une transcription complète impossible.

Partie 6

"Comment ça, il faut augmenter les prix ? Encore ? Ne me les avez-vous pas vendus deux fois moins cher la dernière fois ?"

"Bien sûr. Mais je ne peux plus."

"C'est tout ce que vous avez à dire ?"

"Écoutez, Halfred, je dois aussi me nourrir. Vous savez à quel point il est difficile d'obtenir des aliments frais de nos jours. Ce n'est pas comme si ça poussait sur des cailloux."

"Mais-"

"A prendre ou à laisser, Hal."

"...Bon !"

Partie 7

"Maman ?"

"Oui ma chérie? Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Est-ce que l'oncle Bert va aller mieux ?"

"... bien sûr, ma chérie. Il est grand et fort, n'est-ce pas ? Tout comme ton père. Tu sais comment sont les mineurs."

"Oui ! Tous les mineurs sont forts comme des beufes !"

"Des bœufs, mon lapin. Est-ce que la vieille Bergmann t'a encore encore parlé de la surface ? Cette femme a trop de temps libre… "

"Elle m'a dit que nous étions spéciaux !" Nous sommes forts et l'obscurité ne nous fera pas peur, il n'y a rien à craindre, car nous, les mineurs, avons toujours été là !"

"Rien à craindre... Eh bien, je suppose que ma petite sauvage n'a plus peur de rien, hein ? Tu tiens vraiment de ton père et de ton oncle."

"Oui ! Je serai grande et forte comme l'oncle Bert un jour, tu verras, maman !"

"Parfois, j'aimerais que ton père ait un peu plus de crainte en lui. Ou qu'il ait quelques pensées pour sa famille qui l'attend à la maison !"

"Mais maman, c'est toi qui l'as chassé avec ton balai la dernière fois..."

"Et il a mérité cette sermonade ! Maintenant viens, ton oncle attend ce médicament que tu portes."

Partie 8

"Cette pauvre famille."

"Ce n'était pas assez que Bertram revienne dans cet état, maintenant son frère aussi..."

"- entendu Miriam pleurer toute la nuit."

"Et la fille ?"

"Ils disent qu'il est allé trop profond,... pas assez d'air..."

"Chut, ils sortent le corps."

"De la pierre nous gagnons notre vie, et à la pierre nous retournerons."

Voici l'un des seuls enregistrements complets d'un enterrement dans un tunnel, une tradition locale observée dans les colonies minières rurales. Références croisées avec la documentation fournie dans le "Guide du Mineur vers les Profondeurs".

Partie 9

"C'est le dernier. Je ne reviendrai pas Hal. Tu es tout seul à partir de maintenant."

"Je vois. Je suppose que c'est adieu, alors."

"Je suis désolé."

"Non non. Tu dois aussi nourrir les tiens, n'est-ce pas ?"

"Ce n'est plus rentable de venir ici. Ils rationnent même les champignons maintenant, et il n'y a plus de négoce non plus."

"Ouais. Donc plus aucun marchandage sur vos marchandises, hein ? Haha. Ouais... tant pis."

"...tu es sûr de vouloir rester ? Pourquoi ne pas plier bagage et revenir avec moi ?"

"Non non. Je ne peux pas. Il y a encore la mine, n'est-ce pas ? Et les enfants sont toujours là aussi. Les Gris et les Cailloux. Même la vieille sorcière Bergman est toujours là, pour tout le bien que ça nous fait."

"Hal, à propos de ce puits de mine... Ach, tant pis. Il est trop tard maintenant, n'est-ce pas."

"Ils ne nous ont pas dit d'arrêter."

"Je vois."

"Bon. Je ne veux pas te retenir plus longtemps ! Allez, vas-y. Dis bonjour et adieu à ta femme de ma part."

"Adieu, Hal."

L'Admiratrice du Meunier

Partie 1

L'étang

Qu'aurait-il pu se passer si ce chaos n'était pas venu en travers de notre chemin ? Je n'arrête pas de penser à lui, ça me chagrine, ça me rend folle. Tout ce que je peux faire maintenant, c'est écrire ces souvenirs et dessiner ce dont je me souviens avec du charbon de bois de ce feu mourant.

Je me souviens très bien de la première fois que je l'ai vu car c'était une journée exceptionnellement belle et paisible. La récolte du seigle avait commencé mais je me suis éclipsée du travail tôt ce jour-là pour profiter de la soirée d'été tranquille dans la forêt. Les feuilles bruissaient doucement pendant que je marchais et de petites brindilles craquaient sous mes pieds. Des buissons et des fougères frôlaient mes jambes et mes bras.

J'ai atteint une clairière avec des arbres tombés et des flaques d'eau. Je me suis installé confortablement, allongée sur quelques rochers couverts de mousse. La surface était sèche et douce et les canneberges fleurissaient partout, bourdonnant de vie. Levant les yeux entre la cime des arbres, j'ai vu le ciel partiellement nuageux. Je ferais n'importe quoi pour revenir à ce moment.

Me sentant somnolente à cause de l'air doux et chaud, j'ai fermé les yeux et j'ai juste écouté. J'ai entendu des corbeaux se précipiter dans les arbres et de petits morceaux de branches éclabousser dans l'eau en dessous. Des abeilles bourdonnaient près de mon visage. Un renard glapit au loin.

Bruit de pas, claquement de branches et bruissement de la végétation. Le son m'a sorti de la brume. Je pensais que c'était un cerf. C'était très faible, mais se rapprochait. J'ai levé les yeux et j'ai vu un homme de grande taille marcher lentement vers le plus grand étang de la clairière. Il s'assit sur une vieille bûche juste au bord de l'eau. Il s'assit très tranquillement, tout comme moi, et regarda simplement l'eau et les insectes qui y dansaient.

Il avait le tein clair et de longs cheveux clairs avec des mèches ondulées. Son regard était froid mais en même temps doux et confiant. À en juger par ses mains robustes, ses épaules fortes et ses vêtements de lin rapiécés, c'était un homme qui travaillait dur.

Partie 2

Il se pencha en avant et ramassa quelque chose par terre. Il regarda sa trouvaille et sortit une ficelle de sa poche. Après un bref moment de bricolage, il semblait avoir fabriqué un collier qu'il accrocha autour de son cou. Un doux sourire se dessina sur son visage alors qu'il tenait la parure dans sa main, admirant sa simple création.

Je pris soin de rester immobile, de ne pas signaler ma présence. Je ne voulais pas perturber le silence avec ma maladresse. Et en même temps, je ne pouvais pas détacher mes yeux de lui.

Il sortit un morceau de parchemin plié et jauni du sac qu'il avait à sa ceinture et il se mit à griffonner, s'arrêtant de temps en temps levant les yeux, ses pensées semblant lointaines.

Soigneusement, il rangea le parchemin et s'agenouilla près de l'étang clair de la forêt et joignit ses mains. Il but une gorgée puis s'éclaboussa le visage, faisant scintiller sa courte barbe de gouttes d'eau.

Il enleva le collier qu'il avait confectionné et l'accrocha à une fine branche feuillue, regarda une dernière fois l'étang, puis s'éloigna avec contentement à travers les broussailles.

Bien sûr, j'étais curieuse et j'ai marché jusqu'à l'endroit où il était et j'ai inspecté le collier qu'il avait fabriqué. Il a été fabriqué à partir du gland d'un des chênes voisins. Si seulement j'avais eu le courage de me lever et de le saluer la première fois que je l'ai vu. Mais qui étais-je, la fille d'un éleveur de vaches timide, pour faire ça ?

Partie 3

Le chariot

Alors que la saison des récoltes s'écoulait et que l'automne touchait à sa fin, je retournais parfois vers les étangs de la forêt où j'avais vu pour la première fois cet homme mystérieux. Je ne l'avais pas vu auparavant dans mon village et je ne me souvenais pas non plus de l'avoir vu dans le village voisin. C'était comme s'il était apparu de nulle part et je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui, au point d'en avoir presque mal.

Le collier de gland était toujours accroché là, intact. La couleur verte estivale de la graine avait disparu et elle s'était transformée en un bronze brillant. À un moment donné, j'ai réalisé qu'il ne reviendrait probablement pas pour ça, alors je l'ai pris et je l'ai mis autour de mon cou. Je me sentais bête mais c'était joli, d'une manière enfantine et ludique.

Ma vie à la ferme est devenue plus occupée et plus difficile à mesure que l'hiver approchait. Les vaches devaient être nourries plusieurs fois par jour et les vaches traites le matin et le soir. L'eau dans leurs abreuvoirs a gelé et le bois de chauffage de notre chalet commençait à manquer. Lorsque les vents étaient sur le point de devenir glacials et l'air était à la neige, j'ai apporté avec moi ma petite charrette en bois dans la forêt d'épicéas voisine pour ramasser des bûches pour le chauffage à rapporter à la maison et à couper.

Alors que je me débattais avec les bûches gelées, un petit chariot à cheval, chargé de sacs et couvert de neige, est venu rouler sur le chemin forestier boueux. Le conducteur avait un manteau épais avec une capuche couvrant la moitié de son visage. La jument grise et lourde trottait énergiquement mais ralentit au pas après un léger tiraillement des mains du conducteur sur les rênes. La neige commençait à tomber lourdement et mes vêtements étaient maintenant tous couverts de blanc.

Le conducteur descendit du wagon et a leva la main en l'air en guise de salutation. J'ai fait signe moi aussi avec hésitation. Il sortit une épaisse couverture et la jeta sur son cheval. Il caressa la vieille jument grise entre les oreilles et elle renifla de contentement. Le conducteur se tourna vers moi.

"As-tu besoin de t'abriter de la tempête, jeune fille?" dit-il d'un air inquiet.

"Si tu as besoin d'aide, bien entendu."

Partie 4

Comme je commençais à avoir froid à cause de la neige et du vent, j'ai marché d'un pas hésitant et je suis montée dans le wagon. Il faisait sombre avec peu d'espace, mais au moins c'était sec et à l'abri du vent.

Avant que le conducteur n'entre dans le chariot, il détacha le cheval du harnais et le laissa marcher librement. Le chariot grinça quand il monta à côté de moi. Il se retourna derrière lui, me frôlant légèrement, alors qu'il ouvrait un sac de grain. Il en prit une poignée et appela son cheval, "Dapples, viens ici jeune fille."

La tête du cheval de trait s'enfonça dans le chariot et elle mangea joyeusement le grain de la main du conducteur.

"J'espère que ça ne te dérange pas qu'elle se joigne à nous." dit-il avec un sourire tout en frottant le museau du cheval.

Le conducteur rabaissa sa capuche et je me retrouvais à le fixer du regard en le reconnaissant. Ses cheveux étaient longs, légers et légèrement emmêlés sous l'épaisse capuche en laine et ses yeux étaient vert foncé. Mon cœur ne pouvait pas croire la chance que j'avais de tomber sur lui à nouveau.

"Nous ne nous attendions certainement pas à ce temps aujourd'hui. Dapples et moi venions juste de prendre livraison de grain à apporter au moulin."

"Êtes-vous... le meunier ?" demandais-je, car je me souvenais que le meunier du village voisin était beaucoup plus âgé.

"Pas exactement. Enfin... Je travaille au moulin maintenant que mon père est décédé. Je suis le fils du meunier." Il resta silencieux un moment et tripota les rênes. "Je suppose que cela fait de moi le meunier maintenant." Il me regarda avec un sourire triste.

"Je suis désolée pour votre père." marmonnai-je en regardant mes mains.

Nous restâmes assis en silence pendant un moment, épaule contre épaule, la neige fondante dégoulinant de nos manteaux et notre haleine fumant à cause du froid. Je voulais poser mille questions, mais je ne pouvais pas me résoudre à le faire quand je vis le regard blessé dans ses yeux. Mais peut-être que c'était exactement ce que j'aurais dû faire.

"Votre père devait compter beaucoup pour vous."

"C'était un homme rude comme le sont les meuniers, mais il avait un bon cœur. J'ai quitté ma vie de brasseur pour revenir au moulin quand il est tombé malade. Le vieil homme ne méritait pas moins." Le meunier s'exclaffa. "Le secteur de la brasserie me manque cependant. C'était un souffle de vie nouvelle par rapport aux lents travaux agricoles. Mais tant que j'arrive à brasser un peu de mon Hydromel du Meunier spécial, tout va bien."

Il sourit légèrement, puis aperçut le collier de gland qui pendait autour de mon cou.

Partie 5

"Ce collier..." Il s'arrêta.

Quand j'eus réalisé, mes joues rougirent et je me maudis de l'avoir encore, même si maintenant j'étais très contente de l'avoir gardé. Je balbutiais : "Je... je l'ai trouvé près..."”

"...de l'étang dans la forêt." Il dit lentement en me regardant d'un air curieux.

"En fait, je vous ai vu là-bas." J'avouais vite. "Et je..." Je commençais à jouer avec le nœud du collier.

Il leva la main en l'air pour m'arrêter avant que je puisse l'enlever.

"S'il vous plaît, gardez-le." Il rit de bon cœur et caressa doucement Dapples, qui était à moitié endormie. "Maintenant, où allons-nous ? Laissez-moi vous conduire. La tempête ne semble pas se calmer." Il recula son cheval et sauta du chariot.

"C'est très gentil. Mais je dois ramener le bois de chauffage à la maison." m'excusais-je.

"Dapples est peut-être une vieille jument, mais elle ne craint pas un peu de cargaison supplémentaire." Le meunier fit un clin d'œil, rattacha Dapples au chariot et entreprit de charger le bois de chauffage. Je me sentis un peu dépassée par cette gentillesse et je sautais rapidement sur mes pieds pour l'aider, en le remerciant encore et encore.

Partie 6

Nous montâmes dans le chariot, nos vêtements complètement recouverts de neige. Le meunier demanda à son cheval d'avancer au trot lent. Malgré le froid, j'ai trouvais le paysage hivernal ravissant. Les flocons de neige chatouillant la peau de mon visage et la morsure fraîche dans l'air. À bien y penser, c'était probablement l'hiver à la surface maintenant. S'il y avait un moyen de sentir à nouveau la neige.

J'avais un morceau de parchemin dans la poche de ma jupe que j'utilisais pour faire un croquis de Dapples marchant péniblement dans la neige. Le meunier jeta un coup d'œil sur le papier et je lui montrais timidement le dessin. Ses yeux s'illuminèrent.

"C'est très joli. D'une certaine manière, c'est comme... un poème sans paroles, n'est-ce pas ? Je... j'écrivais des poèmes."

Il ralentit Dapples à un virage serré sur la route.

"Je vous ai vu écrire quelque chose, quand je vous ai vu là-bas, à l'étang." remarquai-je en repliant à nouveau le parchemin puis en resserrant mon manteau autour de moi.

"C'était la première fois que j'écrivais après de nombreuses années sans écrire du tout." Il remarqua la curieuse étincelle dans mes yeux. "Je sais ce que vous pensez. Cela faisait longtemps que je n'avais pas écrit quelque chose qui valait la peine d'être lu. Je ne voudrais pas vous ennuyer avec mes bêtises."

Il avait l'air un peu gêné alors j'en suis restée là. Peut-être n'avait-il jamais partagé ces choses avec qui que ce soit auparavant.

"Si vous le dites. Une autre fois alors." Nous nous regardâmes brièvement en souriant timidement.

Nous roulâmes sur la route alors que la tempête de neige semblait s'estomper. Ma peau était froide, mais j'avais chaud à l'intérieur tout le long du chemin du retour. Sa présence me fit me sentir tellement à l'aise et en sécurité d'une manière que je n'avais jamais ressentie auparavant.

Partie 7

Le moulin

Au début du printemps, alors qu'il était presque temps de semer le seigle, je conduisais les trois vaches de ma famille à travers les bois de la ville voisine. J'avais mon bâton pour les guider à travers les arbres, les laissant manger l'herbe clairsemée qui poussait là.

Je me tenais appuyée sur mon bâton, regardant la ville en contrebas, voyant les citadins vaquer à leurs occupations. De la fumée montait des cabanons, la douce odeur du pain frais flottait dans l'air, et les voiles blanches du moulin tournaient joyeusement dans le ciel clair.

De loin, je vis vu le meunier transporter des sacs de grain d'un chariot vers le moulin. Il se déplaçait vigoureusement, ne s'arrêtant pas pour faire une pause. Il salua quelques citadins alors qu'ils se rendaient en ville, puis écarta le cheval et la charrette avant de disparaître dans le moulin.

Je fus réveillée de ma rêverie en entendant les vaches de loin. Elles se dirigeaient toutes les trois dans les champs. D'un pas précipité, je les poursuivis mais hélas elles étaient pleines d'énergie printanière et d'effronterie et continuaient à courir devant moi. En me souvenant de cela maintenant, alors que je suis assise ici dans la montagne froide, je me rends compte à quel point j'aimais vraiment ces bêtes, même lorsqu'elles étaient si coquines.

Elles furent arrêtées par un fossé entre le moulin et le champ et je finis par les rejoindre. Je me suis mis entre elles et j'essayais de les retourner mais je finis par les effrayer. Une par une, elles se précipitèrent dans le fossé jusqu'à l'autre côté, me faisant perdre l'équilibre et me poussant dans la boue. Je me souviens encore du goût et de l'horrible sensation de mes pieds qui s'enfonçaient.

Partie 8

Je vis les génisses effrontées courir, sauter et bondir, se dirigeant vers l'herbe verte et ensoleillée de la colline près du moulin. Désespérément, j'essayais de les regrouper, mais à ce stade, elles étaient toutes trop espiègles. Elles finirent par se disperser, l'une d'elles pénétrant par la porte du moulin. Je regardais avec incrédulité. Il y eut une agitation, le bruit du bois qui s'écrasait et un nuage de farine s'envolant par la porte rapidement suivi d'une vache à l'aspect fantomatique couverte de farine blanche, beuglant et toussant.

Surgissant de la pluie de farinet, le meunier trébuchant, une pelle en bois à la main et des manches poussiéreuses retroussées jusqu'aux coudes, jurait : "Maudite vache, d'où viens-tu ? Pchouu !"”

Il hésita quand il me remarqua et me regarda de haut en bas. "S'il vous plaît, gardez vos animaux quelque part loin du moulin."”

"Elles se sont enfuies et…" commençai-je, agitée.

Il rit et haussa un sourcil quand il me reconnut. "Alors tu passes une mauvaise journée aussi, hein... gardienne de vaches ?" Il rit et épousseta la farine de sa poitrine. "La dernière fois, nous nous sommes rencontrés lors d'une tempête de neige, maintenant tu as apporté la pagaille des vaches et pris un bain de boue." Il posa la petite pelle en bois sur son épaule.

"Ton amie à quatre pattes a renversé deux sacs de farine d'épeautre et a fait tomber le levier de l'essieu en bois. Il est complètement coincé..."

Les voiles du moulin faisaient un agréable bruit bas et étouffé tandis que nous nous regardions. Je n'eus pas besoin de dire que j'étais au-delà de l'embarras à ce moment-là, juste désespérément debout là, sale, gelée et sans vaches. Mais son sourire me réconforta et m'assura qu'il n'était pas trop en colère.

"Le moulin s'en sortira. Les freins sont activés. Laisse-moi t'aider à rassembler tes animaux sauvages." Il avait l'air légèrement amusé alors qu'il attrapait une corde accrochée au mur du moulin.

Partie 9

Nous réussîmes à rassembler les vaches dans le pâturage pour chevaux à proximité. Il remarqua que je tremblais à cause des vêtements froids et humides que je portais, alors il m'amena à l'intérieur du moulin peu éclairé. C'était assez bruyant à l'intérieur à cause des machines en bois qui tournaient encore.

"Nous avions des vaches laitières quand j'étais petit" dit-il en me regardant, compréhensif. "Elles amenaient toujours des ennuis. On ne peut pas vivre avec elles et on ne peut pas vivre sans elles." Il mit son épais manteau de laine autour de mes épaules quand je m'assis. C'était encore chaud de son corps. La capuche était trop grande et me décoiffait les cheveux. Il écarta légèrement une mèche de mes yeux.

Il saisit un marteau en bois et commenca à travailler sur la machine disloquée. Je n'arrêtais pas de lui jeter des coups d'œil pendant qu'il travaillait. "Tu me regardes." marmonna-t-il en me regardant. "Viens m'aider plutôt."

Nous parvînmes à remettre la machine du moulin en état de marche et le meunier déclara qu'il avait besoin d'un verre. Il sortit fièrement une cruche de son Hydromel du Meunier maison que nous partageâmes. C'était délicieux, un riche goût de miel, de houblon, de grain et d'épices. Digne d'un noble ! Malheureusement, je doute que je puisse un jour y goûter à nouveau.

L'alcool transforma rapidement notre conversation un peu maladroite en plaisanteries amicales. Je lui posais des questions sur ses poèmes qu'il avait mentionnés lors de notre dernière rencontre et après beaucoup de persuasion, il en sortit quelques-uns qu'il avait écrits.

Partie 10

Un peu de nervosité se manifesta dans ses yeux quand il me dit que personne d'autre ne les avait entendus auparavant et il passa sa main dans ses cheveux plusieurs fois alors qu'il commençait à lire à haute voix.

"J'aime la façon dont ils décrivent les petits détails de la vie d'une manière si simple mais belle." dis-je alors qu'il faisait une brève pause. Il sembla soulagé d'entendre cela et retrouva son courage de continuer à réciter.

"Tu reconnaîtras celui-ci." Dit-il doucement en me regardant et il partagea ses mots comme il les avait mémorisés.

Gland sur une ficelle. N'est-ce pas une chose merveilleuse ? Un grand chêne né d'une petite graine. Croissance lente mais régulière. Disant silencieusement: "Ce n'est que tout ce dont j'ai besoin." Je porte ce gland avec moi. Cela me rappelle ce que contiennent les petites choses. Et ainsi cela me rend plus fort et audacieux.

Je sortis le gland qui pendait encore autour de mon cou. Le meunier hocha la tête en silence.

"J'aimerais te revoir bientôt. Il y a tellement de rumeurs étranges qui circulent dans les villages." Dit-il m'attirant dans une étreinte légère et chaleureuse. "Et ça ne me dérange vraiment pas de prendre soin de toi, gardienne de vaches."

"Je suis sûre que ce ne sont que des rumeurs." dis-je en rougissant. Oh, combien j'avais tort de dire cela.

Ce jour de printemps ensoleillé fut la dernière fois que je vis le meunier. Une semaine seulement après notre rencontre au moulin, le rassemblement et l'évacuation des villageois et des citadins commença. J'espère de tout mon cœur que le meunier est en sécurité dans un abri comme moi, afin que nous ayons une chance de nous retrouver quand tout cela sera fini. Si jamais. J'ai toujours ce gland, suspendu près de mon cœur. Cela me rappelle ce que j'ai perdu, mais cela me donne aussi de l'espoir. Aussi léger soit-il.

Fantômes

Voir "Fantômes" (version anglaise avec illustrations).


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